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09 décembre 2019

Deux communes - deux méthodes

Le principe fait largement consensus chez les urbanistes et les professionnels de l'aménagement urbain : pour économiser les sols et limiter l'étalement urbain, il faut reconstruire la ville sur la ville. Voilà pour la théorie.

Quand on passe aux situations concrètes, la réalité est nettement plus variée. Voilà deux communes voisines et presque sœurs, Crolles et Bernin, qui ont lancé en même temps les pelles mécaniques pour aménager des terrains en vue de construire des logements neufs.

BerninB_edited.jpg

Bernin, bon élève, démolit avant de reconstruire. Crolles cultive sa distinction et détruit une zone humide (en bordure du parc Paturel) avant d'édifier de nouvelles maisons et de nouveaux immeubles.

CrollesC.jpg

D'où vient cette différence de méthode d'aménagement ? L'hypothèse de l'opinion politique, partisane, au sens des clivages classiques, est peu vraisemblable : les deux municipalités sont mainstream (dans les courants dominants de leur époque), Bernin n'est pas plus écologique que Crolles.

L'économie donne une première clé : à Bernin, la ressource foncière constructible est rare ; à Crolles, elle est abondante. Nos deux communes sont soumises aux mêmes lois de l'économie, mais pas aux mêmes contraintes perçues. Dès lors, Bernin optimise ses terrains et construit peu, Crolles s'étale et construit beaucoup.

Il faut poursuivre le raisonnement et tirer les fils. La situation économique n'est pas une création naturelle, mais culturelle : elle résulte de l'histoire et de choix de société. C'est particulièrement le cas en matière d'urbanisme. L'abondance foncière crolloise est la conjonction de la géographie (une vaste commune avec beaucoup de terrains plats), de l'histoire (on a beaucoup construit et constitué des réserves foncières pour construire encore) et de la politique des dix dernières années : volonté de croitre, priorité au logement.

Au présent, les choix d'aménagement sont dictés par la configuration économique et réglementaire. En l'absence de terrains constructibles considérés comme gratuits (car achetés il y a plusieurs années), la municipalité de Crolles aurait sûrement trouvé d'autres solutions pour bâtir.  

Pour orienter les communes vers des choix vertueux en matière d'aménagement et de transition écologique, il faut donc des incitations extérieures pour modifier le cadre économique et réglementaire. Tel est le rôle de l'Etat. 

Hélas, ces problèmes d'étalement urbain, d'artificialisation des sols et de disparition des zones humides sont bien connus, mais l'Etat, qui dispose pourtant de moyens incitatifs et coercitifs de régulation, privilégie la décentralisation : il approuve presque toujours les décisions des communes. Surtout, l'Etat préfère le béton sec à la terre humide. Ce n'est pas la loi écrite, mais c'est la loi réelle apprise par les fonctionnaires en stage puis en parcours professionnel dans les préfectures ou les collectivités territoriales. C'est le primat de la croissance (au sens de celle que l'on mesure par le PIB) sur l'environnement.  

Militant qui conserve l'idéalisme nécessaire à l'engagement, je prône le respect de la réglementation avec ses nombreuses clauses en faveur du développement durable, en particulier pour la préservation des zones humides.

Mais en citoyen désenchanté, je constate que l'économie triomphante a encore de beaux jours devant elle.  

Francis Odier, 5 décembre 2019

Un beau chantier ... et adieu la zone humide ...

CrollesA.jpg

 

10:06 Publié dans Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) |

28 octobre 2019

Tout vient à point à qui sait attendre

Ce que fait une assemblée, une autre assemblée peut le défaire. Nous en avons eu la preuve récemment au Grésivaudan. En juillet 2019, le conseil communautaire a pris une décision historique : demander son adhésion au SMTC – Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’agglomération grenobloise. L’adhésion sera effective au 1er janvier 2020.

Cette décision n’a pas été prise à la légère, mais longuement réfléchie. Fallait-il créer une Autorité Organisatrice des Transports à l’échelle du Grésivaudan ? Le débat était posé avant même la création de la communauté de communes en 2009. A l’époque, les élus du Grésivaudan avaient cru bon, à la seule fin de lever un impôt supplémentaire (la taxe transport), de créer leur propre structure et leur réseau de transport. Ensuite, marketing oblige, nous avons eu droit à une marque locale, TouGo. Ici, comme ailleurs, la comm’ politque a couté cher aux contribuables, avec des résultats si médiocres qu’un retour à la raison a fini par s’imposer. Il était temps de mettre un terme à cette verrue dans l’organisation de nos transports publics.

En 2019, le débat est (presque) clôt. Des élus départementaux l’expriment ainsi (le DL, 9 octobre 2019) : "la nécessité de créer une seule autorité organisatrice des mobilités n'est plus à démontrer puisqu'en matière de déplacements, les limites administratives pénalisent souvent les usagers : selon que l'on habite dans le Voironnais, la Bièvre, le Pays viennois ou dans la métropole de Grenoble, les tarifs sont différents, et les modes de transports mal coordonnés [...] ».

Pourquoi a-t-il fallu tant et tant de temps pour que la politique daigne accorder de l’importance à la géographie ?

Sans doute est-ce, en partie, une question de psychologie, d’égo et de batailles de pré-carrés.

Espérons que cette histoire aidera à décider mieux et plus vite. Il paraît qu’il y a une urgence écologique.

Pour mémoire, voici quelques extraits de nos publications crolloises sur l’organisation de nos transports publics locaux.

En 2011, je relatai une aventure administrative montrant, sur une expérience concrète que tout usager pouvait vivre, que la séparation des réseaux et de la billettique entre le Grésivaudan et l’agglo grenobloise conduisait à des situations kafkaïenne ou ubuesques (au choix) ayant une force dissuasive puissante. J’écrivais alors :

http://www.edgarie.fr/archive/2011/01/07/la-presque-gratuite-des-bus-une-aventure-administrative.html

En Ile de France, il y a une Autorité Organisatrice des Transports, le STIF. Petit jeu ! Ici, dans la région de Grenoble, nous avons toute une collection d’AOT : le Conseil Général, le Grésivaudan, le Pays Voironnais, la Métro …

Plutôt que créer une nième instance administrative, un syndicat mixte chargé de coordonner les AOT, mieux vaudrait dissoudre l’AOT du Grésivaudan et transférer son réseau (avec les ressources financières associées) au Conseil Général.

En 2014, à l’occasion des élections municipales, lecrollois.fr a publié 80 idées pour Crolles. L’idée n°73 portait sur le choc de simplification. Bien sûr, nous y parlions de transport :

Simplifions l’organisation des transports en commun, en commençant par dissoudre l’Autorité Organisatrice du Grésivaudan. Les bénéfices seront rapides sur la signalétique, la tarification, la billettique, l’information voyageurs, la conception des horaires, l’exploitation du réseau.

http://www.lecrollois.fr/archive/2014/03/17/idee-n-73-le-choc-de-complification-2998054.html

En 2015, Emmanuel Wormser revient sur le sujet :

http://www.lecrollois.fr/archive/2015/11/22/quand-les-usagers-veulent-se-deplacer-le-gresivaudan-s-occup-3060695.html

Promouvoir les déplacements sans voiture, ce n'est pas seulement mettre en place des lignes de bus : c'est proposer une offre de service complète permettant effectivement que les transports en commun soient attractifs.

Et une question qui devient de plus en plus cruciale au fil de nos articles (voir et par exemple) : l'AOTU du Grésivaudan est-elle vraiment un outil au service des usagers ou une médaille de plus accrochée au revers de la veste de nos élus ?

En aout 2018, nos grandes oreilles nous apprennent qu’on s’approche du but.

http://www.lecrollois.fr/archive/2018/08/28/tougo-la-communication-selective-3113655.html

En attendant (soyons patients) une autorité organisatrice unique pour les transports urbains de la région de Grenoble, je me réjouis de voir que la plaquette TouGo présente l’offre de transport sur le territoire du Grésivaudan, en intégrant les lignes Express gérées par TransIsère (le département par délégation de la région) et les lignes de l’agglo gérées par la Métro (notamment la ligne C1).

Tout vient à point à qui sait attendre.

Francis Odier, 10 octobre 2019

14 août 2019

Vite, une révision du PLU de Crolles

C’est la bonne nouvelle de l’été : le supermarché Casino de Crolles prépare l’installation d’ombrières photovoltaïques sur son parking ! Le dossier est en cours d’instruction.

La puissance installée approcherait les 400 kWc, plus de 3 fois la puissance installée sur le gymnase Léo Lagrange.

Projet ombrières Casino.png

Tout le monde serait gagnant : de l’énergie solaire renouvelable, de l’ombre pour les clients (paresseux ou lointains) qui viennent en voiture, des promesses d’économies pour cette société en difficulté financière.

Oui, c’est la surprise exceptionnelle de l’été : me voilà en louange de la grande distribution, ce secteur économique que nous avons plutôt l’habitude de vilipender !

Oui, mais nous sommes à Crolles. Alors, il y a un hic. Il est tout simple : le projet est impossible, il est interdit par le PLU en son Article UC 12 : « (…) Les aires de stationnement au sol de plus de 150 m² doivent être plantées à raison d’un arbre de haute tige pour quatre places, en disséminant ces arbres sur l’ensemble de l’aire, avec, pour chaque arbre, un cube de terre de deux mètres d'arête ou volume équivalent. » Le règlement est dur, mais c’est le règlement : interdit de couper les arbres du parking, impossible d’installer les ombrières.

Le PLU de Crolles serait-il maudit ? Déjà 3 modifications depuis son adoption en 2010, une 4ème en cours, le tribunal administratif a annulé la modification n° 2, fragilisant la modification n° 3 …

Vite, une révision du PLU s’impose. Arrêter de bricoler. Remettre les choses à plat. Corriger les erreurs du passé. Se projeter dans un avenir désirable.

Et surtout, surtout : s’organiser correctement et prendre le temps de la concertation.

Le pire serait de concocter sur un coin de table une nième modification dont le seul but réel serait de sécuriser le projet Casino. Il y a urgence à organiser sérieusement le travail de révision du PLU. Trait d’Union, association locale d’usagers, est prête à contribuer à ces travaux d’urbanisme afin d’adapter notre ville que l’on voudrait belle aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques de notre siècle.

L’homme pressé est déjà mort, dit un proverbe Berbère.

Les ombrières peuvent attendre quelques mois. Si elles nous aident à retrouver la raison pour l’aménagement local, nous pourrons dire deux fois merci à Casino.

Francis Odier, 14 août 2019

 

Pour mémoire, un des tous premiers articles de notre blog : Les PV de Léo

19:20 Publié dans Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) |

03 août 2019

Ligne éditoriale

« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience »

René Char

28 juillet 2019

Dormez tranquilles, braves gens

Incendie HAGER du 10 juillet 2019

Visible de partout dans la vallée, un monstrueux nuage noir s’élevait au-dessus des locaux de l’entreprise Hager. Les images sont impressionnantes. J’en emprunte une au Dauphiné.

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Très vite, les habitants s’émurent. Très vite, la préfecture se voulut rassurante et publia un communiqué : « Afin de s’assurer qu’aucune pollution nocive pour la population ou l’environnement n’est causée par cet incendie, les spécialistes du risque chimique du SDIS ont procédé à plusieurs reprises, au cours de la nuit, à des mesures atmosphériques à différents points géographiques à Crolles mais aussi sur une périphérie plus large. Aucune de ces mesures n’a relevé de toxicité dans l’atmosphère".

Fallait-il en rester là, alors que tout le monde s’interroge sur la toxicité du lithium, ce métal rare que l’on sait précieux pour les batteries qui, justement, ce soir-là, explosèrent selon les témoignages de salariés ? Fallait-il se contenter d’un communiqué sur la qualité de l’air, alors que des tonnes d’eau avaient été déversées, polluées, et s’écoulaient on ne sait où ? Ont-elles été confinées dans un bassin de rétention ou directement déversées dans les réseaux publics, voire dans le milieu naturel ? 

On se souvient du nuage de Tchernobyl qui s’arrêta miraculeusement aux frontières de la France … permettez aux citoyens que nous sommes d’être saisis par le doute face à un discours lénifiant et non documenté.

La confiance se construit sur la connaissance partagée du réel. Alors, pour en savoir plus sur les pollutions dégagées par l’incendie, Trait d’Union a interrogé le maire. Voici sa réponse .

Le maire exprime son souci de communiquer dans ces situations et annonce un retour d’expérience. Très bien. Il explique pourquoi il n’a pas déclenché une alerte en masse comme le système dont dispose la commune le permet. Dont acte. La gestion de la sécurité en temps réel est une affaire éminemment délicate et je me garde bien d’exprimer un avis là-dessus. Alerter en masse sans avoir d’indices sur la dangerosité de la situation n’avait rien d’impératif et aurait pu être contre-productif (attention à ne pas crier au loup quand il n’y a pas de loup).

En revanche, je reste sur ma faim concernant la qualité de l’information sur les pollutions. Lisons bien le courrier du maire : la station ATMO de Crolles (station unique, rue Léo Lagrange, non significative pour les riverains Hager) ne fait pas de mesures de métaux, donc on ne sait rien sur les éventuelles émissions de lithium. Le courrier ne dit rien sur les polluants atmosphériques censés avoir été recherchés par le SDIS : il nous est dit que les valeurs étaient inférieures aux seuils de détection, mais on ne connait ni les paramètres mesurés, ni les caractéristiques des appareils de mesure, ni les conditions de mesure (où ? quand ? combien de fois ?).

Bref, on en reste à « tout va bien, faites-nous confiance, la situation est sous contrôle », alors qu’on ne sait pas grand-chose de ce nuage noir effrayant.

Sans être alarmiste (je n’ai aucune raison objective d’être inquiet sur les conséquences sanitaires de cet incendie), on ne peut se satisfaire de cette ignorance. Surtout, on voit bien que la préfecture a préféré la communication (orientée dans le but de rassurer) plutôt que l’information. Il n’y aurait rien eu de choquant à dire « désolé, nous n’avons pas été en capacité de mesurer la toxicité des rejets dans l’air provoqués par l’incendie. Nous étudierons à l’occasion du retour d’expérience comment progresser dans ce domaine de l’évaluation des pollutions induites et de leur prévention ».

L’ironie de l’histoire, cruelle, mais qu’on ne peut ignorer, est qu’Hager est spécialiste en alarmes incendie. Il faudra s’en souvenir quand, dans d’autres dossiers, on nous demandera de croire sur parole les experts patentés assénant que la vérité est chez eux.

L’incendie et l’accident industriel sont à placer en tête de liste des risques auxquels nous sommes exposés ici. Sur les quinze dernières années, j’ai en mémoire plusieurs incendies à Crolles (et je ne prétends pas l’exhaustivité) : les coteaux (2003 et 2019), un bâtiment agricole dans la plaine, Grand Frais (31 décembre 2012), une crèche de Noël, une vitrerie (novembre 2018), des poubelles et quelques voitures …

A vrai dire, ce qui m’inquiète vraiment, ce n’est pas l’incendie Hager dont j’espère que l’entreprise se remettra rapidement, c’est l’incapacité de nos pouvoirs publics, à commencer dans le cas présent par la préfecture, à nous considérer comme des adultes citoyens capables de partager la connaissance disponible sur une situation et d’envisager une discussion démocratique, loyale et sereine sur les mesures correctives et préventives utiles pour la collectivité.

Francis Odier, 28 juillet 2019

 

Nb

L'incendie HAGER a été abordé récemment au conseil municipal de Bernin :  http://bernin2020.blogspot.com/

L'actualité du jour nous ramène une nouvelle fois à ces objets polluants es qui partent en fumée  : https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/auxerre...

On se souvient que le premier projet pour la digue du Fragnès prévoyait de construire la digue en pneus, les meilleurs experts de la commune certifiant que jamais ces pneus ne pourraient brûler. La sagesse venant avec le temps, et le jugement du tribunal administratif suite à un recours de Trait d'Union aidant, les principes de construction ont évolué et nous avons échappé aux pneus.

 

Revue de presse sur l'incendie Hager :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-al...

Un panache de fumée visible à des kilomètres à la ronde et au loin des sons d’explosion. Un violent d’incendie s’est déclaré ce mercredi vers 19h dans les locaux d’Hager Security situés dans la zone industrielle de Crolles.

Le feu serait parti d’un des entrepôts de stockage de cette entreprise alsacienne qui fabrique du matériel électrique, notamment des détecteurs de fumée. Il n’y a pas de blessé.

Selon une employée présente au moment des faits, "des piles au lithium auraient explosé".

Un important périmètre de sécurité a été mis en place par la gendarmerie.

Une vingtaine de véhicules de pompiers venus de toute les casernes du Grésivaudan et de l’agglomération grenobloise sont sur place. L’urgence étant d’éviter la propagation à la partie administrative du bâtiment.

À 23h, l’incendie qui mobilise près de 90 pompiers n’est toujours pas maîtrisé. Les soldats du feu ont rencontré des problèmes d’approvisionnement en eau. Ils ont du se fournir auprès de ST-Microlectronics à une centaine de mètres

 

Le fil d’info du Dauphiné Libéré - https://www.ledauphine.com/isere-sud/2019/07/10/crolles-v...

Crolles : l'incendie d'Hager Security a été éteint vers 1 heure du matin

10 H 34 : Pas de pollution de l’atmosphère selon la préfecture. "Afin de s’assurer qu’aucune pollution nocive pour la population ou l’environnement n’est causée par cet incendie, les spécialistes du risque chimique du SDIS ont procédé à plusieurs reprises, au cours de la nuit, à des mesures atmosphériques à différents points géographiques à Crolles mais aussi sur une périphérie plus large. Aucune de ces mesures n’a relevé de toxicité dans l’atmosphère", indique la préfecture dans un communiqué ce jeudi matin.

JEUDI 9 H 20 : Le violent incendie qui a détruit plus de 1000 mètres carrés de la société Hager Security dans la nuit de mercredi à jeudi a été éteint ce jeudi vers 1 heure du matin. L'entreprise spécialisée dans les systèmes de sécurité et domotique et les détecteurs de fumée emploient environ 300 à 350 personnes à Crolles.

Ce jeudi matin les sapeurs-pompiers sont toujours sur place pour veiller à ce qu'aucune reprise de feu ne se produise. Pour l'heure les salariés ne peuvent pas entrer dans l'entreprise. Une partie d'entre eux est rassemblée devant l'entrée.

MERCREDI 23h20 : Au plus fort du sinistre, 90 sapeurs-pompiers ont été mobilisés et ont utilisé au total 7 lances à eau. Ils ont été confrontés à des problèmes d'alimentation en eau. L'incendie a nettement baissé en intensité mais n'est toujours pas maîtrisé et le bâtiment sinistré s'étend sur 1000 m2 au total. 

21h50 : de nouvelles explosions de piles se sont produites et les moyens d'intervention montent en puissance au fil des heures. Les sapeurs pompiers sont engagés pour une bonne partie de la nuit et du chômage technique est évidemment à redouter.  

20 h 37 : La fumée noire de l'incendie est visible à des dizaines de kilomètres à la ronde.

Le feu semble avoir pris naissance dans un hangar de stockage de produits finis de 250 m2.

À 20 h 30, les sapeurs-pompiers n'avaient pas encore maîtrisé les flammes. 

Les pompiers ont fait évacuer l'ensemble du personnel et plusieurs explosions vraisemblablement de piles au lithium se sont produites. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.


19 h 45 : Un incendie dont on ignore encore l'origine s'est déclaré, peu après 19 heures ce mercredi, dans l'enceinte de l'entreprise Hager Security située au 140, rue du Pré de l'Horme à Crolles et spécialisée dans les systèmes de sécurité d'alarme et la domotique.
Les sapeurs-pompiers ont fait évacuer l'ensemble du personnel et une explosion aurait été entendue.

 

14:10 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |

21 juillet 2019

On n'y croyait pas... mais elle bouge !

On n'y croyait pas.

chrysalide23.jpgIl est vrai que son soutien indéfectible à toutes les décisions municipales, y compris sur le budget, poussait à la plus grande circonspection mais ça y est, sortant de son épaisse chrysalide d'habitudes, l'opposition majoritaire semble bouger...enfin !

Pour la première fois dans l'histoire de Crolles depuis de nombreuses années -les "anciens" se souviendront surement de  la bataille homérique de la MJC....- , des voix discordantes se sont faites entendre au sein de la municipalité.

Je vous laisse découvrir tout ça dans un article publié à cette occasion : https://crolles2020.fr/coeur-de-ville-et-alternat-les-marches-dabord-la-concertation-ensuite/

Soyons optimiste et espérons que les mois qui restent avant les élections offriront à certains d'autres occasions de faire un véritable coming-out, seule épreuve susceptible de les dégager de la gangue de mensonge et de d'atermoiements dans laquelle ils se sont enfermés.

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Et chiche ?

Si on sortait des dossiers, des trucs sales : une opération mani pulite pour se racheter une honorabilité après des années de complicité ?

 

E.Wormser, le 21 juillet 2019

10 juillet 2019

Les coteaux de Crolles et l'environnement : abracadabra, je t'embrouille

Notre blog s'en est à plusieurs reprises fait l'écho ; le chantier des digues du Fragnès a été engagé sur le fondement d'une vaste embrouille permettant de faire croire qu'un ouvrage conçu 20 ans auparavant pour un développement urbain fort en pied de coteaux n'était pas moins nécessaire si on ne bâtit plus rien sous les ouvrages.

DVD-Humour-Cam%C3%A9ra-Cach%C3%A9es-LES-PIEGES-DE.jpgLe dossier administratif du projet affirme à maintes reprises que la reconquête agricole des coteaux constituera une compensation adéquate des atteintes portées à l'environnement -et notamment aux espèces protégées- par ce projet surdimensionné.

La commune souhaite promouvoir l'utilisation agricole des coteaux dans le cadre d'une association foncière créée spécialement dans ce but. L'association est chargée de la réalisation des mesures compensatoires du projet en permettant à la commune, indirectement, d'avoir la maitrise foncière complète des terrains situés à l'amont de l'ouvrage.

 

Tout ça est bel et bon...ed69bbf6bed66ab3b4a48087c7a1b31c.jpg

Mais il y a un moment où l'omission confine au mensonge éhonté.

Dans le formulaire qu'elle a adressé à la DREAL pour déterminer si les premiers travaux de défrichement doivent être soumis à évaluation environnementale, la commune a tout simplement indiqué que ces travaux, qui ont un lien fonctionnel et juridique évident avec la réalisation des digues et qui sont surtout situés dans le même secteur, n'ont pas d'effets cumulés avec le chantier pharaonique réalisés au cours des derniers mois (voir cadre 6.2).

Ce formulaire est important : il permet au préfet de décider si le projet doit ou pas être soumis à évaluation environnementale et à participation du public.

Sachant que le rédacteur du formulaire a déclaré sur l'honneur l'exactitude des renseignements fournis, j'hésite : omission, mensonge, méconnaissance de ce qu'est l'environnement, sottise, mépris du public, simple incompréhension ?

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Tout ça à la fois ?

Je laisse le lecteur choisir.

Emmanuel Wormser, le 10 juillet 2019

 

07 juillet 2019

Modification n°2 du PLU de Crolles : annulée...

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Le tribunal administratif de Genoble a, par une décision du 4 juillet 2019, annulé la délibération approuvant la modification n°2 du PLU de Crolles ; le motif d'annulation ne surprendra pas : défaut de caractère personnel des conclusions du commissaire-enquêteur

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14 juin 2019

Grands commerces alimentaires : salto arrière et grand écart en haut du trapèze, sans filet !

L'actualité ne manque décidément pas de piquant.

Le 8 mai dernier, le Dauphiné consacrait à notre communauté de communes un article saluant une décision historique : "Halte aux grandes surfaces alimentaires dans le Grésivaudan".

Il fallait en effet saluer comme elle le méritait la décision de nos élus locaux de mettre fin à l'extension de ces surfaces accompagnant la concentration de leur localisation, aux dépends des petits commerces et épicerie de village.

Si le maire d'Allevard s'était opposé à la délibération approuvée, c'est uniquement parce qu'il reste hostile "à tout système dans lequel la communauté de communes prend les décisions à la place des élus, des maires. La question est celle de l'autonomie communal"

Et Vincent Gay, également interrogé dans l'article, de préciser :

en tant que conseiller municipal à Crolles délégué à l'économie et au commerce, il dit partager la politique et le constat du Grésivaudan. « - Lorsque Carrefour Market désirait s'installer à Crolles, relate-t-il, on avait déjà dit que le commerce alimentaire était saturé, qu'il fallait arrêter ».

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Ben oui... mais non !

En ce 13 juin, le registre des actes administratifs de la Préfecture de l'Isère nous délivre une petite pépite : le 17 mai dernier, 10 jours après cette interview remarquable, la Commission départementale d'aménagement commercial s'est réunie en présence de Pierre Béguery, représentant la communauté de communes, et de Vincent Gay, représentant la commune de Crolles.

Et a été approuvé à l'unanimité des présents, y compris notre chantre de la saturation du commerce alimentaire, l'implantation à Crolles de l'enseigne BIOCOOP avec 584 m2 de surface de vente, apparemment sur le terrain de l'ancien Lidl (276 chemin du Meunier) : c'est la moitié de la surface de vente de Grand Frais !

La surface de vente de l'ensemble commercial  atteindra après projet 1285 m2.

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En 2018, BIOCOOP, c'est 560 magasins et ... 1,21 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le réseau : on n'est pas vraiment chez les bisounours et c'est tant mieux pour la durabilité de l'enseigne.

Pour autant, parce que c'est "bio" ou parce qu'il est écrit "coop", ce n'est pas du commerce alimentaire ? 

Allez, on n'est plus à une acrobatie près !

Emmanuel Wormser, le 14 juin 2019

 

13 mai 2019

Le magazine de Crolles de mai 2019 : éloge du rond-point de Devos

Les ronds-points ont fait en France l'actualité de l'hiver et du printemps. Celui de l'entrée de Crolles montre la profondeur du mouvement initié et les avancées -bien peu politiques mais fondamentalement sociales- des idées qui s'y sont échangées.

Comme en clin d'oeil, la tribune de l'opposition, en page 14 du dernier numéro du magazine de Crolles, les mentionne en conclusion :

"Il est urgent que nos élus regardent ailleurs ce que les villes comparables inventent. Mais en sont-ils encore capables après plus de 20 ans à tourner en rond autour de nos ronds-points ?"

 

ouroboros--tintin.jpgcollier-trois-rangs-de-perles-akoya-vintage-283.jpgC'est toute la lecture de ce numéro de la revue municipale qui m'a fait penser à Raymond Devos et son rond-point !

Les perles qu'il égrène forment un collier "trois rangs" étonnant : on y retrouve en fait tous les ingrédients d'un raisonnement circulaire quasi-tautologique, digne du serpent qui se mord la queue !

Comment alors ne pas renvoyer au "plaisir des sens" ?

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