Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 mai 2018

Accueil des gens du voyage : les représentants du peuple ont-ils vraiment un rapport aussi compliqué avec la vérité ?

Dans son dossier publié le 26 mai dernier relatant l'installation des gens du voyage dans le parc Paturel et la réunion organisée par le maire de Crolles le 24 mai, la journaliste du Dauphiné rapporte que :

(...) l'aire de séjour de 50 places située à côté de la barrière de péage de Crolles, devait accueillir initialement 210 caravanes. Mais François Brottes, alors député de la 5è circonscription et maire de Crolles, avait fini par perdre devant la justice face à la Frapna.

Parce qu'il s'agissait d'une zone inondable, destinée à devenir un champ d'inondation contrôlée (pour les crues d'une fréquence trentennale), et aussi parce que c'était une zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique (Znieff)... Bref, si la construction avait pu se taire pour 210 caravanes, aujourd'hui, le Grésivaudan remplirait ses obligations en termes d'aire d'accueil de grand passage.

et plus loin :

"En juillet et août, le niveau de l'Isère ne monte pas, et les grands passages ont surtout lieu a cette période de l'armée », a plaidé le maire de Crolles, dépité que « la dimension environnementale prenne trop souvent le pas sur d'autres objectifs !'... Humains, sociaux et politiques bien évidemment.

Rien... n'est moins vrai !

Lire la suite

26 mai 2018

Note de lecture - histoire industrielle Grenoble et Grésivaudan

Edité récemment, le livre d'Alain Spalanzani est une mine d'informations sur l'histoire industrielle locale : "Le Grésivaudan et la Région de Grenoble, Terres d'innovations".

Le plus passionnant n'est pas dans la somme de données et d'événements ici rassemblés et qui en font un ouvrage de référence. L'intérêt du livre est dans les clefs explicatives qu'il propose pour comprendre cette longue histoire industrielle, ce qui conduit à un diagnostic sans doute lucide : en matière d'innovation, d'attractivité, de dynamisme industriel, nous voilà désormais au milieu du peloton des métropoles, derrière des villes comme Lyon, Montpellier, Toulouse ou Bordeaux. Ainsi, les mythes ne durent pas éternellement.

Tout en reconnaissant l'influence heureuse et souvent décisive des hommes de talent dans l'innovation et le développement industriel, Alain Spalanzani montre, avec une argumentation sérieuse, l'importance de l'environnement : la géographie, les minerais, la montagne ... et le rôle des tragédies que furent les deux guerres mondiales dans la genèse puis la prospérité de nos usines. L'auteur a une belle expression sur l'influence extérieure : le hasard-malheureux-heureux.

Le livre appuie, consolide, et j'ai envie de dire bétonne, deux idées qui ne sont pourtant pas si communément admises. D'abord, on voit bien que sans l'Etat nous n'en serions pas là, ce qui devrait inciter à la prudence les libéraux de tout poil qui ressassent inlassablement que nous avons trop d'Etat, trop d'impôts. Ensuite, le titre du livre le signale clairement, l'histoire est celle du Grésivaudan et de la Région de Grenoble. Les deux zones ont toujours été fortement liées, associées, imbriquées, intriquées. Alors, quand on me parle du Grésivaudan et de son projet de territoire ... comprenez que je sois dubitatif.

Maintenant, à vous de lire. En vente (16 €) dans toutes les bonnes librairie du Grésivaudan et de Grenoble ou auprès de claude-muller38@orange.fr.

Francis Odier, 24 mai 2018

 ua5w_couvTerresdinnovations.jpg

 

Lire la suite

24 mai 2018

Le Parc Paturel, lieu d'accueil

Cette année, ils sont venus au printemps, en mai plutôt qu'en juillet. Il faut dire que le site est idéal pour un accueil de groupe. C'est leur deuxième séjour, une nouvelle tradition est née.

Parc 1.jpg

Les gens du voyage apprécient le parc Paturel, à Crolles. Je les comprend. Transgressant la règle qui voudrait les exclure de lieux magnifiquement adaptés à des courts séjours de grand passage, ils nous ouvrent les yeux et nous invitent à innover : plutôt que ronchonner contre des intrus, plutôt que chercher en vain à les reléguer dans les franges inhospitalières de nos territoires, élargissons les usages du parc à l'accueil de groupe. Les candidats ne manqueront pas, l'équité y gagnera, la commune pourra être fière de la diversité des rassemblements festifs, culturels ou conviviaux qui se tiendront sur ce bel équipement du cœur de ville.

Le parc est assez grand pour que la venue d'un groupe ne gêne en rien les promeneurs. J'en témoigne après ma visite d'aujourd'hui. Il y a l'eau courante, l'électricité, de grands espaces pour installer un chapiteau et laisser les enfants gambader en toute liberté.

 

Parc 2 - bis.jpg

L'air du temps nous bassine sur le vivre ensemble. Le voilà qui s'invite parmi les arbres.

On lira dans le Dauphiné de ce jour un article sur les gens du voyage "installés sans autorisation sur le terrain de rugby" de Tullins ... Les séjours non autorisés des gens du voyage sont un marronnier. Quand un problème paraît insoluble, c'est souvent qu'il est mal posé. Tel est le cas ici. Au lieu de se lamenter, "les élus se sentent seuls", mieux vaudrait semer des graines de fraternité.

Voir aussi sur le même sujet : article de juillet 2017 "Accueil tout public".  

Francis Odier, 24 mai 2018