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22 octobre 2017

Les déchets ménagers ménagés

La benne « Je trie » du local dans lequel nous jetons nos déchets ayant brûlé il y a quelques années et n’ayant pas été remplacée, nous avions le choix entre plusieurs solutions :

1.      Acheter notre propre benne « Je trie » (ou l’emprunter au Grésivaudan qui les met à disposition), mais comme on nous parlait de PAV, cela nous semblait aller à contre-bon-sens d’obliger les éboueurs à un arrêt supplémentaire.

2.      Ne plus rien trier et TOUT jeter dans les bennes grises (OM = Ordures Ménagères), mais cela n’est pas « citoyen ».

3.      Apporter nos déchets triés dans les bennes « publiques » les plus proches (dans le local à poubelles de l’école des Sources – Charmanches) .Cela reste la solution que nous privilégions, de même que quelques-uns de nos voisins.

4.      Tester le PAV le plus proche (à côté du gymnase Léo Lagrange)

J’ai donc testé la solution 4 et fait le détour par le gymnase.

Et là, j'ai vu qu'à Crolles, on ménage les déchets, surtout les déchets ménagers !

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 Laurence Gigon Veluzat

21:14 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |

09 octobre 2017

La grande distribution triomphante

« Quand le bâtiment va, tout va ». Je n’en suis pas si sûr. Car la sagesse populaire ignore le développement durable et les circuits courts. Nous avons à Crolles en ce moment deux grands chantiers qui annoncent ce qui sera le fait majeur du mandat municipal 2014 – 2020 : le triomphe de la grande distribution.

Chantier Lidl.jpg

En quelques années, les surfaces de vente en grandes surfaces passeront, environ, de 3500 à 10 000 m2 « grâce » à l’ouverture d’un centre commercial Carrefour et à l’agrandissement de Lidl dont la surface de vente va tripler.

Panneau Carrefour.jpgCette croissance démesurée est d’autant plus absurde qu’elle intervient en plein contre-temps. Ailleurs en France, la grande distribution bataille et résiste, mais elle a reçu du plomb dans l’aile et recule par endroits. Plusieurs phénomènes sont à l’œuvre, même à Crolles et malgré ces chantiers désolants : la consommation stagne sous l’effet de la crise économique et de la montée des inégalités, les modes d’achat évoluent avec le commerce en ligne qui rend moins nécessaire ces horribles boites posées au milieu de parkings immenses, la prise de conscience progresse sur la nocivité de la grande distribution qui consomme des surfaces folles (alors qu’il faudrait économiser le foncier) et écrase les prix et surtout les petits fournisseurs. L’avenir est au retour des circuits courts, au commerce à taille humaine, aux magasins coopératifs.

Cette analyse sur l’évolution de la grande distribution n’a rien d’original ni de vraiment nouveau. En octobre 2010 déjà, dans une interview à la revue « Maires de France », François Brottes pronostiquai « La création d’hypermarchés, c’est probablement derrière nous. On est dans le contexte du développement durable. ». Pourtant, quelques semaines auparavant, il avait demandé à son conseil municipal d’approuver un PLU qui allait permettre l’installation d’un hypermarché camouflé sous le slogan pitoyable et qui ne trompe personne de « nouveau concept ».

Je ne vais pas m’appesantir sur l’histoire de l’urbanisme commercial crollois. Chacun a pris ses responsabilités en toute connaissance de cause car l’absence de concertation sur le règlement d’urbanisme et les faiblesses dudit règlement ont été signalées en temps et en heure au conseil municipal.

Dans cette affaire, les municipalités ont joué double jeu : approuvant l’objectif de développer le commerce de proximité et de développer des moyennes surfaces dans le sud de la commune, autorisant l’installation des géants de la distribution. On me dit qu’on ne pouvait pas empêcher Carrefour de s’installer ou Lidl de s’agrandir. Alors juste un mot, sans me lancer dans la chronologie du dossier : si une modeste association comme Trait d’Union a réussi à freiner pendant plusieurs années des projets comme l’urbanisation du parc du Château ou la construction de la digue du Fragnès, je peine à croire que la commune n’avait pas de levier d’action pour empêcher l’installation de commerces dont elle dit qu’ils ne sont pas bienvenus.

Maintenant, il faut passer à l’étape d’après. La responsabilité des citoyens est de limiter leurs achats dans les grandes chaînes commerciales. La responsabilité des élus est d’être plus vigilants sur les textes qu’ils votent.

Francis Odier, 9 octobre 2017

 

En complément :

Voir le documentaire Cash Investigation de France 2 sur les conditions de travail chez Lidl (26 septembre 2017).

Lire « Déconsommation, j’écris ton nom », Le Monde 17 et 18 septembre 2017. « Sous l’effet de la baisse de la fièvre acheteuse, le supermarché, lieu emblématique des trente glorieuses, sorte de corne d’abondance où tous les produits seraient entassés, est aujourd’hui une étoile pâlissante ».»

Se souvenir de Grand Frais dont l’ouverture, combat perdu de Trait d’Union, a été suivie assez rapidement par la fermeture d’un primeur à Crolles, puis d’un primeur à Bernin, la relation de cause à effet étant visible et relatée par les commerçants concernés. Actuellement, un fromager du marché est en liquidation judiciaire, en lien avec l’ouverture de Grand Frais le dimanche matin.

Relire nos précédents articles sur le sujet :

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/08/06/grands-commer...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/07/02/carrefour-le-...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/03/14/lidl-l-arbre-...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/03/11/encore-et-tou...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/01/30/oui-aux-grand...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/01/03/le-choix-de-l...

http://www.lecrollois.fr/archive/2015/12/10/carrefour-a-c...

21 septembre 2017

Les mots presque justes du Grésivaudan

Quelques erreurs se sont glissées dans le numéro de septembre 2017 de GL’Info, le journal du Grésivaudan. Soucieux de la rigueur d’information de nos concitoyens, lecrollois.fr se fait un devoir de précision, ce qui nous conduira à explorer l’avenir de la vallée.

GL info sept 2017.png

Page 3, il est écrit que « (la déchetterie de Crolles) bénéficie du nouveau dispositif d’accès depuis le 1er juillet ». En réalité, les usagers de la déchetterie de Crolles subissent la contrainte du nouveau dispositif. Je rappelle que le contrôle d’accès par badge à la déchetterie n’a pas été réclamé par les habitants. Comment interpréter ce « bénéficie » ? Un trait d’humour, au 2ème degré, du rédacteur en chef corrigeant une première version du texte insuffisamment positive ? Un excès de zèle ou une écriture routinière de l’agence de communication chargée de la réalisation du journal ? Nul ne sait … les voies du Grésivaudan sont impénétrables …

Lire la suite

18 septembre 2017

Du progrès dans l'air

Pour cet article de rentrée, après une longue pause estivale, je cherchai des nouvelles encourageantes. Non pour positiver béatement, mais plutôt pour illustrer le temps long du changement.

Il m’arrive encore, de loin en loin, d’entendre quelques benêts qui, croyant faire moderne, radotent sur l’accélération du monde. Mais pour le militant comme pour l’optimiste, la patience sereine est plus fertile que l’agitation d’urgence. La durée recèle une propriété chimique intéressante : elle dissout causalité et paternité, elle digère les événements. Mêlés les uns aux autres et nourris par le terroir, les faits qui meublent nos potins et que le politique habille si facilement, forment à la longue une sorte de compost, d’abord instable et peu ragoutant pour les urbains aseptisés, mais devenant peu à peu histoire avec un h grandissant avec les années.

Allons, sans plus tarder car je ne voudrais pas gaspiller les précieuses secondes que vous accordez à ce billet, voici l’information que je veux partager aujourd’hui, la preuve indéniable que tout change quand rien ne change en apparence.

L’air n’est pas le même partout

Grésivaudan - décembre 2016.jpg

Inutile de brasser de l’air pour s’en rendre compte, il suffit de lire les statistiques publiées par l’excellent Observatoire Régional de l’Air, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Instruit sur les risques de manipulation, je suis d’ordinaire vigilant sur les chiffres que l’on voudrait m’imposer avec un argument d’autorité. Mais ici, les données sont brutes et abondantes, issues de mesures quotidiennes. La production d’Atmo est gratuite, signe d’une grande valeur, gage de résistance aux intérêts financiers.

Qu’apprenons-nous dans le Bilan de qualité de l’air en 2016 en Isère ? La situation s’améliore pour la plupart des paramètres : les émissions de polluants, les particules fines, le nombre de jours annuels d’activation d’un dispositif préfectoral en raison d’une alerte à la pollution …

Certes, il s’agit d’une tendance moyenne qui masque des disparités et des situations inacceptables, d’une évolution fragile car les sources de pollution demeurent actives. Le fort épisode de pollution de l’hiver 2016 – 2017 montre que l’on reste très loin d’un problème résolu. Mais la statistique est convaincante : la tendance est dans le bon sens. Est-ce à dire que la tendance est bonne ? Non, assurément. Elle est lente, trop lente. Mais elle prouve la faisabilité du progrès et le réalisme de ceux qui revendiquent les actions d’amélioration.

Belledonne - pollution sauvage - juillet 2017.jpg

Une marge de progrès gigantesque demeure dans le chauffage individuel au bois, sans oublier les feux sauvages qui n’ont pas disparu et qui demanderaient des rappels à l’ordre rapides et fermes.

La confiance dans la durée n’exclut pas l’indignation dans l’instant. C’est pourquoi je voudrais hurler à chaque feu qui empoisonne l’atmosphère.

 

Francis Odier, 18 septembre 2017

 

Source : www.air-rhonealpes.fr/

Evolution pm10.PNG

Evolution émissions.PNG

Nb annuel activation dispositif préfectoral.PNG

Source des émissions.PNG

18:48 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |

04 août 2017

Accueil tout public

Au pays de Marianne, Liberté, Egalité, Fraternité, un bon critère pour apprécier la qualité d’un équipement public est la diversité des usagers et des usages. Lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité ne sont que deux facettes du même objectif : l’hospitalité, la reconnaissance et l’accueil de l’autre dans toutes ses singularités. C’est pourquoi je me réjouis de voir les Gens du Voyage temporairement installés au Parc Paturel.

Gens du Voyage 4.jpg

Il faut dire que le lieu se prête admirablement à un séjour estival : de l’espace, de grandes prairies, des arbres encore jeunes mais qui offrent déjà des plages d’ombre, un paysage magnifique, des commerces à proximité, des occasions de rencontre avec les habitants du cru.

Certes, les Gens du Voyage n’ont pas été formellement invités. A l’inverse, ils ont reçu un ordre ou une demande d’expulsion. Mais la coutume est celle-ci : la République est tolérante… connaît les rapports de force et la vraie loi n’est pas la même pour tous. Christine Lagarde en sait quelque chose, elle qui fut exemptée de peine en raison de sa notoriété et des services rendus à l’économie mondiale.

Imaginez une seconde qu’il me prenne la fantaisie de planter ma tente sous un arbre du Parc Paturel. Très vite, alerté par les réseaux de veille qui traversent la commune, un policier municipal serait venu me faire les gros yeux, et la plus débutante des douces gendarmettes m’aurait fait décamper illico presto.

Pour nos hôtes de ce mois de juillet 2017, c’est différent. Ils ont la loi avec eux, la loi Besson du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage. Cette loi est si mal fagotée et appliquée avec tant de travers qu’elle légitime maints écarts au droit. Telle est la démocratie : l’aspiration à la justice résiste aux artifices de la légalité. Le Grésivaudan ne respecte pas ses obligations en matière d’aménagement d’aires d’accueil. L’aire de grand passage de Crolles est utilisée à mauvais escient, avec des séjours bien plus longs que les « quelques semaines » prévues par le législateur. Les emplacements retenus par les collectivités pour (soi-disant) accueillir les gens du voyage sont, bien souvent, notamment à Crolles, sur des sites exposés à toutes sortes de nuisances et dont personne ne veut.

A Saint-Ismier, une aire d’accueil a été aménagée au prix de nombreuses irrégularités, à proximité de la déchetterie. Elle est en fait destinée à favoriser la sédentarisation, ce qui nous ramène à une problématique de logement et ne devrait pas relever de la réglementation des gens du voyage, sauf à accepter un principe de discrimination à leur égard.

L’esprit de la loi est dévoyé, les collectivités territoriales ne respectent pas les exigences préfectorales issues de la loi, et on voudrait que les gens du voyage respectent les interdictions de séjourner qui leur sont faites sur des terrains disponibles et idéalement appropriés à l’habitat mobile et temporaire ?!

D’ailleurs, si la procédure d’expulsion se déroule à petite vitesse, si la commune et la communauté de communes mettent en place, vaille que vaille, les services minimums pour héberger les gens du voyage (convention provisoire, électricité, ramassage des poubelles…), c’est bien que les autorités sont gênées aux entournures et reconnaissent une forme de légitimité à cette occupation dite sauvage, mais qui apparaît très paisible au promeneur de passage.

En citoyen curieux de la chose publique, j’ai l’intuition, comme beaucoup de mes congénères, qu’il n’est pas très sain de conserver ainsi de tels écarts entre le droit et la réalité, entre le légal et le légitime. Est-il bien raisonnable de donner à voir, et même d’organiser, une situation irrégulière où la collectivité se déclare incapable de faire appliquer les règles qu’elle a édictées ? La réponse est dans la question.

J’ai déjà proposé des alternatives : corriger la loi Besson (principe de réalité), faire entrer les gens du voyage dans le droit commun (principe d’égalité et de simplicité réglementaire), les accueillir de manière décente dans des lieux adaptés (principe de fraternité) comme le Parc Paturel, le jardin du Château (dans la partie achetée par la commune et pourquoi pas de temps en temps sur les terrains privés du châtelain), la prairie du Fragnès, l’aérodrome du Versoud (que l’on pourrait fermer un mois par an), les parkings de Casino et de Carrefour (chaque grande surface étant mise à contribution deux ou trois semaines par an) ….

Dans cette affaire, il semble bien que le problème ait deux origines qui relèvent du non-dit : la société française (qui s’exprime via ses représentants) ne veut pas vraiment organiser l’accueil hospitalier des gens du voyage ; le principe sacro-saint de la propriété privée et du respect des avantages acquis interdit d’imaginer des solutions temporaires qui seraient infiniment plus favorables aux premiers intéressés et moins couteuses pour la collectivité.

Pour finir, je voudrais souligner les effets bénéfiques qui irrigueraient la société toute entière si nous décidions l’accueil non discriminant des gens du voyage. La confiance dans nos institutions, dans la justice, serait renforcée, et Dieu sait combien nous en avons besoin. Chacun, en tant que particulier, membre d’une association ou entrepreneur, pourrait jouir des nouvelles libertés ainsi créées : la liberté de camper au Parc Paturel ou d’y organiser un événement, à condition d’en demander l’autorisation à la mairie ayant en charge la régulation des usages et l’harmonieuse cohabitation des usagers.

La discrimination (fut-elle positive) des gens du voyage affaiblit la démocratie, alors que le partage des espaces la fait grandir.

Francis Odier, 24 juillet 2017

 

Nb : l'accueil non sollicité des gens du voyage n'est pas une spécialité crolloise. En cet été 2017, la presse nous signale des situations similaires au Touvet et à Brezins ... et je ne prétends pas faire un recensement exhaustif. La récurrence du sujet (il y a une loi votée en 2000 pour répondre à un problème qui était déjà ancien à l'époque) pose question sur le cadre réglementaire et, surtout, sur l'approche retenue. D'où la proposition d'abandonner la discrimination positive (emplacements réservés et dédiés) et de revenir au droit commun (utilisation occasionnelle de lieux publics partagés avec d'autres usagers).

 

Nos précédents articles sur l’accueil des gens du voyage :

Février 2015 - une aire d'accueil mal accueillie à Saint-Ismier

Aout 2009 - à propos de l'aire de grand passage de Crolles

 

25 juillet 2017

Randonnée vélo avec l'AF3V entre Montmélian / Crolles

J'ai accompagné avec un crollois les participants regroupés par l'AF3V - Association Française des Véloroutes et Voies Vertes  - entre St Hélène du Lac et Crolles.

Cette association propose de randonner en vélo d'Annecy à Valence en passant par Albertville et Grenoble.

Le but était de valider un itinéraire et  de signaler les difficultés et aménagements avec les élus rencontrés aux étapes.  C'était aussi une façon de faire valoir aux élus le potentiel touristique de cette activité génératrice d'activité économique (camping / hôtel/ visite / achat).

Partis de Crolles le 15 juillet matin, nous les avons retrouvé au camping de l'Escale prés de St Hélène du Lac au sud de Montmélian et en route vers Crolles avec une vingtaine de cyclo bien équipés pour migrer vers Valence.

Après avoir suivi l'Isère en cahotant un peu  sur une digue, nous sommes arrivés à Pontcharra au logeant l'ancien terrain de Jamet  (tente, caravane, vêtement de sport  ....) les anciens se souviennent .....

Recharge en  "consommable de vie " au magasin puis La Gâche et juste après  l'ancienne cave viticole, première à droite : le Chemin de l'Empereur et cap jusqu'à La Terrasse (Eglise romane en bord de RD1090).

C'est tout droit, tout plat, tout beau, tout calme entre Belledonne et Chartreuse en fond d'écran !!!!

Certaines petites  portions de route ont été refaites pour la circonstance mais attention pas de point d'eau et de ravitaillement. Les cyclos savent anticiper pour mettre "un peu de bois dans la chaudière".

La section entre La Terrasse et Lumbin n'est pas très linière et la route mal entretenue (gravillons, bande gazonnée (Voie Verte ...).

Une pose alimentaire est faite au lac de Montfort, cadre  très agréable puis cap sur  Crolles  via le secteur de la piscine (portion refaite) (un esprit chagrineur a fait remarquer sur ce blog que le goudron était trop noir, faiblesse passagère de sa part .... ), Casino, site de ST/ Soitec puis la voie sur berge parfaite dans sa portion secteur Métropole mais très perfectible sur le secteur Grésivaudan.

On peut regretter de ne pas traverser Crolles par les pistes cyclables bien entretenues (réseau dense) et donc aussi  de "vitaliser" le centre de Crolles, projet en suspens.

Des élus (Vice Président Transport de la communauté de communes et Adjoint au Transport / Energie de Crolles nous ont rejoint à vélo !!! au Touvet pour échanger avec les animateurs de l'AF3V et ADTC.

M. Brunello, adjoint à Crolles, peine à faire admettre à ses collègues la pertinence de mettre à disposition  deux pompes à pied en libre service sur Crolles. Et pourtant de nombreuses  villes proposent ce matériel très apprécié des cyclistes.

Eh oui les idées et les pneus doivent régulièrement être gonflés.

En résumé très belle réussite de cette journée qui  s'est prolongée jusqu'à Valence  et ce depuis Annecy.

Bravo aux organisateurs ( -trice) qui ont su créer une  ambiance  conviviale nourrie d'échanges avec les élus.

Une autre portion plus ambitieuse  sera (serait ...)  réalisée après les travaux du Symbi à l'horizon 2021 (source M. le Maire de Crolles)   sur la berge de l'Isère. Patience ...

 

voir les épisodes précédents sur le blog, onglet  " déplacement " : en date du 21 Juin 2017 et 08 Nov. 2014

Consulter aussi le site de l'AF3V et le site d'Albert Cessieux http://www.vieavelo.com/article-vvv-vallee-de-l-isere-en-drome-113059856.html.

 

JP Chollet

10:31 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1) |

22 juillet 2017

Le chainon qui manquait

En novembre 2014, Jean-Paul Chollet attirait l’attention du public et des élus sur le chaînon manquant pour un itinéraire bis de la Via Rhôna (voie verte, cyclable), du Léman à la Méditerranée, passant par le Grésivaudan. Il n’y a pas de quoi en être fier, le chaînon manquant était chez nous.

Mais rien n’est immuable. Alors des gens se sont activés, le sujet a été mis à l’ordre du jour d’une récente réunion du comité de concertation sur les espaces agricoles et naturels de Crolles, et, derechef, un itinéraire a été choisi et goudronné entre la piscine et la ferme d’Antan.

Voie verte 1.jpg

On peut discuter à l’infini le choix du tracé et du revêtement. Je retiens surtout qu’un blocage s’est débloqué, qu’un manquant ne manque plus, que vélos et cyclistes sont bienvenus dans la belle plaine de Crolles et de tout le Grésivaudan … et rien n’interdit aux randonneurs de quitter l’itinéraire balisé pour venir visiter Crolles et traverser le parc du Château par le chemin du Trait d’Union.

Pour le moment, la voie Verte (noire sur la photo) est accessible aux voitures, mais on peut espérer que des panneaux complèteront prochainement le dispositif en réservant l’usage aux piétons, poussettes, rollers, vélos, engins agricoles et, soyons fous, aux chevaux à condition qu’ils soient accompagnés.

Francis Odier, 21 juillet 2017

 

http://www.lecrollois.fr/archive/2014/10/29/itineraire-bi...

15:29 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) |

20 juillet 2017

Plus vite que prévu

Je ne pensais pas que ce serait si rapide. Au 1er juillet, le Grésivaudan a mis en place un contrôle d'accès par carte à la déchetterie de Crolles. Aujourd'hui, je trouve un dépôt sauvage non loin de la piscine, au début de la toute nouvelle piste cyclable qui va vers la ferme d'Antan.

Depot sauvage 2 - proche piscine.jpg

Evidemment, une proximité temporelle ne prouve pas une causalité. Mais elle suffit pour justifier un billet de blog et rappeler que le contrôle d'accès à la déchetterie, décidé pour d'obscures raisons technocratiques, est résolument contraire au bon sens citoyen. Le coût complet du dispositif "collecte des déchets" va augmenter car il faut gérer le contrôle d'accès et corriger les effets collatéraux (il faudra bien aller nettoyer un jour les dépôts sauvages), sans aucun effet sur le volume des déchets. Dans le meilleur des cas, le Grésivaudan peut espérer reporter une partie des couts sur l'agglo grenobloise ou sur les communes.

Mieux vaudrait miser sur la simplicité (qui est le meilleur gage d'économie) et préserver la gratuité d'accès.

Francis Odier, 20 juillet 2017

 

Pour mémoire, nos précédents articles sur ce feuilleton :

http://www.lecrollois.fr/archive/2017/04/30/echec-des-pav-les-coupables-il-vaut-mieux-les-choisir-que-le-3091518.html

http://www.lecrollois.fr/archive/2017/04/08/crolles-controle-aux-frontieres-3090562.html

Dépot sauvage 1.jpg

21:03 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |

14 juillet 2017

S'engager dans l'avis

Par la grâce du législateur et le souffle de la démocratie, il s’épanouit au cœur de la personne morale, proche de l’âme. Rouage de la concertation, ciselé comme à la bijouterie ou brut de fonderie, mais toujours oh combien précieux ! C’est l’avis.

Quand on croit à la force de la parole et des idées, l’expression d’un avis, écrit et publié avec les moyens du bord, est une authentique forme d’engagement. L’avis se construit avec labeur. Ensuite, il expose à la critique. Le silence est plus confortable.

icone avis critique.png

Les occasions de rédiger un avis sont fréquentes. Il y a les projets au printemps, les audits à l’automne, tous les points de l’ordre du jour et les digressions qui sont si tentantes. Rien n’interdit d’écrire un avis à brule pourpoint, sans préavis, sur un sujet d’actualité. Mais pour durer, sans gaver les partenaires et sans trop se raviser, l’astuce est d’avoir l’avis sobre. Je conseille de réserver l’avis aux projets importants et bien sûr aux enquêtes publiques. Au fil de l’eau, une bribe de parole en réunion ou un petit courriel négligemment lâché sur le réseau suffisent à tenir son rôle de contributeur actif.

Un expert en tout et philosophe en librairie disait qu’un avis réussi est un avis bien rempli. Vision d’ivrogne pour qui l’avis naît de la quantité… Esprit vénal et petit bourgeois qui mesure l’avis au nombre de signes dans le fichier. Allons ! Avec Epicure, prenons l’avis du bon côté, de la réalité et autres qualités d’intérêt général.

L’avis est toujours fragile car imparfait et il embarque la subjectivité. Il est conçu pour une situation, ici et maintenant, mais il peut être transporté, lu et moqué ailleurs ou demain.

Il est facile de dénigrer l’avis. On peut se demander quel est le sens de l’avis.

L’avis vaut plus que tout. Il traduit une pensée, de préférence collective, qui pourra prospérer par elle-même, indépendamment de ses auteurs. Face à la superficialité d’un dossier d’une belle langue de bois, l’avis libère et prend de la profondeur. Quand l’instinct de survie commande de s’écarter du bulldozer endiablé qui a hâte d’écraser les résistances à l’aménagement, l’avis se fait léger, mobile et se disperse dans la nature. Munition de guérilla. Graine semée avec les aléas et les récoltes qui peuvent s’en suivre.

Pour changer le monde, vaste projet ! il faut rendre l’avis. Ni sacrifice, ni martyr. Seulement une étape, un passage de relais, l’envoi vers le public pour que d’autres fassent grandir l’avis, suite logique de l’association.

Allions nous oublier l’évidence ? L’avis est vital.

La production de l’avis est un acte intime que je ne saurais décrire techniquement ici. C’est la rencontre généreuse, à la destinée incertaine, d’une intuition et d’une argumentation qui s’apportent secours mutuel au service d’une finalité supérieure. Prendre le temps nécessaire et respecter l’échéance.

Quand on a l’avis devant soi, tous les futurs paraissent possibles. Tel est le rôle du militant à contre-courant ou de l’élu à tendance dissidente: affirmer tranquillement qu’une autre voie est accessible, dessiner l’alternative. Le légitimiste mise sur les nuances. Seul le godillot loupe l’avis.

Je vous livre cette recette qui me vient du collège, excusez l’ancienneté. Dans l’avis, il y a trois ingrédients de base : l’introduction avec un objet et ses compléments, le développement autour de l’opinion ferme et concise, les propositions conclusives pour sortir du cadre et inviter l’interlocuteur à changer de cap.

Pour corser l’affaire, il est habile de glisser quelques alertes ou discrètes piques que l’on pourra resservir à une autre occasion. Si le discours commenté est hors sol, jupitérien, comme si souvent de nos jours, il sera de bonne guerre de relever les incohérences avec le trivial réel.

S’il vire malotrus, à l’aigre ou agressif, l’avis perd sa saveur et le venin affaiblit son auteur par un rapide retour de bâton.

Parfois, les vents sont contraires, violents et emportent la raison. Tout a été bien préparé, mais au moment de la consultation, une rafale met à terre le collectif le plus soudé. C’est l’accident, l’avis perdu. On sombre dans le négatif. Au-delà des pleurs, la recherche des coupables est vaine. Chercher les causes ? A quoi bon ! On les connaît trop bien. Ce sont les risques de l’avis en terrain dangereux. Se relever, reconstruire. Avec les nouveaux projets, le temps de l’avis revient. Différent. Sans la légèreté de l’avis d’avant.

Cash ou tournicoté, habilement balancé, noir ou blanc, méticuleux, inachevé. L’avis n’est pas un long fleuve tranquille. Un jour bouteille à la mer, le lendemain tir au but, droit dans la lucarne, et le reste de la semaine on fait le job, sans prétention ni fioriture, en dilettante appliqué.

Préférant l’avis des autres, l’avis double ou l’avis faussé, les adeptes du billard à trois bandes se nourrissent de l’illusion de toute puissance, jouissant d’avance de scénarios improbables mais dont nul ne peut démontrer l’impossibilité. Enfin surgit le hasard qu’on aurait tort de tenir pour partie négligeable dans l’avis et ses effets, récompense des efforts, magie de l’aléatoire qui percute le travail.

Au bout de la page, qu’aurais-je trouvé ? Par les canaux digitaux, par des chemins bordés de sauges et de coucous, avec des compagnons au mental bigarré et dans des assemblées étrangement policées, j’aurais donné l’avis.                            

Francis Odier, 14 juillet 2017

12 juillet 2017

Avis sur la digue du Fragnès

Ce n'est qu'un projet et j'espère que nous en resterons là. Mais la municipalité voit les choses autrement et persiste à vouloir construire une digue pare-blocs dans le secteur du Fragnès, au pied des coteaux de Crolles.

Même les sangliers et les chevreuils ont été informés de l'enquête publique. Alors, il fallait entrer dans l'avis.

Voici le texte complet remis au nom de Trait d'Union au Commissaire Enquêteur.

Faut-il une digue pour protéger cette prairie ?

Prairie du Fragnès.jpg

En résumé :

L’utilité d’un ouvrage de protection de l’habitat existant dans le secteur du Fragnès n’a rien d’évidente car le relief joue un rôle protecteur sur une bonne partie du tracé.

Le tracé alternatif montre que le linéaire de la digue pourrait être limité au merlon Nord et une partie du Merlon Sud, soit environ 500 m maximum. Le projet est donc trop étendu d’un facteur 2 à 3.

Il n’y a pas eu d’étude de variantes de localisation. Les solutions de substitution ont été étudiées sur le seul positionnement défini depuis le début du projet, au début des années 2000, voire 1990.

Le projet répond à une prescription du PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels, établi par le Préfet), sans informer le public sur les enjeux d’urbanisation portés par le PPRN. Les enjeux liés à l’urbanisation sous la digue sont étrangement absents du dossier d’enquête publique.

Le dossier d’enquête est trompeur sur la rigueur scientifique et technique du projet.

Les effets paysagers sont largement sous-estimés.

Les compensations prévues pour les atteintes à l’environnement ne sont pas à la hauteur des dommages prévisibles.

A l'échelle de Crolles, nous faisons face à un grand projet inutile, couteux et dégradant pour l'environnement.

Francis Odier