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18 mars 2015

Le sursaut centriste : Geneviève PICARD et Nicolas MOMETTI

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas objectif. Car je connais les centristes presque de l’intérieur : moi aussi, je fus centriste, adhérent du Modem de 2007 à 2010. Je les comprends, je partage leur envie de faire de la politique autrement sans s’embarrasser de préjugés idéologiques et stériles sur la droite et la gauche.

Humour centriste.jpg

Leur programme est (presque) parfait : une démocratie dans les actes, améliorer les transports publics, développer les liaisons transverses entre rive droite et gauche de l’Isère, les cheminements piétons et cyclistes … favoriser la reconversion des friches industrielles … J’approuve, je soutiens, j’encourage. Je les remercie tous de s’être portés candidats. Merci Geneviève, Nicolas, Claudie et Marc.

Alors, pourquoi ne pas voter pour eux ? Dura lex, sed lex. On ne peut glisser qu’un seul bulletin dans l’urne. Si nous avions une procédure électorale plus intelligente, avec un vote par classement, je les placerais en seconde position … et ils seraient peut-être élus – comme Bayrou aurait pu l’être en 2007 avec un système de vote alternatif.

Oui, quelles différences entre le Centre et le Rassemblement des Citoyens ? On pourrait penser que c’est la politique économique qui les sépare le plus nettement. Pas si simple. Lisez les programmes. Les deux sont d’accord pour favoriser la filière locale pour l’agriculture, l’économie sociale et solidaire … et les centristes évitent soigneusement de se prononcer sur l’aide aux grands industriels tels que ST mais (de mémoire) ils auraient voté Pour Nano 2017 alors que les Verts ont voté Contre.

Nous votons pour des candidats qui se présentent individuellement, non pour des partis. Mais on ne peut pas faire abstraction du retentissement de l’élection, de l’effet de levier sur la dynamique démocratique. A cet égard, je n’arrive pas à me défaire du sentiment que le Centre est quelque peu has been, avec (en particulier dans le Grésivaudan) une faible capacité d’entraînement. Alors que le Rassemblement des Citoyens est porteur d’un bouillonnement dont j’espère qu’il bousculera plus vite, plus fort, nos routines que les centristes, aussi motivés, généreux et innovants soient-ils. 

Bref, tout ceci est alambiqué et parfaitement subjectif, j’en conviens volontiers.

Je conclus par une proposition à mes amis centristes. Changez de paradigme, changez de nom. Le centre se définit par rapport à la droite et la gauche, ce qui est paradoxal car les centristes veulent justement dépasser ce clivage obsolète. Soyez pluralistes ! Revendiquez le pluralisme !

Francis Odier, 18 mars 2015

 

Nb 1 : Sur les systèmes de vote alternatifs, voir une étude sur l’élection présidentielle 2012 : http://www.slate.fr/story/54811/presidentielle-systeme-vote-alternatifs

Lire un rapport du Centre d’Analyse Stratégique avec des expérimentations 2007 : CAE 2007 sur vote alternatif - analyses-cas.pdf

Nb 2 : je l’ai déjà regretté pour les autres candidats, alors je le répète ici : dommage qu’il n’y ait pas un mot dans le programme pour réclamer la suppression du département. Si les élus, et surtout, les militants locaux ne s’emparent pas du sujet, je crains que le conservatisme ne l’emporte (encore une fois) ! Nos départements ont la vie dure, ils sont capables de survivre à la disparition de l’espèce humaine …

17 mars 2015

Maxime candidat !

Maxime, candidat !

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas objectif. Car je connais Maxime presque de l’intérieur : nous avons fait campagne ensemble, sur la même liste, aux élections municipales 2014. Et il fut élu. Alors, pour sa candidature aux élections départementales, je voudrais écrire un article sympa.

Maxime et Lucile candidats.png

D’ailleurs, il le mérite. Diantre, il n’y a pas tant de jeunes, dynamiques et volontaires qui s’engagent en politique, il faut les encourager ! Je constate avec plaisir que sur son site de candidat, Maxime traduit assez fidèlement ce que nous voulions faire ensemble aux municipales : « (…) l’ambition était de renouveler le personnel politique et d’allier intelligemment des horizons et opinions variés pour des sujets locaux ».

Vous le savez, peu importe l’âge de nos candidats, l’important est ce qu’ils ont à nous dire et ce qu’ils veulent faire. Je vous laisse découvrir le programme de Ferradou et Le Pendeven sur leur site.

Vous verrez que nos candidats ne manquent pas d’humour et cherchent à sortir du triste cadre dans lequel pourraient les enfermer les partis (tristes) qui les soutiennent. Ils sont de droite … et réclament un programme commun, comme au bon vieux temps de l’union de la gauche avec Marchais, Mitterrand et Fabre. Vous les croyez libéraux au prétexte que Maxime s’affiche en photo collé à François Fillon ? Mais leur programme a des relents keynésiens avec un « plan de relance de l’économie de 100 M€ :travaux de rénovation des routes (moins 90M€ en 7 ans), modernisation des collèges, maisons de retraites… ».

Allez, Maxime, vas-y, renouvelle le personnel politique, nous en avons tous besoin.

Encore un mot, sur le fond. D’accord pour donner du souffle à l’économie et pour rechercher l’efficacité de l’action publique au meilleur coût (qui voudrait le contraire ?!), mais, attention, tu passes à côté de l’essentiel : la démocratie, l’écologie (soutiendras-tu l’A51 ? Center Parc ? … et la nécessaire suppression des départements.

Francis Odier, 17 mars 2015

Nb : désolé, rien à écrire sur Lucile Ferradou, je ne la connais pas. Allez Lucile, je vous encourage aussi.

15 mars 2015

Retours à la raison

Retours à la raison

Ce sont des nouvelles plaisantes à entendre et qui ragaillardissent le militant. En quelques mois, deux projets inutilement dispendieux ont été abandonnés ou reportés aux calendes grecques. La déchetterie sera maintenue sur place, Crolles ne financera pas les tennis couverts de Bernin.

Les esprits chagrins regretteront que ces nouvelles ne soient pas claironnées comme elles devraient l’être. Oyez Oyez braves gens, nous avons changé d’avis, nos contradicteurs n’avaient pas tort !

Hier encore, la majorité était Pour - à l’exception notable de Vincent Gay qui avait exprimé son opposition aux tennis couverts. Et aujourd’hui, en voici, ingénus, qui affirment avoir toujours pensé que déménager la déchetterie serait stupide, que les tennis seraient trop couteux vus l’état de nos finances.

Concernant la déchetterie, le conseil communautaire avait approuvé à l’unanimité, par deux fois, une opération estimée à 3,7 M€ (cf les délibérations du 30 janvier 2012 et du 23 septembre 2013). Le conseil municipal de Crolles s’était aussi prononcé à l’unanimité le 20 décembre 2013.

En 2015, retour à la raison. Ouf !

Déchetterie - après travaux mise en sécurité.jpg

Que s’est-il passé ? Ce qu’une assemblée fait, une autre peut le défaire, même si elle est (presque) identique. Qu’est ce qui a changé entre 2012, 2013 … et 2015 ? De mémoire, je crois me souvenir … il y a eu des élections, et le maire a changé, et la municipalité a changé. 

L’ancien maire avait une idée fixe : faire de Crolles un pôle rayonnant sur le Grésivaudan. Il voulait développer des grandes surfaces commerciales. En 2007, il n’avait pas hésité à présenter en réunion publique des projets grandioses d’hypermarché. En 2012, l’hypermarché avait disparu, mais pas l’envie d’installer de nouveaux commerces. Mais il fallait d’abord déplacer la déchetterie. Le projet fut habillé avec un discours sur les contraintes de sécurité et emballé avec des promesses sur la multifonctionnalité du futur quartier qui pourrait être aménagé dans cette zone de Crolles Sud.

Heureusement, le pire n’est jamais sûr. Et notre président-maire-député-et-autres-mandats, dont l’autorité n’était pas contestée dans sa majorité, a dû renoncer au cumul. Alors, je fais l’hypothèse que, peu à peu, la réflexion collective s’est ouverte, des interactions nouvelles se sont mises en place entre les élus, des chapes de plomb se sont fissurées … et la noosphère a repris vie. 

Ces projets inutiles étaient probablement, pour une large part, la conséquence d’un excès de discipline au sein de la majorité. 

Vous comprenez maintenant pourquoi je milite pour la liberté d’expression !

 

Francis Odier, 15 mars 2015

 

A lire :

Le procès verbal du 22 novembre 2013 où a été votée la convention avec Bernin 

La déchetterie qui avait la rage - juillet 2012

Les alternatives au déménagement de la déchetterie - juillet 2012

 

09 mars 2015

Quand le Crollois inspire son député !

Notre blog parle régulièrement d'eux -ici l'été dernier par exemple-: ces personnages de la télévision vivant dans un monde fantasmé où tout va bien, et pas seulement la marquise.

 

Grosbisou-950x571.jpg

 

Il est pourtant devenu rare qu'on les mentionne : décor ringard, couleurs bling-bling, comportement suranné, optimisme grotesque en cette période de crise... plus rien n'engage les français à parler d'eux, sauf s'ils lisent ce blog ;o))

Nous avons la grande fierté de compter parmi nos lecteurs attentifs le député local : il a d'ailleurs repris à son compte, mais avec un certain mépris, ces personnages ... qu'il a pourtant chéris et entretenus dans leur illusion avec application pendant ses années de mandat local !

 

Emmanuel Wormser

PS : en cherchant l'image qui illustre cette petite saillie humoristique, j'ai découvert un article qu'il faut absolument lire sur les écoquartiers dans le monde des bisounours ; précipitez vous à cette adresse : Des bisounours. Ce blog mérite d'ailleurs d'être plus largement connu... par son humour grinçant sur le "vivre-ensemble" dont certain nous serine !

04 mars 2015

Je vote Nouvelle Donne

Pour les élections départementales, ma décision est prise depuis longtemps : je vote pour des candidats du mouvement citoyen, associatif, indépendants des partis politiques traditionnels. A condition qu'ils soient réellement démocrates, à sympathie écolos, pragmatiques (les pieds sur terre) et prêts à bousculer l'ordre établi. J'ai trouvé la perle rare : c'est Barbara Schmidt et Didier Deplancke.

Photo Deplancke et Schmidt.jpg

Photo DL, 23 février 2015

Barbara se revendique de Nouvelle Donne, l'espoir du moment. Je ne sais pas si ça va durer, mais peu importe. Culturellement, politiquement, je suis assez rocardien, avec le Rocard du PSU, avec le Rocard qui écrivait récemment dans Le Monde que nous aurions besoin d'une cure de gauchisme. Le PSU est mort, vive Nouvelle Donne ! D'ailleurs, Pierre Larrouturou, un des fondateurs de Nouvelle Donne, a longtemps été épaulé par Rocard, la filiation est évidente.

Didier, je le connais assez pour ne pas avoir besoin de me rattacher à son étiquette d'appartenance. C'est un authentique militant. Certes, en 2012, j'ai pesté contre le funeste accord électoral entre le PS et EELV. Mais de l'eau a coulé dans l'Isère, cet accord est caduc, le printemps s'approche et il faut se replonger dans l'avenir.

Leur programme ? Je vous laisse regarder. Il est classique pour un mouvement écolo citoyen, avec une idée engagée, essentielle quand on connaît le Conseil Général sortant et courageuse : "Refu­sons le finance­ment des « Grands Pro­jets Inutiles et Imposés » (Cen­ter Parcs, A51, élar­gisse­ment et pri­vati­sa­tion de l’A480…). Con­sacrons ces moyens à d’autres pro­jets utiles au bien commun."

Il manque toutefois une proposition dans ce programme : œuvrer pour la disparition du département. Hélas, mais sans surprise, nos deux candidats ne poussent pas le dévouement citoyen jusqu'à prôner la suppression de l'instance à laquelle ils aspirent être élus !

Francis Odier, 4 mars 2015 

 

Nb : Didier Deplancke est co-fondateur du crollois.fr et signataire de notre charte éditoriale en novembre 2011. Il a pris ses distances avec lecrollois.fr depuis l'automne 2013, notre association informelle (le blog n'a aucune existence juridique) n'ayant pas résisté à des différences de point de vue pour les élections municipales de Crolles. Nous avons été candidats sur des listes opposées, sa liste a gagné, mais il n'a pas été élu étant situé vers la fin de liste.

01 mars 2015

Nos candidats du Moyen Grésivaudan - Michon et Rebotier

Nous revoilà en campagne électorale, pour les élections départementales. Voici les candidats Bernard Michon et Flavie Rebotier. Regardons leur programme, ou plutôt ce que le DL en a retenu.

Je commence par le meilleur : "en matière de transports, (il faudra) surtout une organisation simplifiée, via notamment des tarifs uniques, parce que le territoire est mûr pour cela". Excellent. Certes, ce n'est pas (encore) la gratuité, mais c'est déjà une proposition bienvenue et révolutionnaire. Car pour simplifier l'organisation il faudra bien dissoudre ou réduire le rôle de l'AOT du Grésivaudan que Bernard Michon soutient sans doute en tant que maire de Revel.

Photo Michon et Rebotier.jpg

Continuons par une proposition intéressante, même si sa formulation est étrange : "faire la synthèse entre la montagne et la vallée". Est-ce parce qu'ils sont soutenus par le PS qu'ils cherchent ainsi une synthèse impossible ? Le mot synthèse est mal choisi. On peut marier la montagne et la vallée, les unir ou les confronter, les rassembler sur des objectifs communs ... mais pas les fondre dans une vaine synthèse. Foin de sémantique, retenons l'idée : il n'y a pas de vallée sans montagne, nos deux candidats sont perspicaces.

Bernard Michon et Flavie Rebotier se revendiquent de la gauche, celle qui protège et qui agit. Par politesse, je fais l'hypothèse que c'est le DL qui a inventé ce slogan ... D'ailleurs, si le PS était à gauche, cela se saurait.

Sans sourciller, les deux candidats se disent fiers du bilan de la majorité départementale. J'attends donc de lire ce bilan. Au titre des sujets de fierté, il ne faudra pas oublier la gratuité des musées.

Pour le reste, quand je vois ce que le conseil général a fait des transports, quand je relis Vallini sur feu la rocade Nord ou sur l'A 51, quand j'entends les pressions, chantages et rétorsions exercées sur ceux qui s'opposent au projet Center Parc ... je me désole que deux élus susceptibles de porter un renouveau fassent ainsi allégeance à leurs ainés et ferment ainsi la porte à ce devoir d'inventaire si utile pour progresser.

Francis Odier, 1er mars 2015

Nos amies les poules

C'était l'idée n° 5 publiée par Le Crollois à l'occasion des élections municipales de Crolles : développer l'élevage des poules. Quelques mois ont suffi pour que cette idée soit retenue et mise en œuvre ... à Villeneuve sur Lot, charmante bourgade du Lot et Garonne.

L'affaire a fait grand bruit dans la vallée (du Lot) : la communauté d'agglomération du Grand Villeneuvois a osé le pari de distribuer gratuitement deux poules à chaque foyer volontaire, et en plus ce sont des poules d'un élevage biologique.

C'est le bonheur politique à l'état pur : l'agriculture urbaine, la valorisation des déchets, la gratuité, le bio ...

Les poules de Villeneuve - novembre 2014.jpg

Francis Odier, 1er mars 2015

24 février 2015

La concertation à Crolles : grandeur... et vigilance !

Deux revues municipales successives annoncent, avec tambours et trompettes, le lancement de grands projets qui seront soumis à une large concertation avec le public et les personnes concernées.

Jouez hautbois, résonnez musettes : la participation du public serait donc enfin prise au sérieux dans notre bonne commune ; c'est une révolution copernicienne pour des habitants longtemps bercés -bernés ?- par une réunionite aigüe manifestement stérile -l'élaboration du PLU comme celle de l'agenda 12 en étant les plus belles démonstrations.

Malheureusement, la lecture attentive de documents émanant de notre mairie bien-aimée impose la plus grande vigilance : "on va repeindre toute la maison : de quelle couleur voulez-vous la poignée du placard de la buanderie ?"

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21 février 2015

Merci Berthold !

A tous les militants du monde qui se heurtent contre des murs, s'enlisent dans des bourbiers, s'épuisent dans des luttes inégales dont ils voient trop bien l'issue, s'indignent en vain ... j'adresse ces quelques mots puisés sur un tract gisant sur mon bureau en désordre :

"Nos défaites ne prouvent rien si ce n'est que nous sommes trop peu nombreux à lutter pour la dignité et que ceux qui nous regardent en spectateurs devraient avoir honte".

Berthold Brecht

L'objet de mon spleen n'est ni la pluie froide du jour, ni la réunion chaude et glaciale d'hier en mairie, mais cet article désespérant : "Le gouvernement donne des gages aux agriculteurs : Avant le Salon de l'agriculture, les pouvoirs publics promettent d'alléger les contraintes environnementales" (Le Monde, 19 février 2015).

Pour protéger l'environnement, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces.

Certains rêvent de transformer le Grésivaudan en bio-valllée. Pourquoi pas ?! Au moins, cette utopie aurait le mérite de tracer une ligne constructive et mobilisatrice.

A court terme, de manière très concrète et réaliste, un impératif est d'être vigilant pour préserver les espaces qui ont échappé jusqu'ici à l'urbanisation et à l'agriculture industrielle, en particulier les coteaux.

Francis Odier, 21 février 2015

 

bertolt-brecht.jpgLa citation exacte et in extenso : http://www.fabriquedesens.net/Nos-defaites-ne-prouvent-rien

Nos défaites ne prouvent rien/ Bertolt Brecht

Quand ceux qui luttent contre l’injustice
Montrent leurs visages meurtris
Grande est l’impatience de ceux
qui vivent en sécurité.
De quoi vous plaignez-vous ? demandent-ils
Vous avez lutté contre l’injustice !
C’est elle qui a eu le dessus,
Alors taisez-vous
Qui lutte doit savoir perdre !
Qui cherche querelle s’expose au danger !
Qui professe la violence
N’a pas le droit d’accuser la violence !
Ah ! mes amis
Vous qui êtes à l’abri
Pourquoi cette hostilité ? Sommes-nous
Vos ennemis, nous qui sommes les ennemis de l’injustice ?
Quand ceux qui luttent contre l’injustice sont vaincus
L’injustice passera-t-elle pour justice ?
Nos défaites, voyez-vous,
Ne prouvent rien, sinon
Que nous sommes trop peu nombreux
À lutter contre l’infamie,
Et nous attendons de ceux qui regardent
Qu’ils éprouvent au moins quelque honte.

04 février 2015

Tronics Microsystems

La presse économique s'intéresse à un de nos industriels. Voici des nouvelles de Tronics qui reçoit le renfort de Thalès. Pour mémoire, Thalès est le descendant de Thomson, qui a donné son T à ST (anciennement SGS Thomson).

Encore une illustration de la nécessaire synergie, dans un même écosystème, entre les gros et les petits.

 

tronics-figure-1.jpg

 

Photo : http://www.semiconductor-technology.com/projects/tronic/tronic1.html

Thales parie sur Tronics Microsystems, discret champion français des capteurs pour applications professionnelles.

A l’occasion de son entrée en bourse, le fabricant français de Mems professionnels Tronics Microsystems reçoit le soutien de l’un de ses grands clients : Thales. Pour l’accompagner dans son développement, l’équipementier d’électronique et de défense compte prendre 16,3% de son capital.

(…) A l’occasion de son entrée en bourse, Tronics devrait recevoir de Thalès  6 millions d’euros des 9,1 à 12 millions qu’il espère lever lors de cette opération..

Ce soutien conforte la stratégie de diversification de Tronics Microsystems. Créée en 1997, à Crolles, cette PME de 88 personnes réalise des Mems à la demande faisant office de capteurs (accéléromètre, gyromètre et magnétomètre) fabriqués en silicium comme des puces électroniques. Mais, contrairement à STMicroelectronics ou Bosch, focalisés, eux, sur le marché grand public, elle s’adresse aux applications professionnelles à hautes performances. "Nous sommes le seul acteur en Europe avec ce positionnement, revendique son CEO, Pascal Langlois. Dans le monde, nous affrontons des concurrents américains comme Honeywell ou Analog Devices."

Sortir de la dépendance de Sercel : Depuis 2012, Tronics Microsystems cherche à sortir de sa dépense vis-à-vis de Sercel. Ce client, spécialisé dans les systèmes de détection sismiques, représentait près de 64% du son chiffre d’affaires en 2012 (13,6 millions d'euros). Sa part est tombée à 15% du chiffre d’affaires en 2014 (11,6 millions d’euros). Un résultat obtenu grâce à une diversification de l’industrie vers l’aéronautique, la défense et le médical, et le gain de 14 nouveaux clients en 2014. La petite entreprise iséroise (non, Crolloise !) veut poursuivre cette diversification en doublant son effort commercial d’ici 3 ans.

Objectif pour Tronics : atteindre un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en 2018, soit près de quatre fois celui en 2014.

Source : L'Usine Digitale, Ridha Loukil - 2 février 2015 

http://www.usine-digitale.fr/editorial/thales-parie-sur-tronics-microsystems-discret-champion-francais-des-capteurs-pour-applications-professionnelles.N310658

Mis en ligne par Francis Odier, 4 février 2015