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24 octobre 2011

Les PV de Léo

Le but des ces lignes n’est pas de communiquer sur les amendes de "Léo" mais de s’interroger sur le non raccordement des PV (panneaux PhotoVoltaïques) déployés sur le toit du gymnase de "Léo Lagrange", à Crolles.

Le gymnase Léo Lagrange

Depuis quelques  années, ces panneaux d’aspect bleuté ont fleuri sur le toit des maisons des particuliers afin de produire du courant électrique puis de le revendre à EDF.

Grace à un investissement de 20 000 euros environ diminué d’un crédit d’impôt de 8 000 euros, le particulier pouvait (peut) revendre le courant électrique produit vers 60cc puis 58 cc puis 42cc le Kwh à EDF, espérant donc un retour sur investissement de l’ordre de 8 ans environ, sans panne électronique de l’onduleur.

leo lagrange 1.jpgC’est dans ce contexte que la municipalité de Crolles a voté, le 27 mars 2010, un projet de rénovation de la toiture du gymnase Léo Lagrange avec notamment la pose de 820 m2 de panneaux photovoltaïques pour le coût de 415 000 euros HT diminué de diverses subventions (Conseil Général, ADEME...).

Cet ensemble de PV, avec une puissance installée de 112 Kwc, peut produire 140 000 kwh/an, revendus à 50 cc/Kwh (tarif au 14 Janvier 2010), ce qui devrait générer environ 62 000 euros de revenu – données de la délibération N°2-4 ( 68/2010 du conseil municipal du 22 Mars 2010).

Ce projet était dans sa globalité pertinent car il s’insérait à la fois dans la rénovation du toit, du renfort de son isolation thermique, devait générer une source de revenu et participer à l’objectif national de produire 20% de l’énergie renouvelable à l’horizon 2020.

Mais devant la multiplication des projets, certains énormes en surface sur le territoire national, le gouvernement, en décembre 2010, a décidé brutalement un moratoire sur les objectifs d’installation et sur la politique tarifaire de rachat du courant électrique. Il a modifié en quelques mois, 4 fois de suite, la législation de rachat …, déstabilisant complètement les industriels de cette filière porteuse aussi d’emplois locaux.

Globalement résumée, il en résulte une tarification de rachat pour les installations raccordées entre le 10 mars et le 30 juin 2011 de 29 cc/kwh pour une installation intégrée au bâti d’une puissance installée inférieure à 100 KWc et de 12 cc/Kwh  pour une installation  entre 0 et 12000 KWc (notre installation est de 112 KWc).

En fait, la tarification de rachat est plongée dans un maquis législatif dont sa bonne  lecture et  compréhension doit se faire avec l’aide de juristes spécialistes de ce domaine …

On est donc loin des 50 cc de rachat possible espérés, de bonne foi par le Conseil municipal du 22 mars 2010  dont on savait  quand même que ce prix allait subir de sérieuse révision à la baisse.

leo lagrange 4.jpgA ce mois d’octobre 2011, les PV ne sont pas raccordés depuis leur installation fin 2010 et ne génèrent donc aucun revenu malgré de bonnes conditions climatiques (bon ensoleillement  et relative faible température) de l’année 2011.


Installation opérationnelle ne veut pas dire raccordement au réseau et production. Ce raccordement est du  ressort d’ERDF qui a trois mois pour effectuer le raccordement à réception de la demande, ce dernier n’ayant d’ailleurs pas obligation de résultat à respecter ce délai de 3 mois ….

Pas simple de s’y retrouver dans ce tissu législatif avec ses différentes  versions dans le temps avec effet rétroactif  ….

Une date capitale et fondamentale  est celle de  la demande de raccordement faite à EDF AOA (Obligation d’Achat).

A-t-elle été faite et quand ????

Car elle détermine précisément les conditions de rachat (tarif et son évolution) de l’électricité produite. Ces textes de lois, travaillés et nombreux, font référence  à diverses calendrier précis,  sachant que  des dérogations sont possible pour ce type d’installation de puissance installée importante afin de bénéficier ou pas d’un tarif plus adapté.

Notre interrogation est donc :

Pourquoi les PV ne produisent rien à la lecture du panneau d’affichage en face avant du gymnase alors que le projet avait d’honnêtes et réalistes objectifs :

  • génération de revenu
  • réflexion et  meilleure isolation de la toiture
  • soutien à l’économie locale (20% du coût pour des fournitures importées)
  • production d’énergie renouvelable
  • projet pérenne sur une durée de 20/25 ans.

Jean-Paul Chollet

 

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