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10 juillet 2019

Les coteaux de Crolles et l'environnement : abracadabra, je t'embrouille

Notre blog s'en est à plusieurs reprises fait l'écho ; le chantier des digues du Fragnès a été engagé sur le fondement d'une vaste embrouille permettant de faire croire qu'un ouvrage conçu 20 ans auparavant pour un développement urbain fort en pied de coteaux n'était pas moins nécessaire si on ne bâtit plus rien sous les ouvrages.

DVD-Humour-Cam%C3%A9ra-Cach%C3%A9es-LES-PIEGES-DE.jpgLe dossier administratif du projet affirme à maintes reprises que la reconquête agricole des coteaux constituera une compensation adéquate des atteintes portées à l'environnement -et notamment aux espèces protégées- par ce projet surdimensionné.

La commune souhaite promouvoir l'utilisation agricole des coteaux dans le cadre d'une association foncière créée spécialement dans ce but. L'association est chargée de la réalisation des mesures compensatoires du projet en permettant à la commune, indirectement, d'avoir la maitrise foncière complète des terrains situés à l'amont de l'ouvrage.

 

Tout ça est bel et bon...ed69bbf6bed66ab3b4a48087c7a1b31c.jpg

Mais il y a un moment où l'omission confine au mensonge éhonté.

Dans le formulaire qu'elle a adressé à la DREAL pour déterminer si les premiers travaux de défrichement doivent être soumis à évaluation environnementale, la commune a tout simplement indiqué que ces travaux, qui ont un lien fonctionnel et juridique évident avec la réalisation des digues et qui sont surtout situés dans le même secteur, n'ont pas d'effets cumulés avec le chantier pharaonique réalisés au cours des derniers mois (voir cadre 6.2).

Ce formulaire est important : il permet au préfet de décider si le projet doit ou pas être soumis à évaluation environnementale et à participation du public.

Sachant que le rédacteur du formulaire a déclaré sur l'honneur l'exactitude des renseignements fournis, j'hésite : omission, mensonge, méconnaissance de ce qu'est l'environnement, sottise, mépris du public, simple incompréhension ?

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Tout ça à la fois ?

Je laisse le lecteur choisir.

Emmanuel Wormser, le 10 juillet 2019

 

Commentaires

Bonjour,

Je me permets de vous interpeller sur l'incendie de l'entrepôt ATRAL-HAGER GROUP à Crolles, hier soir mercredi 10 juillet 2019 :

- pas ou peu d'informations par les communes (Crolles, Bernin, St Nazaire les Eymes, ...)
- un communiqué de presse du Préfet très laconique !
- le Service ATMO Grenoble n'a reçu aucune consigne officielle de la Préfecture ou du SDIS

Nous nous interrogeons malgré tout sur le traitement de l'incident.

Qu'en est-il du DICRIM (Risques technologiques) et autres procédures mises en œuvre ?

Avez-vous interpellé vos élus en ce sens ?
C'est ce que feront les élus de la liste d'opposition "Bernin 2020", ce soir en Conseil Municipal de Bernin.

Je vous invite également à consulter le Blog de l'association citoyenne "Bernin Demain en Grésivaudan" (ex Bernin 2020) dont je suis membre.

Cordialement.

Sylvie Pelloux

Écrit par : Pelloux | 11 juillet 2019

Bonjour Madame Pelloux,

Et si vous rédigiez un petit article pour ce blog avec les résultats de votre enquête ?

:-))

Écrit par : Emmanuel Wormser | 17 juillet 2019

La DREAL, se fondant sur les déclarations de la commune, a décider d'exonérer d'évaluation environnementale le défrichement : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190716-decision.pdf

Ce qui est intéressant, c'est la petite phrase : "sur la base des informations fournies par le pétitionnaire" !

Elle permet à la DREAL de n'endosser aucune responsabilité si l'autorisation de défrichement est annulée au motif que, à tort, elle n'a fait pas été précédée d'une évaluation environnementale.

Autrement dit, comme en matière d'enquête publique des PLU, la commune doit assumer ses propres errements...

Chiche ?

E.Wormser

Écrit par : Emmanuel Wormser | 17 juillet 2019

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