Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05 janvier 2012

Bonne Année 2012

Bonne Année 2012.jpg


Notre indépendance est notre force

 

Faisons vivre les débats pour que
vive la démocratie locale

 

Prenez la plume !

 

Ecrivez dans Le Crollois

16 décembre 2011

Liaison Crolles - Brignoud : le câble est enterré

Le câble est enterré.

Il pourra transporter du courant électrique, mais pour les cycles et les piétons, il faudra construire une passerelle. C’est le retour en 2001, au moment où l’équipe municipale de Crolles décidait d’engager « un vaste programme de pistes cyclables sur la commune ». Le journal municipal publiait alors une carte avec les différents itinéraires envisagés pour une liaison piétons – cycles entre Crolles et Brignoud.

Telle est la conclusion, implicite mais néanmoins limpide, à laquelle est parvenue la réunion de concertation organisée le 15 décembre 2011 à l’Espace Aragon.

Sur environ 150 à 200 personnes présentes, nous avons eu deux témoignages en faveur  du câble. Un vice-président  de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble a indiqué, en se tournant vers François Brottes, que « votre projet » fait partie de ceux dont l’Isère a besoin pour résoudre les problèmes d’embouteillage et pour dynamiser l’économie. L’avocat de Poma, après s’être présenté comme « expert judiciaire » ce qui n’était pas la meilleure approche pour exprimer son empathie avec les habitants de Brignoud et de Crolles, a tenté un coup de bluff en suggérant que le chiffrage comparatif qui venait d’être projeté était faux, les couts d’exploitation, sur le même trajet, du bus étant très supérieurs à ceux du transport par câble. La salle n’a pas bronché.

Vous trouverez ultérieurement, dans d’autres articles du Crollois, les éléments techniques du dossier. Mais, d’ores et déjà, l’étude comparative présentée en introduction du débat par Francis Gimbert permet de conclure sans ambiguïté : un dispositif de type « passerelle pour les modes doux + restructuration des infrastructures pour les véhicules routiers + itinéraire aménagé pour les bus » pourrait répondre aux besoins de sécurisation et de fluidité avec un cout complet sur 20 ans bien moindre qu’un transport  par câble.  

Depuis des années, des doutes et des moqueries sont exprimés sur l’utilisation d’un transport par câble pour la liaison Crolles – Brignoud. Tout simplement car nous ne sommes ni à New-York, ni à Medellin qui sont les références emblématiques du tramway aérien.

François Brottes est allé au bout du bout de ce qu’il peut faire pour porter le dossier, alors que, ce 15 décembre, il ne s’est pas trouvé un seul élu pour prendre publiquement  position en faveur du câble.

Les esprits chagrins se demanderont pourquoi nous avons perdu 10 ans en de vaines réflexions faussement innovantes.  

Mais ce matin, je suis guilleret. Je le dis sans ironie : la réunion de concertation fut de grande tenue, presque un modèle (il ne manquait que la diffusion préalable du dossier), la décision n’était pas inscrite d’avance, le choix final sera (j’en suis sûr) celui du bon sens.

Il n’y a pas encore eu de décision officielle. Comme disait l’ancêtre François, il faut laisser du temps au temps pour que le travail de deuil puisse s’accomplir et que le câble soit définitivement enterré.

En tant qu’irréductible crollois, je dois dire que ce moment est assez incroyable. Pour une fois, me voilà parmi la majorité !

Francis Odier

 

12 décembre 2011

Un gros couac

Quartier des MusiciensCes Crollois vivaient heureux dans le quartier des musiciens. Entre la rue Mozart et la rue Chopin la vie semblait douce, loin des bruits de la ville. Ils habitaient dans des lotissements très bien organisés. Un accès par la rue pour les voitures et un agréable cheminement pour les piétons. Ces sentiers serpentaient en traçant un trait d'union entre leurs coquets pavillons. Des parcelles avaient été aménagées en aires de jeux pour leurs enfants. Avec tout ça, une belle ambiance régnait dans ce quartier de Crolles.
Insouciant, ces musiciens se sentaient bercés par le doux ronron des publications municipales. Mois après mois, elles leur soufflaient une douce comptine au creux de l'oreille : "dormez tranquille, on s'occupe de tout".

Avenue Joliot Curie juste après les 2 sapins, sur le bord de la D1090Nos mélomanes avaient bien vu que le POS s'était transformé en PLU. Cela ne les inquiétait pas du tout, car cela ne les concernait pas. Rien de grave ne pouvait troubler leur belle sérénade. Mais, quand ils se sont aperçus qu'avec ce changement, leur partition seraient bourrée de fausses notes, il était déjà trop tard. Elles étaient déjà gravées dans les délibérations du conseil municipal. Leurs beaux terrains de jeux étaient devenus constructibles ! Les promoteurs, eux, le repèrent immédiatement. Et on peut leur faire confiance pour aller illico chanter l'info dans les oreilles des proprios...« Votre terrain vaut de l'or ». Certains ont aussitôt cédé à la tentation et posé un panneau annonçant un lotissement à l'entrée d'un terrain de jeux. Mais, les lotisseurs avaient un gros souci : l'accès par la route leur avait été refusé par les services du département. Qu'à cela ne tienne leur ont répondu les urbanistes en herbe de la commune.

De l'autre coté de votre terrain, ce chemin piétonnier, Allee pietonne.jpgon va le transformer en voie d'accès pour votre lotissement. « Ni vu, ni connu, je t'embrouille », un coup de gomme sur le plan et vos voitures peuvent entrer.
Lorsque les pelles mécaniques ont commencé à creuser leurs allées fleuries, nos musiciens se sont réveillés. "Il y a trop de fausses notes dans ce concert. Il faut agir et vite, sinon l'harmonie de notre quartier sera entièrement chamboulé".
"Qu'est ce qu'on peut faire ?" C'est alors qu'ils se sont retournés. Mais les apprentis urbanistes leur ont fait le coup du déni. Tels des gamins, ils ont sorti un mot d'excuse (c'est pas ma faute...) et les promoteurs leur ont lu le règlement (c'est pas moi, c'est ma sœur...).
Nos musiciens sont pour l'instant abasourdis en écoutant ce mauvais vent souffler au-dessus de leurs têtes. Ils ne peuvent qu'assister à la saignée de leur chemin, pleurer devant leur beau sapin et se battre la coulpe en écoutant ce mauvais refrain.
Il faut vous mettre à leur place. Il n'est pas facile de prendre conscience de la
couardise de nos élus municipaux, de la voracité de nos promoteurs et de l'avidité de certains de nos voisins, mais néanmoins propriétaires fonciers.
Claude Muller

 

01:25 Publié dans Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ville de crolles |

17 novembre 2011

Refaire société

« Refaire société »

C’était à la MC2 du 11 au 13 novembre 2011 et le crollois.fr était invité par la Métro et la ville de Grenoble … comme d’ailleurs tous ceux qui s’intéressent au vivre ensemble et à la République des Idées -  www.repid.com

MC2, ville de Crolles, Crolles, Grésivaudan, politique  Au vu de la notoriété académique et intellectuelle de certains intervenants choisis parmi l’élite de la méritocratie républicaine (le Collège de France, l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, nos meilleures universités de sciences humaines et sociales), on pouvait s’attendre pour ce forum relayé par France Culture à des interventions de haute volée. J’ai écouté le discours d’ouverture de Pierre Rosanvallon, assisté à trois tables rondes … et qu’elle ne fut pas ma surprise ! Non seulement, c’était passionnant, mais en plus c’était intelligible, limpide, concret.

Rosanvallon, dont je recommande l’ouvrage La Légitimité Démocratique, est tout sauf une star ou un gourou. Il parle clairement, sans effets de manche, sans jargon, sans abus d’autorité professorale. La conviction qu’il nous fait partager : la nécessité de tendre vers une « société des égaux » si l’on veut refaire société, c'est-à-dire retrouver de la cohésion sociale dans un monde rongé par les inégalités qui ont explosé depuis les années 1980.

Les esprits grognons trouveront que le public (12 000 entrées en 3 jours) de ce forum était trop ceci, trop cela … et qu’il manquait telle ou telle catégorie de population. Plaintes vaines et stériles ! Mieux vaut se féliciter que le forum était réellement accessible à tous, gratuit, compréhensible et aussi lumineux que ce beau soleil d’automne dont il nous a privé momentanément.

Certes, le titre « refaire société » était quelque peu nostalgique, une sorte de lapsus conservateur. Bien sûr, il ne s’agit pas de refaire le passé, ni même d’inventer le futur, mais simplement de s’agiter les neurones politiques.

Francis Odier

En complément, le compte-rendu de trois tables rondes :  Refaire société - CR de 3 tables rondes.pdf 

- Sommes nous dans la société du mépris ?

- Faire société, est-ce être tous pareils ?

- Sommes nous devenus religieux ?