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27 juillet 2014

Retour sur une discussion avec la direction Transport du Grésivaudan

La ligne 6020 en débat

Nous avions écrit aux élus(*) pour nous inquiéter de l’évolution envisagée pour la ligne 6020 que le Conseil Général de l’Isère voudrait arrêter aux portes de Grenoble, sans aller jusqu’à la gare comme aujourd’hui. Madame Dominique FLANDIN-GRANGET, vice-présidente en charge des transports et déplacements du Grésivaudan, nous a invité, Emmanuel WORMSER et moi, à la rencontrer avec M. COURTINE, directeur des transports.

Voici le compte-rendu de cet entretien du 4 juin 2014.

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 En résumé : Le Grésivaudan « n’est pas arque bouté sur l’existant car il travaille en permanence la restructuration du réseau ». Les réflexions en cours portent principalement sur l’adaptation du réseau aux besoins de déplacement internes (au Grésivaudan), aux correspondances TER et à la création d’un pôle d’échange avec le tram au niveau des Sablons. Sur ce dernier thème, le Grésivaudan co-finance les études avec le SMTC (syndicat des transports en commun de l’agglomération grenobloise).  Par ailleurs, nos interlocuteurs évoquent des idées telles que la reprise de lignes du conseil général (6020 ? Express 1 et 3 ?), la création d’un syndicat unique au niveau de la région grenobloise, le développement de moyens de transports complémentaires tels que le co-voiturage ou l’auto-stop organisé.  Dans le même temps, une étude est en cours sur le prolongement de la ligne Chronos (Grenoble – Meylan, à haute fréquence) jusqu’à Montbonnot – Pré de l’Eau.

Dès lors, le projet du conseil général concernant la ligne 6020 pose surtout « un problème de calendrier » : la restructuration viendrait trop tôt, notamment car le pôle d’échange Sablons ne peut pas être aménagé avant 2015 – 2016.

Pour notre part, nous avons insisté sur l’effet dissuasif des ruptures de charge, sur l’importance des déplacements pendulaires (entre le Grésivaudan et l’agglo), sur la nécessité d’éviter toute frontière technocratique entre les territoires administratifs et sur les conséquences néfastes de ce type de décision opaque et anti-transports en commun sur l’image des institutions et des élus auprès de la population.

Quelques commentaires : A l’évidence, et le contraire eut été étonnant, les responsables Transport du Grésivaudan ont bien conscience que la décision du conseil général serait un recul. A partir de là, nous avons une bouteille à moitié pleine (pour une fois, les élus de la communauté de communes expriment leur désaccord) et à moitié vide (cf l’interview de Francis Gimbert le 31 mai : cette décision n’est pas scandaleuse (…) « il nous est difficile de contester le choix d’une autre AOTU »). Nous progresserons le jour où les élus parleront (encore) plus nettement, sans se brider par des considérations diplomatico-partisanes.

Sur la méthode de la décision unilatérale sans argumentation technique, ni information du public ni concertation, tout le monde est d’accord : c’est le pire de la politique … j’en reste là pour rester poli.

Sur le fond, on ne peut pas conclure comme ça, sur un coin de table, sans faire l’effort collectif d’une étude globale et prospective. J’accepte volontiers le principe des pôles d’échange faisant le lien entre les zones diffuses (le péri-urbain) et la zone dense urbaine. C’est notamment le schéma parisien avec des gares routières aux portes de Paris ou à la Défense. C’est aussi un schéma que l’on retrouve dans la métropole lyonnaise. Mais nos amis parisiens ont aussi des grandes lignes transversales (les RER) qui visent, justement, à limiter les ruptures de charge.

Dans notre cas crollo-grenoblois, la ligne TER Grenoble – Chambéry ne peut absolument pas compenser la réduction de trajet de la 6020 … au moins tant que nous n’avons pas une liaison Crolles – Brignoud digne de nos besoins en déplacements doux …. mais j’aborde là un autre sujet douloureux !

Je remercie nos interlocuteurs du Grésivaudan pour la qualité de cet échange du 4 juin dernier. Et j’invite tous les citoyens du monde à se manifester auprès des élus sur les sujets d’intérêt collectif qui les intéressent.

Francis Odier, 27 juillet 2014

 

(*) : Le maire de Crolles nous a rapidement répondu en nous donnant copie de son courrier du 28 mai 2014 au conseil général, courrier dans lequel il exprime que la municipalité crolloise n’est pas favorable au projet d’évolution. En revanche, pas de nouvelles du conseil général. Le site www.transisere.fr propose les horaires 2013 jusqu’au 31 août 2014 … ensuite … suspense.

DL 31-5-14 sur suppression 6020.pdf

Courrier Maire de Crolles à CG38 sur 6020 - 28 mai 2014.pdf

Notre article du 25 mai 2014 : http://www.lecrollois.fr/archive/2014/05/25/la-ligne-6020-menacee-3006284.html

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