Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 juillet 2012

Le permis de construire du siège de la Comcom ne disait pas tout ! LeCrollois corrige son propos...

Dans un article récent rédigé après la lecture du permis de construire du futur siège de la communauté de communes Le Grésivaudan, je m'étais ému d'une compensation insuffisante de l'atteinte portée par le projet aux zones humides si précieuses de la vallée.


Le directeur général adjoint de la Com'Com' lui même m'a interpellé à la sortie d'une réunion pour me dire que ces propos lui avaient été rapportés -nous sommes donc lus !- et qu'il souhaitait me rencontrer pour échanger sur ce dossier et me montrer mon erreur. C'est ainsi qu'à l'issue d'une réunion avec l'équipe travaux, Frédéric De Azevedo m'a accueilli sur le chantier pour me présenter la réalisation en cours et, surtout, l'aménagement prévu pour "double-compenser" -comme l'impose le SDAGE- la destruction de la zone humide.

Voici en effet ce qu'a prévu le maitre d'ouvrage à l'occasion de l'analyse, au titre de la législation de l'eau, de sa conception :

mesures compensatoires de la zone humide.jpg

(cliquez pour agrandir)

Ainsi, la compensation pour remblai en lit majeur d’un cours d’eau servira également à compenser l'atteinte au réservoir de biodiversité.

C'est une très bonne nouvelle : ainsi que l'indique le titre de cet article et comme me l'a confirmé Frédéric de Azevedo, le permis de construire est incomplet sur ce volet -même s'il aurait été souhaitable qu'il le soit- car il a en fait été conçu indépendamment de la prise en compte, engagée par ailleurs, des atteintes portées aux milieux humides et des dynamiques hydrauliques... et force est de reconnaitre que cette prise en compte est irréprochable.

Il faut donc corriger mon article  précédent et c'est avec bonheur que je le fais... à l'heure où j'apprends que certaines mesures compensatoires mises en oeuvre pour l'aire d'accueil des gens du voyage seraient... à refaire car mal réalisées.

Merci également à Frédéric de Azevedo de m'avoir adressé l'étude réalisée par le cabinet Ginger décrivant ces éléments, accessible par ce lien.


Emmanuel Wormser

22 juillet 2012

Les rencontres Brel à Saint-Pierre de Chartreuse

Le crollois a quitté sa vallée et franchi le col de Porte. Sur la place du village, il s'est arrêté devant un grand chapiteau.

Festival 1.JPGPhotos Sylvain Odier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Très vite, il a été accueilli par des bénévoles. Quel bonheur !

Bénévoles 2.JPG

 Bénévoles 1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus, le crollois a un émissaire permanent sur le festival :

http://claudemuller.blog.lemonde.fr/category/rencontres-b...

FO

19 juillet 2012

Vive l'industrie !

A Crolles, l'emploi industriel est particulièrement développé.

La chambre de commerce et d'industrie de Grenoble vient de publier un rapport très documenté et pédagogique sur l'impact de ST Microlectronics sur l'emploi. A lire absolument : rapport Reverdy http://www.grenoble.cci.fr/mieux-connaitre-la-cci/l-impact-de-stmicroelectronics-sur-l-emploi-et-le-pole-economique-grenoble-isere--22339.kjsp

Je partage largement le point de vue central argumenté dans le rapport Reverdy : 
La création d’emplois dans l’industrie précède la création d’emplois dans les autres secteurs; L’industrie est le socle de notre économie et de notre prospérité.

Le tableau ci-dessous donne le bilan sur l'emploi de l'impact ST sur l'emploi :

 Tableau de bilan des emplois directs et induits ST.png

 Bien sûr, il s'agit d'un travail de lobbying dont la finalité est d'inciter la puissance publique (Etat, collectivités territoriales) à soutenir l'industrie. Mais les chiffres, en particulier sur l'emploi, sont bel et bien réels et chacun peut vérifier autour de lui que la présence de ST n'est pas virtuelle !

Maintenant, il serait fou de se bercer d'illusions et de croire que la présence ici de ST est garantie à vie. 

Ouverte en 1992, l’unité Crolles 1 fabrique des plaques en 200 mm avec une taille de gravure de 120 nm ou plus. Environ 2100 personnes travaillent aujourd’hui à Crolles 1 pour ST. Le graphique ci-dessous montre la marginalisation progressive de ce type de production, ce qui alerte sur la pérennité de l'activité Crolles 1.

 Répartition de la production mondiale.jpg

 

Sans être trop alarmiste, je milite, comme la CCI, pour que l'Etat et les collectivités territoriales anticipent et investissent résolument avec les industriels, fussent-ils des capitalistes mus par le profit ! 

Francis Odier, 19 juillet 2012

04 juillet 2012

La déchetterie qui avait la rage

Crolles, 2 Juillet 2012 – En réunion publique, la municipalité explique la nécessité du déplacement de la déchetterie. Voyons les arguments avancés, les procédés rhétoriques et les alternatives.

Le texte complet : La déchetterie qui avait la rage.pdf

« La déchetterie est ancienne, elle a été construite en 1975 ». C’est une information qui ne dit rien sur l’adéquation des services rendus aux besoins. Mais il s’agit d’une mise en condition psychologique, un équipement ancien étant réputé de moindre performance qu’un équipement moderne. Le terme vétusté, utilisé par exemple dans la délibération du Grésivaudan du 30 janvier 2012, est connoté très négativement. Personnellement, comme des centaines de crollois, je connais la déchetterie par sa plateforme et ses quais de déchargement et, avant de m’intéresser à ce dossier, je n’avais jamais remarqué cette vétusté. A vrai dire, après une réunion publique sur le sujet et la lecture des délibérations votées par nos assemblées communales et intercommunales, je n’ai toujours pas compris en quoi la déchetterie serait vétuste.

« La déchetterie n’est pas aux normes ». C’est un excellent argument de type technocratique qui devrait être évité dans un débat public. Le citoyen est prié, d’emblée, de faire confiance au fonctionnaire-sachant. La normalisation est un travail de professionnels pour des professionnels. La référence aux normes place la discussion sur un terrain inaccessible au profane. En fait, l’examen de la conformité à la normalisation ou à une réglementation[i] quelconque est un problème de même nature que la conformité au droit : pour conclure de manière juste, il faut un arbitre au-dessus des parties (juge ou président, peu importe le terme, j’insiste sur la fonction), un débat contradictoire mené par des spécialistes, un dossier de référence écrit et accessible aux deux parties[ii].

Chacun conviendra que le maire actuel, qui travaille depuis plusieurs années sur l’aménagement et l’agrandissement de la zone commerciale, n’est pas en situation d’animer un débat sincère et sérieux sur l’opportunité du déplacement de la déchetterie.

La municipalité n’a pas cherché, ne serait-ce qu’un quart de seconde, à organiser la concertation de manière à permettre aux citoyens d’apprécier par eux-mêmes la conformité réglementaire - ou non - de la déchetterie et d’en tirer leurs propres conclusions.

« La déchetterie n’est pas sécuritaire, ni pour les usagers, ni pour les travailleurs ». L’argument de la sécurité est très tendance … Personne n’ose s’opposer à un projet mené au nom de la sécurité[iii]. Mais nous retrouvons ici un argument non démocratique car non réfutable dans les conditions de la discussion publique[iv]. La santé au travail est mon métier. Je fais l’hypothèse qu’en étudiant le dossier, avec un collègue ergonome, je pourrais apporter un avis éclairé à la population sur les conditions de sécurité dans la déchetterie et les mesures d’amélioration disponibles indépendamment de tout déménagement. 

logo amiante danger.jpg« En particulier, les règles Hygiène et Sécurité pour l’amiante ne sont pas respectées (…) Il faudrait isoler les flux (…) ce n’est pas possible ». J’ai cru m’en étrangler. Décidément, nous aurons tout vu.

Selon l’INRS, « les maladies liées à l’amiante représentent aujourd’hui la deuxième cause de maladies professionnelles et la première cause de décès liés au travail (hors accidents du travail). La prévention de ce cancérogène demeure une des priorités de la santé au travail ». L’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé des travailleurs (Code du travail : articles L4121-1 et L4121-2).

L’obligation du président de la communauté de communes, en tant qu’employeur, est de garantir la prévention du risque amiante, conformément à la réglementation en vigueur. Il est absolument scandaleux d’utiliser une non-conformité amiante comme argument pour le déménagement du site car, entre les lignes, cela veut dire que l’employeur accepte d’exposer les salariés à l’amiante[v].

Par ailleurs, si les règles institutionnelles ont du sens, engager une procédure de révision du PLU ne donne aucune garantie sur la date d’aboutissement de l’opération de déménagement. En conséquence, s’il y a une seule urgence, c’est bien d’améliorer la situation existante sans attendre un éventuel déménagement.

« On ne peut pas rénover sans déménager, car il faudrait une solution transitoire qui n’existe pas ». Effectivement, durant des travaux de rénovation, il faut aménager temporairement l’activité. Ce type de problème se pose régulièrement à tout particulier, à toute entreprise ou administration qui rénove ses locaux et / infrastructures. Il est difficile d’accepter a priori l’idée que rénovation implique délocalisation ! D’ailleurs, lors de la réunion publique du 2 juillet, en moins d’une heure, plusieurs participants ont proposé des dispositions transitoires utilisant des terrains disponibles à proximité, en particulier l’ancienne aire (désormais fermée) d’accueil des gens du voyage.

Lors de la séance du 30 janvier 2012, le président du Grésivaudan « précise que, compte tenu du contexte réglementaire (modification du PLU notamment), cette opération ne pourra se faire qu’en 2013 et que, dans l’attente, il conviendra de réaménager provisoirement la plateforme existante selon des modalités qui seront proposées au vote du BP 2012 ». Affaire à suivre – le réaménagement provisoire permettra peut-être de montrer la faisabilité de la rénovation sur place !

« On ne peut pas déménager ailleurs que sur le terrain identifié pour le projet ». Rebelote, voici l’argument définitif « il n’y a pas d’autre solution ». Cette affirmation est recevable lorsque les processus d’étude et de décision sont sous contrôle qualité, avec des méthodes formalisées garantissant la traçabilité des données produites et des étapes intermédiaires. Nous en sommes loin. 

Un moment de détente – pour vous inciter à venir aux réunions publiques : durant la discussion sur les emplacements alternatifs et les solutions transitoires envisageables, le maire explique que la commune ne peut pas faire ce qu’elle veut et exproprier facilement les propriétaires des terrains qu’elle convoite. C’est alors qu’il prononce cette phrase magnifique : « On ne peut pas être dans l’abus de pouvoir en permanence ».

« La déchetterie est saturée, victime de son succès ». D’accord. Il faut donc agir à la source pour réduire les volumes de déchets collectés. Les déchets verts représentent près de la moitié des tonnages collectés. Comme cela a été proposé lors de la commission cadre de vie de mars 2012 : « Il serait intéressant d’étudier la possibilité de location de petits broyeurs pour permettre aux gens de broyer directement chez eux et développer ainsi le recyclage. Pour le broyage à domicile, il faudrait que cela soit gratuit pour diminuer le stockage ». Hélas, la commission cadre de vie n’a pas été entendue sur ce point : le scénario « réduction à la source pour dé-saturer la déchetterie » n’a pas vraiment été étudié. D’ailleurs, la commission cadre de vie a été réunie après que la décision du déménagement soit prise par la commune et / ou la communauté de communes.

Autre piste disponible pour répondre à la saturation : élargir les horaires d’ouverture, actuellement très restreints (8 h 30 / 17 h 45), en passant à 8 h / 20 h en période d’heure d’été (mars / octobre), ce qui correspond au gros de la collecte des déchets verts et des gravats (il y a moins de chantier en plein hiver). Un tel élargissement horaire serait créateur d’emploi (dans tous les cas, une déchetterie rénovée, agrandie, avec plus de fonctionnalités, demandera plus d’emplois) et pourrait être fait en quelques mois, après concertation avec les salariés et leurs représentants.

Enfin, rien n’interdit d’ouvrir des petites déchetteries dans les communes voisines, en particulier à Froges ou Villard-Bonnot, ce qui limiterait les trajets vers la déchetterie de Crolles. Là encore, selon le maire, ce n’est pas possible, il n’y a rien de disponible, mais je ne suis pas le seul à rester dubitatif face à une telle affirmation aussi contraire au bon sens de l’observateur qui circule ingénument dans la vallée.

En conclusion, qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage.  Nul besoin d’être grand technicien du traitement des déchets pour comprendre que la municipalité a d’abord décidé le déménagement, puis a construit le dossier pour emballer cette décision.

Il n’y a pas mort d’homme. Il y a juste un gâchis économique, foncier et environnemental, des riverains en colère aujourd’hui et peut-être pleins d’amertume et de rancœur demain, des pratiques politiques privilégiant la manœuvre des élus et de la population, un terreau fertile pour les contentieux de toute nature, le renoncement à l’exercice serein de la pensée au service de l’intérêt général.  

Francis Odier, 3 juillet 2012



[i]A propos de la conformité réglementaire : Prendre garde à ne pas tout mettre dans le même sac. Certaines normes ont valeur réglementaire, d’autres sont des références non obligatoires … et l’application d’un règlement donne toujours lieu à interprétation.

[ii] Je suis très sensibilisé à ces questions de normalisation que je rencontre régulièrement dans mes activités professionnelles. J’ai par exemple vu plusieurs fois un plan social argumenté par une non-conformité réglementaire ou normative. A l’analyse, il s’avère souvent que la contrainte réglementaire ou normative est un alibi pour habiller une décision prise pour d’autres motifs. Un exemple de notoriété publique est La Samaritaine fermée en juin 2005 en raison de manque de sécurité des bâtiments et de risque d’incendie. En réalité, le groupe LVMH, propriétaire des locaux, a utilisé cette fermeture pour réorienter l’usage des locaux en aménageant une galerie marchande, des bureaux, des logements et un hôtel.

Il y a quelques années, j’ai travaillé sur une usine agro-alimentaire, fermée officiellement pour vétusté, en réalité pour rapatrier la production sur une autre usine du groupe.

[iii] J’en sais quelque chose avec la digue du Fragnès où l’argument Sécurité est mis en avant comme un bouclier sacré.

[iv] Clairement, je fais une transposition dans le champ de la démocratie du paradigme poppérien disant qu’est scientifique ce qui peut être réfuté. Une hypothèse de base de la démocratie est que les citoyens sont compétents pour discuter et décider de la chose publique. Dès lors, il y a une forme d’abus d’autorité pour une autorité publique à présenter comme indiscutable ce qui est en fait une opinion ou une décision de principe.

[v] Serions-nous face à un effet du cumul des mandats ? Le maire de Crolles veut déménager la déchetterie et les non conformités appuient ce projet. Alors, l’employeur ne fait pas beaucoup d’effort pour supprimer les non conformités. Cette situation va cesser très prochainement avec le remplacement du président du Grésivaudan. Espérons que le nouveau président aura à cœur de montrer son indépendance vis-à-vis de la commune de Crolles et d’exercer son devoir d’inventaire vis-à-vis de son prédécesseur.

 

Crolles investit dans la grande distribution

Notre maison brûle et nous regardons ailleurs [1]. Dix ans plus tard, ce discours célèbre du président Chirac n’a pas pris une ride, et s’applique tristement ici.

Télécharger le texte complet : Crolles investit dans la grande distribution - notes en fin de page.pdf

En France, la situation sociale, économique et environnementale n’est pas mirobolante, loin s’en faut. Officiellement, le gouvernement et le parti socialiste en sont conscients et s’engagent dans le redressement productif, la transition énergétique et écologique [2]. A Bruxelles, Arnaud Montebourg plaide pour une politique industrielle volontariste [3].

Dans ce contexte, le conseil municipal de Crolles a décidé, à l’unanimité, d’engager 3,8 M€ pour le développement du commerce et de la grande distribution [4]. A Paris, les députés disent qu’il faut produire en France ; à Crolles, les conseillers veulent consommer au Rafour.

C’est ce qui ressort de cette réunion d’information à laquelle j’ai assisté hier soir à la mairie. L’ordre du jour portait sur le déménagement de la déchetterie. Mais comme l’a indiqué assez vite le maire, pressé de questions par des riverains découvrant qu’aucune alternative n’avait été envisagée, le but premier est de libérer de l’espace pour installer des surfaces commerciales.  Voir le plan de situation : Déménagement de la déchetterie - plan de situation.pdf 

Il n’y a aucun doute sur le but réel motivant la décision de déménagement de la déchetterie. La délibération du conseil municipal du 2 avril 2012 indique qu’il s’agit de « libérer l’entrée de la future zone commerciale », ce qui veut bien dire permettre d’agrandir la zone commerciale. La municipalité poursuit cet objectif de longue date. Le schéma directeur 2000 de la région de Grenoble prévoyait déjà une grande zone commerciale dans la zone occupée par la déchetterie actuelle. En 2007, le maire avait présenté en réunion publique des projets d’hypermarché qui ont ensuite été abandonnés, sans doute car les réactions de la population étaient très défavorables.

Diapositive1.JPGDepuis plusieurs années, les citoyens et les participants aux réunions publiques sur le PLU ou l’Agenda 21 ont exprimé, avec constance, une préférence pour le commerce de proximité et non pour la grande distribution (ci-contre : atelier PLU, mars 2007), adhérent ainsi aux priorités énoncées par la plupart des mouvements politiques [5]. Mais la municipalité fait fi de ces avis et œuvre avec ténacité pour installer des commerces dont la zone de chalandise va très au-delà de la commune : GIFI et BESSON sur le terrain ex-UGIMAG, l’éco-centre qui rayonnera sur tout le Grésivaudan, l’agrandissement de Casino  est en suspens mais a été autorisé par le PLU, et on poursuit en déplaçant la déchetterie.

Imaginons un instant. Vous êtes responsable politique, soucieux de la société. Vous connaissez la situation du pays. Vous êtes inquiets du chômage, de la désindustrialisation, des problèmes de logement. Dans votre ville, les services publics fondamentaux sont assurés très correctement : l’accueil de la petite enfance, l’école, la culture, la voirie … La vie associative est dynamique. Des terrains sont disponibles pour le logement et un projet de quartier durable a été lancé. Vous avez 3 ou 4 M€ disponibles, qu’en faites-vous ?

Mille idées surgissent : développer l’agriculture biologique, soutenir une opération de relocalisation menée par un industriel local, investir dans un atelier de transformation de produits agricoles ou forestiers, construire une centrale de production d’énergie renouvelable, accélérer le projet de quartier durable, faire des acquisitions foncières pour un réseau de transport en commun en site propre, construire une passerelle piétons et cycles pour assurer la liaison Crolles – Brignoud …

Que nenni ! Notre choix, dit le conseil municipal sans débat, c’est le commerce et la consommation.  

Vous me dirais que je mélange tout, je répondrai qu’il faut relier les idées[6].

Revenons à la réunion publique du 2 juillet 2012. 1) Le but réel relève de l’urbanisme commercial. 2) Le but affiché est la rénovation de la déchetterie[7]. 3) Les riverains sont venus pour dénoncer les risques de nuisance.

La réunion est là pour faire passer la pilule. Le maire entend les préoccupations des riverains et s’engage à les prendre en compte. Nous sommes dans le palliatif ponctuel, pour mieux évacuer les sujets de fond. Personne ne s’intéresse aux enjeux économiques [8] : indifférence ? Comportement de riche ?

Ne restons pas myopes et béats dans notre belle ville prospère. Il est essentiel, si on veut donner du sens à la réflexion et à l’action politique, de faire des liens, des rapprochements, entre les situations qui se déploient aux différents niveaux démocratiques, de la commune au niveau mondial, en passant par le pays et l’Europe. A l’échelle de Crolles, le déménagement de la déchetterie est un grand projet inutile[9].

Francis Odier, 3 juillet 2012

Pour mémoire, l'enquête et les ateliers PLU de 2007 :  Enquete PLU.pdf   CR PLU économie et emploi.pdf   CR PLU habitat et démographie.pdf   CR PLU habitat et espaces naturels.pdf  CR PLU deplacements.pdf

08:36 Publié dans Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) |

Les PV de « Léo » suite mais pas fin

Depuis un an et demi, la centrale de cellules photovoltaïques (appelées PV) installé sur le toit du gymnase de « Léo Lagrange était non raccordée au réseau.
Depuis quelques jours, le panneau d’affichage en face du bâtiment, en dessous de l’horloge qui ne marche pas..indique une puissance instantanée, une énergie produite et le poids en CO2 évité.

Ce mercredi 27 juin vers 14h sous (conditions d’ensoleillement maximum) les valeurs étaient :
  PV Leo 1.jpg                        PV Leo 2.jpg
Puissance : 64 882 Watt, Energie : 330,8 Mwh, CO2 évité : 1489 tonnes

On peut en conclure que les cellules sont raccordées au réseau et le courant électrique produit est vendu à ErDF.
Pourquoi ce retard entre la fin des travaux et le raccordement.
En premier lieu et surtout, le gouvernement précédent a déclaré un moratoire brutal en décembre 2010 gelant les installations de plus de 3kWc et modifiant le tarif de rachat en mars 2011, déstabilisant profondément la filière PV, perte d’emploi estimée à 10 000 postes !!!!

La commune n’a peut-être pas été assez précautionneuse dans la gestion de ce lourd dossier (puissance installée 122 kWc) entraînant des retards dans le raccordement.

Il doit rester encore une (longue) étape avant qu’effectivement la vente de courant soit effective. Il faut que EDF OA (Obligation d’Achat) édite et renvoie le contrat signé, encore quelques mois d’attente.

A titre de comparaison, une installation sur une maison particulière est de l’ordre de 3kWc ; l’installation sur le gymnase représente environ l’équivalent de 25 à 30 maisons. On compte en France environ 210 00 maisons équipées, en Allemagne, pays apprécié pour son ensoleillement , c’est 20 fois plus …

Une dernière question intrigue le sourcilleux Léo : la puissance installée est de 112 kWc, l’affichage indique au meilleur des conditions de production 64 kWc.

Il en manque la moitié !!!!

Des possibles explications : capteurs obscurcis par des poussières (pollens, sable), capteurs à rendement moindre, capteurs pas assez ventilés (perte de rendement due à la chaleur générée par le fort ensoleillement), ou plus vraisemblablement tous les capteurs ne sont pas raccordés pour être en dessous de la cible de 100 kWc afin de maximiser la vente (cas des nouvelles réglementations).

Nota : Léo a aussi remarqué que sur le panneau explicatif (voir la photo), la puissance de la centrale solaire est 112 Wc au lieu de 112 KWc , c'est-à-dire 1000 fois plus, quand même …

Jean-Paul Chollet