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11 janvier 2015

Manifestation citoyenne à Grenoble

Ces rassemblements, partout en France, et aussi à Grenoble, et aussi à Crolles, étaient bienvenus. Nous y reviendrons à froid. Pour le moment, j'ai chaud au coeur de savoir que tant de personnes ont été émues par ces attaques meurtrières et on voté, avec leur pied, pour une société de paix, de tolérance et de liberté.

Francis Odier, 11 janvier 2015

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08 janvier 2015

7 janvier 2015 : je suis Charlie (2)

je complète mon message d'hier pour réparer un oubli dû à l'émotion

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Emmanuel Wormser

07 janvier 2015

7 janvier 2015 : je suis Charlie

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15 décembre 2014

Paul Jargot, les 30 glorieuses en Grésivaudan

Paul Jargot était-il précurseur ? C’est la thèse de Claude Muller, le fil conducteur qui donne le titre de ce long entretien qu’il vient de publier récemment. Les arguments ne manquent pas pour nourrir ce point de vue et vous les trouverez aisément dans ce morceau d’histoire enregistré en 1992 – 1993.

couverture-livre-Paul-Jargot-le-précurseur-du-Grésivaudan-e1416332930287.jpgMais avec le recul, une autre lecture, complémentaire, se propose. Certes, elle est moins glorieuse tant pour l’oncle Paul, comme on pourrait le nommer ici, que pour les crollois qui l’ont accompagné et si souvent élu.

C’est le récit qui reste à écrire. Ou qui a déjà été écrit mais pas ici. La campagne remembrée, qui se péri-urbanise. Un jeune plein de force et d’enthousiasme généreux qui épouse les combats du moment, se fait notable et bataille jour et nuit pour capter au bénéfice de sa commune sa part de développement.

A vrai dire, c’est tout cela que j’ai trouvé si attachant dans le livre : un témoignage de première main, vivant et sans fioritures, sur ces 30 glorieuses qui ont transformé nos campagnes et nos bourgs.

On l’oublie dans notre pays vieillissant tenu par des quinquas, hauts fonctionnaires ou fortunés poudrés qui se piquent de culture : il n’en a pas toujours été ainsi. Après-guerre, le pouvoir a été saisi par la jeunesse, parfois pistolet au poing, comme Gaston Deferre à Marseille ou Chaban à Bordeaux. Jargot, quelques années plus tard, est dans cette lignée de ceux qui n’ont peur de rien et n’attendent pas l’autorisation du parti avant de se lancer.

Un dossier emblématique est la grande affaire de l’époque : le remembrement. Cet exemple seul suffirait à briser le mythe du grand homme. Dans ces années-là, je le sais depuis l’école primaire, des milliers de maires en France et en Navarre ont remembré. Où est le précurseur ? Peut-être dans l’art de la communication et du story stelling …

Maintenant que me voilà chaud et transgressif, je vais continuer sans vergogne à déboulonner la statue. L’animal politique ne dédaignait pas la manœuvre. Le voilà à Paris, cultivant ses réseaux, profitant de sa camaraderie avec le ministre pour obtenir un financement nécessaire suite à une gestion imprudente et mettre fin au conflit enlisé sur le péage de Crolles. Le voilà chez le Préfet pour forcer le destin, tordre le bras au représentant de l’Etat et prendre quelques libertés avec la légalité.

Et tout ça pour quoi ? Précurseur comme aujourd’hui Edouard Martin à Florange : « On voyait évoluer les choses, les grosses entreprises de la rive gauche allaient disparaître. On s’est battu là-dessus ». L’impuissance de l’élu local face à aux mutations économiques … l’histoire, inlassablement, se répète. 

Jargot voulait la zone industrielle, il construisit aussi l’avenue Ambroize Croisat et la zone commerciale, paradis des voitures, bourreau des commerces de proximité. En 120 pages d’entretien, pas un mot sur l’abandon du centre village à son triste sort.

Allons, pas de nostalgie !

Créateur du SIERPUMG, partisan de l’intercommunalité à taille humaine, il contribua, comme d’autres, au maintien des frontières artificielles entre le Grésivaudan et l’agglomération. « Il faut se dire, qu’à l’époque, la municipalité de Grenoble avait très bien compris qu’il ne fallait pas faire un grand Grenoble. Les autres communes autour ne se sont pas laissé faire, heureusement ».

Attaché à la modernité, Jargot resta jusqu’à la fin de sa carrière dans le mouvement, dans l’air du temps. Alors, en conclusion, au soir de sa vie, il épouse le discours entrepreneurial qui émerge en ces années 1990 : « Le maire est chef d’une entreprise communale. Enfin, moi je vois les choses comme ça maintenant. La commune, c’est une entreprise (…) ».

Non, Paul, avec tout le respect que nous te portons, la commune n’est pas une entreprise ! A l’époque, Bernard Tapie était au sommet de sa carrière et pas grand monde ne voyait que nous étions à l’aube d’une dérive délétère, l’envahissement par l’idéologie gestionnaire.

Mais, crollois je suis, crollois je veux rester. Alors, je suis heureux de vous signaler deux sujets où Jargot a été vraiment visionnaire avec peut-être un siècle d’avance sur ses contemporains, deux thèmes d’actualité permanente, deux projets à engager, deux marottes qui ne me quittent pas … vous les connaissez …

Crolles – Brignoud. A propos des années 1970, de la création du SIERPUMG et du schéma d’aménagement de la vallée, voilà ce que disait notre édile regretté : « Crolles n’était plus le centre de ce pôle, c’était Crolles – Brignoud et on avait même prévu un deuxième pont. Ce qui n’était pas idiot … ». Paul, encore un peu de patience, d’ici une vingtaine d’année, nous l’aurons le 2ème pont, il sera pour les piétons et les vélos !

Crolles – Bernin. C’est Jargot qui a créé le FCCB, Footbal Club Crolles, Bernin. Jargot encore qui « voulait faire une école vers la Croix des Ayes qui serait devenue un pôle entre les deux communes de Crolles et Bernin ».

Dans 20 ans, le jour du mariage, nous boirons un coup à la santé de l’oncle Paul, bon maire heureux en sa vallée.

Francis Odier, 14 décembre 2014

 

L'article en pdf : Paul Jargot - les 30 Glorieuses en Grésivaudan.pdf

Un article de 2004 - très critique sur la politique d'aménagement du territoire à l'époque de Jargot : Grésivaudan et Grenoble - comment_on_nous_detruit - 2004.pdf

12 décembre 2014

Les collégiens et lycéens de Villard-Bonnot mis à la porte de l'Express 3 sans préavis

Réjouissons-nous ! A compter du 5 janvier 2015, le Conseil Général de l'Isère a trouvé une solution pour libérer des places dans ses bus surchargés des lignes Express 1, 2 et 3.

Libérer des places et gagner en rapidité sur les temps de trajets.

Une très bonne nouvelle pour les usagers qui subissent les désagréments de retards et d'encombrements des bus.

Mais dans le meilleur des mondes possibles, où même François-Marie Arouet a un pseudo, ne soyons pas trop candides si nous voulons continuer à cultiver notre jardin...

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08:42 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1) |

06 décembre 2014

Les tennis couverts bougent encore

Les tennis couverts de Bernin-Crolles ont le triste privilège d'appartenir à la longue liste des projets inutiles et couteux qu'il faudra bien arrêter un jour.

La construction n'a pas démarré, mais le budget est déjà à la hausse, sans grande surprise : + 60 000 € sur le devis principal, + 76 000 € pour un parking de 50 places qui n'était pas prévu initialement.

Que s'est-il passé depuis que la convention a été signée entre Crolles et Bernin au printemps 2013 ? L'Etat a confirmé que les dotations aux communes allaient baisser. La situation économique ne s'arrange pas. La crise climatique est chaque jour plus évidente. La prise de conscience collective progresse sur l'absence d'intérêt général de moult grands projets ...

... A Crolles et Bernin, on continue comme avant : bâtissons, bâtissons, nous sommes des bâtisseurs chantent les élus à l'unisson.

Les opposant s'organisent - lire l'article du DL.

Le sujet est à l'ordre du jour du conseil municipal de Bernin du 10 décembre 2014 : "Autorisation de déposer un permis de construire - construction de deux courts de tennis couverts".

Et ce samedi 1er novembre, 10 h 15, grand beau temps, les beaux tennis en plein air de Bernin étaient désespérément inoccupés ...

 Tennis Bernin - samedi 1er novembre - 10 h 15 - inoccupé.JPG

Photo Jean-François Comte.

La lutte continue !

Francis Odier, 6 décembre 2014

Pour mémoire : Au tennis, Crolles et Bernin sont à l'unisson - 5 avril 2013.pdf

Projet convention tennis couverts.pdf

18:45 Publié dans Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) |

26 novembre 2014

La plus belle innovation ferroviaire 2014

J’ai voyagé de Brest à Besançon. Partout dans les gares, cette innovation me réjouit. On la voit à Grenoble et Paris, elle pourrait être installée ici, devant la mairie ou à la Marelle.

En matière ferroviaire, le potentiel est sans limite. Du mouvement, de la vie, et même sortir des rails.

L’invention cristallise les rencontres, apaise l’instant, égaye l’attente. La mobilité renouvelée, le génie public enchanté. Prenez le train, oubliez l’horaire, savourez l’artiste.

Gratuit. Libre et gratuit. Accessible, public, ouvert à tous, libre et gratuit. Ni inscription préalable, ni certificat de musicologie obligatoire. 

La gratuité construit la cité.

 La plus belle innovation ferroviaire - 2.jpg

Te voilà bien naïf, endormi par les communicants !

Voilà qui pue la pub, la manipulation mercantile sous couvert de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises, ces oxymores qui nous empoisonnent.

L’appât est grossier et tu le gobes comme un benêt.

Oui, j’aime le train et ses technologies.

Mais le TGV me fatigue et les discours sempiternels sur la performance, la dette, l’économie de l’’efficacité et les autres fadaises de la Cour des Comptes jettent comme une pluie de cendres sur notre humanité asservie.

Alors, je ne sais pas si l’insurrection vient. Je sais seulement que ces pianos ainsi offerts sont comme une promesse.

Francis Odier, 26 novembre 2014

 

L'article en pdf : La plus belle innovation ferroviaire 2014.pdf

http://www.concours-en-gares.com

18 novembre 2014

Sentinelle sur la Communication visuelle

Partir du quotidien ... A l'initiative de l'association Trait d'Union, j'ai eu la chance de visiter le centre de tri Athanor, à la Tronche. Visite instructive et édifiante.

Après la visite, j'ai feuilleté quelques instants la documentation disponible sur place ... en voici un aperçu.

Petit exemple de désinformation … (in)volontaire ?

C’est un exemple comme on peut en voir, hélas, beaucoup.

Mais voilà, c’est l’exemple que j’ai sous la main et il est tellement démonstratif qu’il m’a sauté aux yeux, me perçant les prunelles.

Je m’excuse par avance auprès des concepteurs et éditeurs de cette belle synthèse de rapport annuel qui me fournit ici matière à chronique pédagogique. Je n’ai pas plus d’intention malveillante qu’ils n’avaient de volonté manipulatrice. Le résultat est là : les données sont données … avec une représentation trompeuse.

Rapport annuel 2013 - Déchets - Métro - extrait 1 page 2.jpg

Visuellement, spontanément, je perçois un écart d’environ 30 % entre les deux poubelles. Très significatif.

Mais si je calcule bien, l’écart entre la Métro et la France pour la production moyenne de déchets est de 7 %. Satisfaisant, sans être magnifique – surtout si on s’intéressait à l’incertitude qui entache vraisemblablement ces chiffres.

L’excès de zèle du maquettiste est patent : chargé de représenter des chiffres traduisant l’activité d’un service public, il s’est cru mandaté pour une opération publicitaire – sans doute avec la complicité de son commanditaire.

L’infraction à la bonne règle de communication étant caractérisée, je me suis demandé si elle était systématique. Heureusement non ! Ouf, il n’y a pas manipulation en bande organisée – comme l’illustre cet autre visuel où les formes et les chiffres sont cohérents.

Rapport annuel 2013 - Déchets - Métro - extrait 2 page 2.jpg

 C’était donc une erreur ponctuelle. Non-lieu pour La Métro … mais qu’on ne l’y reprenne plus !

Francis Odier, 15 novembre 2014

 

Le rapport annuel 2013 sur le prix et la qualité du service public de collecte, de traitement et de valorisation des déchets urbains est disponible sur www.lametro.fr

Sur le fond : Malgré les progrès techniques considérables, récents et futurs, qui améliorent l'automatisation du tri et les possibilités de recyclage, je retiens surtout qu'il faudrait limiter la production de déchets à la source. A suivre - dans d'autres articles.

15 novembre 2014

La laïcité dans le magazine de Crolles

Lisez-vous le Magazine de Crolles ? Je vous en conseille une lecture attentive.

Il y a quelques mois, de retour de vacances, voilà que je remarque les numéros à retenir où, après les pompiers, la gendarmerie et quelques autres services publics, je trouve le numéro de téléphone de trois éminents représentants de nos communautés religieuses.Memo - JM Crolles Octobre 2014.jpg

Voilà une affaire qui m’avait échappé. Que faut-il en penser ? Le curé, le pasteur et l’imam ont-ils délégation de service public pour figurer en si bonne place, avec la gendarmerie, les pompiers et le centre anti-poison ?

Première conclusion, dont je me réjouis : la commune n’est pas intégriste laïcarde, elle fait dans le pluralisme religieux.

Je dois avouer cependant avoir quelque peu sursauté en faisant ma découverte. En républicain laïc, je n’avais pas imaginé une seule seconde une telle proximité entre le service des eaux et l’association culturelle musulmane de Crolles. Surtout, je ne pus réfréner un léger pincement de cœur en constatant que mon église n’était pas citée. Pourtant, là où sont les fidèles, là est l’église.

Alors, ma curiosité s’éveille. Depuis quand accueillons-nous ainsi les autorités religieuses dans le journal municipal ? Et pourquoi celles-ci alors que bien d’autres communautés sont présentes sur la commune ?

Investigations faites, je découvre que la liste des nominés a changé avec le numéro 28 – de février 2013. Auparavant, il y avait le curé tout seul. Les deux autres sont arrivés ensemble. J’ignore les raisons du changement et le processus de décision. Entre le protestant et le musulman, lequel a demandé à être inscrit, entraînant son collègue dans l’honorable liste des numéros à retenir ?

Le mystère demeure sur la genèse de l’arrivée de nos deux éminences dans le  journal municipal. En revanche, on comprend facilement pourquoi ils ne sont que trois, sans le rabbin, le pasteur réformé,  les moines bouddhistes de Saint-Hugon et sans doute beaucoup d’autres représentants religieux : la commune a, légitimement, une approche institutionnelle et ne mentionne que les seules associations cultuelles inscrites à Crolles – cf le guide des associations.

Après ces commentaires, je dois faire quelques propositions.

logo j aime crolles - petit.jpgAllons au bout de la logique : faisons connaître les communautés religieuses présentes dans la commune avec un dossier spécial Religions dans le Magazine de Crolles – et profitons de ce dossier pour donner un aperçu historique expliquant l’apparition de deux nouveaux numéros à retenir en février 2013.

Dans l’immédiat, pour marquer symboliquement la spécificité des religions, je suggère d’ajouter un mince trait de séparation juste avant la première association religieuse citée. Ce trait pourrait être en pointillé et sinueux pour signifier que la commune laïque a le souci de vivre en bonne intelligence avec les religions, sans pour autant les assimiler à des services publics.

Francis Odier, 15 novembre 2014

 

En complément et pour être précis :

Le guide des associations mentionne en fait 4 associations à caractère « religieux » (et non 3 comme on pourrait le supposer en voyant les numéros à retenir) :

  • Amicale protestante évangélique du Grésivaudan
  • Association culturelle musulmane de Crolles
  • Aumônerie des jeunes de Crolles
  • Union paroissiale de Crolles

Il s’agit probablement d’associations d’intérêt général loi 1901 – alors que les communautés religieuses (au sens légal) sont des associations cultuelles établies par la loi 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Si le choix des numéros à retenir était fait strictement dans une logique institutionnelle, il faudrait mentionner les présidents des associations, et non les célébrants ou les prêtres. Dans cette logique (que je ne revendique pas), le curé n’aurait plus sa place dans le Mémo. Il devrait être remplacé – pour l’église catholique - par le président de l’aumônerie et la présidente de l’union paroissiale.

Comme tel n'est pas le cas, d'autres célébrants méritent de figurer : le rabbin, le pasteur luthéro-réformé, le lama ... la liste est ouverte ...tout le monde peut candidater ...

L'article en version pdf : Le principe de laïcité dans le Journal Municipal.pdf

08 novembre 2014

Compétence " Eau et Assainissement " dans le Grésivaudan

Il y a eu lors des  derniers conseils de communauté du Grésivaudan (voir agenda N° 20  Sept 2014 d'Interlignes, dernière page) des délibérations sur l'attribution -ou non- de la compétence "Eau Assainissement" à la communauté de communes du Grésivaudan.

Je ne me permettrais pas de préciser les tenants et aboutissants de cette attribution car je n'ai pas participé aux réunions préparatoires réservées aux élu(e)s et aux réunions plénières.

Mais ont circulé sur le Réseau des Citoyens du Grésivaudan (RCG) de nombreux échanges par mail qui sont très instructifs de par les avis, compétence, points historiques, aspects politiques, projections dans l'avenir, solidarité entre communes, gestion aléatoire des communes sur leur maitrise de l'eau. 

Ces mails illustrent la profonde demande de démocratie sur cet  enjeu.

Peut-on espérer avoir, dans les prochains numéros d'Interlignes, un résumé des débats  au lieu s'en tenir à un numéro de délibération  ???

JP Chollet