Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 mai 2014

La ligne 6020 menacée

La ligne TransIsère 6020 menacée

L’ADTC nous alerte - tract_ADTC 6020_mai2014.pdf« Le Conseil général de l'Isère (CGI) envisage une nouvelle fois de raccourcir le parcours de la ligne 6020 à la rentrée de septembre 2014. Cette ligne circulerait seulement entre la place de Verdun à Grenoble et Crolles, et ne desservirait alors plus, ni le centre de Grenoble, ni les gares de Grenoble.

Bus 6020 Grenoble.jpgCe projet avait été suspendu pour la rentrée de septembre 2013 en raison de la forte opposition des communes et des usagers (l'ADTC avait recueilli plus de 1800 signatures par pétition)

La 6020 transporte quotidiennement environ 3090 passagers. La moitié des voyages quotidiens sur la ligne sont effectués de ou vers un des arrêts menacés de suppression (Chavant, V. Hugo, Dr Mazet et gares SNCF et routière).

Ces modifications dégraderaient fortement les relations entre le Grésivaudan et de nombreux points de l'agglomération, incitant les usagers « non captifs » à abandonner la ligne 6020 pour reprendre leur voiture. Ce projet inadmissible va à l'encontre de la volonté, affichée par le CGI, de favoriser l’utilisation des transports en commun ».

L’information est confirmée de source sûre, même si elle n’est pas encore publique.

Alors, que faire pour défendre nos transports en commun, pour éviter que la voiture ne redevienne la solution privilégiée pour rejoindre le centre de Grenoble et les gares SNCF et routière ?

Bien sûr, il faut écrire à notre conseiller général Georges Bescher - g.bescher@cg38.fr  – pour lui signifier notre opposition. Evidemment, il serait utile d'adhérer à l'ADTC.

Mais je vous propose surtout de solliciter nos élus locaux.

Car le maire et les conseillers municipaux sont les élus les plus proches des citoyens, les plus accessibles. C’est à eux qu’il appartient de mobiliser la population pour une cause locale d’intérêt général.

Car les conseillers communautaires ont en charge la compétence « transport ». Au plan politique, ils sont co-responsables du réseau Transisère.

Car le conseil général est une instance en fin de vie. Chaque jour qui passe, sa légitimité s’affaiblit. Faudrait-il accepter une décision inique, contre-écologique, prise en catimini par une assemblée finissante ?

Faut-il encore expliquer la notion de « rupture de charge » et ses effets dissuasifs sur l’attractivité des transports ? Chacun trouvera sans peine une abondante documentation sur les réseaux de transport et le caractère répulsif des ruptures de charge.

logo j aime crolles - petit.jpgVous trouverez en pièce jointe le courrier électronique que j’ai adressé à nos élus locaux. N’hésitez pas à le copier – modifier et diffuser.

Ne lâchez rien.

Francis Odier, 25 mai 2014

Courrier aux élus - ligne 6020 - mai 2014.doc - Courrier aux élus - ligne 6020 - mai 2014.pdf


Référence : « Réorganisation d’un réseau de transport collectif urbain, ruptures de charge et mobilités éprouvantes à Bruxelles » - http://articulo.revues.org/1844 - juillet 2011

Extrait des conclusions :

D’un point de vue scientifique, tant l’approche micro-économique classique que les travaux sociologiques plus novateurs, convergent pour attirer l’attention sur le côté généralement éprouvant et répulsif des correspondances. Sauf exception, le fait de pouvoir en réduire la pénibilité par des mesures d’aménagement ou de gestion ad hoc ne permet guère d’en annuler la gêne.

(…) notre analyse du cas bruxellois invite à une analyse plus globale et plus exhaustive des systèmes de transport urbain du point de vue de leur pénibilité..

(…) pareilles analyses pourraient être réalisées pour d’autres agglomérations urbaines que Bruxelles. Nous pensons typiquement aux villes françaises dans lesquelles l’aménagement de nouvelles lignes de tram ont amélioré l’accessibilité des quartiers desservis par celles-ci tout en se traduisant par des rationalisations du réseau de bus dorénavant en partie organisé sous la forme de lignes de rabattement vers le tram. Dans ce cadre, le concept de « pôle d’échanges », actuellement en vogue dans le chef des pouvoirs publics et des exploitants, peut apparaître comme une sorte de pis-aller ou de « compensation » pour les voyageurs qui n’ont guère d’autre choix que de subir, à des degrés divers, les correspondances.

A l’opposé de ces réseaux « discontinus » multipliant les correspondances, rappelons que la ville de Karlsruhe en Allemagne a développé la solution novatrice du tram-train : depuis 1992, les mêmes rames acheminent les passagers du centre-ville à la région environnante en circulant respectivement sur les voies de tram et sur les lignes de chemin de fer, sans la moindre correspondance pour les passagers. Le modèle a fait quelques émules depuis (une ligne en banlieue parisienne et une autre à Mulhouse, plus divers projets ailleurs).

(…)  du point de vue politique et de la gouvernance urbaine, nos résultats, même partiels, soulignent indirectement le poids prépondérant d’un exploitant de transport public qui a réussi à imposer une réorganisation du réseau conçue principalement en fonction des contraintes propres qu’elle subit en surface, sans contrôle par l’administration en charge de la stratégie politique de la mobilité – dont les études confirment pourtant la forte pénibilité des correspondances –, le tout avec l’aval finalement de la sphère politique qui a peut-être trop fait confiance aux arguments techniques (qui n’en sont pas toujours...). Ceci pose également la question de la faible participation des usagers des transports collectifs (en particulier les plus captifs et les plus sensibles à la pénibilité des déplacements) au débat public, usagers dont on peut raisonnablement faire l’hypothèse qu’ils sont socialement mal représentés par les élus locaux et régionaux..

13:17 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) |

Les commentaires sont fermés.