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31 juillet 2014

SOBER menacé de fermeture - les salariés manifestent

De SOBER à Jaurès

C'est la triste histoire d'un site industriel local victime de centralisation, délocalisation, rentabilisation etc. Aujourd'hui, les salariés manifestent au rond-point du Rafour, non loin de leur établissement menacé de fermeture. Ils distribuent un tract qui exprime toute leur colère.

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SOBER enterré.jpgCréé en 1981, le laboratoire SOBER, situé à Crolles, rue Jean Monnet, est spécialisé dans la conception et la fabrication de produits orthopédiques, avec une spécialité sur le matériel de secourisme et d'urgence. SOBER est "expert de la traumatologie de montagne". 

Mais en 2011, SOBER est racheté par la société Ormihl-Danet - avec le soutien d'un investisseur. SOBER compte alors 35 salariés. En 2013, nouvelle étape de fusion avec la création du groupe Altéor qui regroupe trois entreprises rhônalpines spécialisées : Ormihl-Danet, Sober et Fag Médical. Le groupe ainsi constitué devient le numéro 2 français de la fabrication de matériel orthopédique, avec 220 collaborateurs sur cinq sites de production à Lyon, Crolles, Bretagne, Paris et Tunisie.

Le 27 juin 2014, c'est le coup de massue pour 23 personnes : "la direction a décidé de fermer le site de Crolles, elle se coupe volontairement un bras en bonne santé".

Alors, je n'ai d'autre issue que d'en appeler à mon tour à Jaurès, récupéré de partout en ce jour d'anniversaire de sa mort.  Oui, s'il est tant et tant récupéré sans vergogne, c'est bien que ses paroles sonnent souvent encore juste pour notre époque.

Jaurès proposait de développer des "formes de propriété" alternatives au capitalisme. Les pays dits "socialistes" (et par exemple la France de 1981, année de création de SOBER) ont appliqué cette doctrine aux grandes sociétés industrielles et bancaires, laissant les PME dans le privé et la jungle libérale. Je me demande s'il n'est pas temps de garder Jaurès, mais de faire évoluer les priorités. Il faut le reconnaître, bien souvent, la production locale n'est pas compétitive au regard d'une concurrence mondialisée. Dès lors, les collectivités territoriales (qui ont compétence en matière économique et devoir moral en matière d'emploi et de cohésion sociale) doivent se mouiller, investir et s'investir pour entraîner avec elles les citoyens dans de nouvelles formes de co-propriété, pour maintenir le contrôle sur une industrie locale absolument nécessaire.

La difficulté, tant pour les citoyens que pour les élus, est de renoncer à un débat binaire se résumant à un choix entre nationalisation / privatisation - pas si éloigné de la peste et du choléra ... Il faut tisser les liens entre investisseurs (par exemple : inviter Goldmann & Sachs et Mme Michu à la brasserie du Loup) et stimuler la diversité des formes de propriété et d'entreprise.

Francis Odier, 31 juillet 2014

 

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Sources : le Dauphiné Libéré du 11 mars 2013 - - http://www.ledauphine.com/isere-sud/2013/03/07/materiel-o...

Le Monde du 31 juillet 2014, à propos du centenaire de l'assassinat de Jean Jaurès.

27 juillet 2014

Retour sur une discussion avec la direction Transport du Grésivaudan

La ligne 6020 en débat

Nous avions écrit aux élus(*) pour nous inquiéter de l’évolution envisagée pour la ligne 6020 que le Conseil Général de l’Isère voudrait arrêter aux portes de Grenoble, sans aller jusqu’à la gare comme aujourd’hui. Madame Dominique FLANDIN-GRANGET, vice-présidente en charge des transports et déplacements du Grésivaudan, nous a invité, Emmanuel WORMSER et moi, à la rencontrer avec M. COURTINE, directeur des transports.

Voici le compte-rendu de cet entretien du 4 juin 2014.

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 En résumé : Le Grésivaudan « n’est pas arque bouté sur l’existant car il travaille en permanence la restructuration du réseau ». Les réflexions en cours portent principalement sur l’adaptation du réseau aux besoins de déplacement internes (au Grésivaudan), aux correspondances TER et à la création d’un pôle d’échange avec le tram au niveau des Sablons. Sur ce dernier thème, le Grésivaudan co-finance les études avec le SMTC (syndicat des transports en commun de l’agglomération grenobloise).  Par ailleurs, nos interlocuteurs évoquent des idées telles que la reprise de lignes du conseil général (6020 ? Express 1 et 3 ?), la création d’un syndicat unique au niveau de la région grenobloise, le développement de moyens de transports complémentaires tels que le co-voiturage ou l’auto-stop organisé.  Dans le même temps, une étude est en cours sur le prolongement de la ligne Chronos (Grenoble – Meylan, à haute fréquence) jusqu’à Montbonnot – Pré de l’Eau.

Dès lors, le projet du conseil général concernant la ligne 6020 pose surtout « un problème de calendrier » : la restructuration viendrait trop tôt, notamment car le pôle d’échange Sablons ne peut pas être aménagé avant 2015 – 2016.

Pour notre part, nous avons insisté sur l’effet dissuasif des ruptures de charge, sur l’importance des déplacements pendulaires (entre le Grésivaudan et l’agglo), sur la nécessité d’éviter toute frontière technocratique entre les territoires administratifs et sur les conséquences néfastes de ce type de décision opaque et anti-transports en commun sur l’image des institutions et des élus auprès de la population.

Quelques commentaires : A l’évidence, et le contraire eut été étonnant, les responsables Transport du Grésivaudan ont bien conscience que la décision du conseil général serait un recul. A partir de là, nous avons une bouteille à moitié pleine (pour une fois, les élus de la communauté de communes expriment leur désaccord) et à moitié vide (cf l’interview de Francis Gimbert le 31 mai : cette décision n’est pas scandaleuse (…) « il nous est difficile de contester le choix d’une autre AOTU »). Nous progresserons le jour où les élus parleront (encore) plus nettement, sans se brider par des considérations diplomatico-partisanes.

Sur la méthode de la décision unilatérale sans argumentation technique, ni information du public ni concertation, tout le monde est d’accord : c’est le pire de la politique … j’en reste là pour rester poli.

Sur le fond, on ne peut pas conclure comme ça, sur un coin de table, sans faire l’effort collectif d’une étude globale et prospective. J’accepte volontiers le principe des pôles d’échange faisant le lien entre les zones diffuses (le péri-urbain) et la zone dense urbaine. C’est notamment le schéma parisien avec des gares routières aux portes de Paris ou à la Défense. C’est aussi un schéma que l’on retrouve dans la métropole lyonnaise. Mais nos amis parisiens ont aussi des grandes lignes transversales (les RER) qui visent, justement, à limiter les ruptures de charge.

Dans notre cas crollo-grenoblois, la ligne TER Grenoble – Chambéry ne peut absolument pas compenser la réduction de trajet de la 6020 … au moins tant que nous n’avons pas une liaison Crolles – Brignoud digne de nos besoins en déplacements doux …. mais j’aborde là un autre sujet douloureux !

Je remercie nos interlocuteurs du Grésivaudan pour la qualité de cet échange du 4 juin dernier. Et j’invite tous les citoyens du monde à se manifester auprès des élus sur les sujets d’intérêt collectif qui les intéressent.

Francis Odier, 27 juillet 2014

 

(*) : Le maire de Crolles nous a rapidement répondu en nous donnant copie de son courrier du 28 mai 2014 au conseil général, courrier dans lequel il exprime que la municipalité crolloise n’est pas favorable au projet d’évolution. En revanche, pas de nouvelles du conseil général. Le site www.transisere.fr propose les horaires 2013 jusqu’au 31 août 2014 … ensuite … suspense.

DL 31-5-14 sur suppression 6020.pdf

Courrier Maire de Crolles à CG38 sur 6020 - 28 mai 2014.pdf

Notre article du 25 mai 2014 : http://www.lecrollois.fr/archive/2014/05/25/la-ligne-6020-menacee-3006284.html

19 juillet 2014

La cour de l'institut rural : prochain samedi citoyen le 20 septembre

Le site de la commune nous annonce que le prochain "Samedi citoyen" aura pour thème "Quels aménagements pour la cour de l’ancien Institut rural ?".

samedis_citoyens.gifIl aura lieu Samedi 20 septembre (à confirmer) de 9h à 12h au foyer Arthaud

Après le four à pain et la résidence intergénérationnelle La Cotinière, c’est au tour des ateliers de l’ancienne Maison Familiale Rurale (MFR) d’être rénovés, sur le site de l’ancien Institut rural (image aérienne >>).

Venez donner votre avis et participer à la réflexion commune sur l'amenagement de l’espace public extérieur lors du Samedi citoyen qui se déroulera pour l’occasion exceptionnellement dans les locaux du Foyer Arthaud ( localiser >>), avant une visite sur site.

Espérons que cette réunion sera l'occasion d'aborder aussi la question des stationnements dans le quartier, notamment ceux dont la réalisation avait été promise par la municipalité précédente et qui n'ont jamais été réalisés.

 

Emmanuel Wormser

 

16 juillet 2014

2 éme Samedi Citoyen 12/07/2014 : Traversée Crolles / Brignoud

           

Ce Samedi 12/07  s'est tenu le 2éme  Samedi Citoyen sur le thème Transport,

ciblé : "La traversée Crolles / Brignoud".

Nous étions une quinzaine de citoyens dont 5 recrutés par phoning sur 150 appels (vacances et pont du 14/07) et 4 à 5 élu(e)s, dont Monsieur le Maire de Crolles.

Les communes de Bernin, Lumbin, Villard-Bonnot  étaient représentées ainsi que  la communauté de communes du grésivaudan -avec sa vice-présidente aux transports et son directeur transports.

Le thème principal est : "Comment améliorer  sur un objectif très court terme, la traversée Crolles/Brignoud pour les modes doux (piétons et cycles) ?"

En introduction, M. Courtine expose les projets dont certains déjà actés sur l'ensemble de la traversée, tous modes de déplacements confondus .

La création d'une 3ème voie TER au sud de la gare actuelle et les financements associés sont actés par RFF.

La réalisation est prévue pour fin 2018 avec 4 trains pendulaires entre Brignoud/Grenoble et au delà ; la sécurisation des usagers, clients du RER, est donc urgente, d'autant que l'électrification et la signalisation de la ligne, dernière phase des grands travaux entre Valence et Montmélian, vient de se terminer après 3 ans de travaux et plusieurs centaines de millions d'euros dépensés.

Avec tous ces travaux, il serait dommage que la fréquentation de la gare de Brignoud reste à 600 passagers / jours !!!!!

M. Courtine précise que la suppression du passage à niveau et l'aménagement d'un rond point dans la zone de Fredet , à Brignoud est conditionnée par la dépollution de la dite zone , à horizon 2020 au mieux .....

L'ensemble est chiffré à 10 millions d'euros mais rien pour les modes doux. Les bus desserviraient la gare par un "tiroir" (détour de 400 mètres à l'aller et au retour ....).

Par un travail commun avec l'ADTC,  un cheminement mode doux est possible  le long des bretelles et autoroute ( tunnel sous la bretelle Crolles vers Grenoble, puis grande boucle le long de l'autoroute pour s'élever au-dessus afin de respecter une pente légale de 4%, autre boucle pour descendre après survol de l'autoroute, tunnel sous la bretelle venant de Grenoble vers Brignoud  : coût 6 millions d'euros mais rien pour franchir l'Isère .....

Un nouveau pont / passerelle sur l'Isère coute 5 millions d'euros car il est impossible de faire un petit cheminement simple  en appui sur les piles du pont existant  ....., expertise donnée par les services techniques du Conseil Général... Où est ce rapport qui fait sourire voir s'indigner  de nombreux  citoyens pragmatiques ?

M. Courtine évoque aussi un scénario 1 supprimant le cisaillement Brignoud vers Grenoble,  déplacement de la sortie autoroute Crolles et rond-point derrière Casino, voies dédiées Bus sur le pont   : Cout  6 millions d'euros.

Scénario 2 : idem mais en plus,  élargissement du pont sur autoroute : coût 30 millions d'euros  et 5 millions d'euros pour nouveau pont sur l'Isère.

Il est à noter que le pont sur l'Isère datant de 1937 est le point de blocage actuel pour tous les modes de circulation : les piétons / cycles sont visiblement en danger, les voitures s'y accumulent  le soir, le rond point sur Brignoud n'arrange rien  ...  Mais ce ne serait pas l'ouvrage le plus dispendieux, alors, on attend ????

 

Une visite sur le terrain montre que de petits aménagements  (trottoirs aménagés, boues, taille de la végétation, éclairage du pont, signalisation renforcée)  sont assez facilement réalisables mis à partir le respect de la législation et les droits de propriété des parcelles impactées, pour rendre plus fréquentable le cheminement crée à l'initiative de M. Brottes. Même en l'état, ce cheminement est apprécié malgré ses imperfections.

Pour le franchissement de l'Isère pour les modes doux, des solutions sont  proposées à moyen terme : une passerelle filaire, un pont type Bailey (démontable, autre avantage)  qui pourrait aussi servir à gérer les flux  si  le pont devait être refait.

Une navette routière transportant piétons et cycles est évaluée à 300.000 euros par an.

Si une réfection totale franchissant autoroute, brettelles, pont sur Isère, nouveau rond point et suppression du passage à niveau  est évaluée à 30 + 5  + 10 millions , cette somme est à comparer sur les travaux actés, financés et en cours pour 20 millions (entrée autoroute à Bernin sur Grenoble, échangeur de la Bâtie, barreau de la Grande Ile).

Monsieur le maire n'exclut pas un ouvrage de grande ampleur (flux routier - voiture et bus, mode doux, entre péage et ponts actuels en alternative à tous ces travaux de réparation.

Cette formule de Samedi Citoyen permet de vrais échanges entre élus et citoyen. Ce thème de la liaison Crolles / Brignoud est complexe et couteux mais abordable ; il faut continuer à nourrir ce débat par des réunions et lecture des rapports techniques. Il  faut aussi se projeter dans les 50 avenirs ( quels seront les moyens de transports, les flux à gérer ) et éviter de raisonner sur le quotidien émotionnel.

Il semble quand même que le pont sur l'Isère est le point le plus congestionnant et le moins sécurisé.

Le projet Paturel de 2002 de liaison en mode au droit du nouvel arrêt TER, survol de l'Isère,desserte des voies sur berges, extrémité de la piste de kart, puis passerelle sur autoroute sans survol des bretelles, pour atterrir rue Louis Neel reste d'actualité....

JP Chollet   Juillet 2014

 

10 juillet 2014

Comprendre la lutte des intermittents du spectacle

En avant première du concert donné par la chorale Mosaïque à l'Espace Paul Jargot le samedi 28 juin, des collégiens nous ont offert une pièce de leur cru. Ils sont encadrés tout au long de l'année par une comédienne professionnelle, Cécile Lafôret.

Piece 550.jpgAuparavant, elle nous a lu, que dis-je magnifiquement interprété, "un mot au sujet de la lutte des intermittents du spectacle".
Le Crollois a décidé de publier ce magnifique texte dans son intégralité.

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05 juillet 2014

Digues : apprendre à lire un arrêt du juge administratif

Dans le dernier éditorial du Journal Municipal, notre nouveau maire informe la population que le projet de digue du Fragnès n'est pas remis en cause, que son utilité publique n'est pas contestable, et que de nouvelles études permettront qu'il voit enfin le jour.

Manifestement, il ne sait pas lire un arrêt du juge administratif...

Petite leçon de lecture donc, pour le bénéfice de tous j'espère !

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