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16 décembre 2011

Liaison Crolles - Brignoud : le câble est enterré

Le câble est enterré.

Il pourra transporter du courant électrique, mais pour les cycles et les piétons, il faudra construire une passerelle. C’est le retour en 2001, au moment où l’équipe municipale de Crolles décidait d’engager « un vaste programme de pistes cyclables sur la commune ». Le journal municipal publiait alors une carte avec les différents itinéraires envisagés pour une liaison piétons – cycles entre Crolles et Brignoud.

Telle est la conclusion, implicite mais néanmoins limpide, à laquelle est parvenue la réunion de concertation organisée le 15 décembre 2011 à l’Espace Aragon.

Sur environ 150 à 200 personnes présentes, nous avons eu deux témoignages en faveur  du câble. Un vice-président  de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble a indiqué, en se tournant vers François Brottes, que « votre projet » fait partie de ceux dont l’Isère a besoin pour résoudre les problèmes d’embouteillage et pour dynamiser l’économie. L’avocat de Poma, après s’être présenté comme « expert judiciaire » ce qui n’était pas la meilleure approche pour exprimer son empathie avec les habitants de Brignoud et de Crolles, a tenté un coup de bluff en suggérant que le chiffrage comparatif qui venait d’être projeté était faux, les couts d’exploitation, sur le même trajet, du bus étant très supérieurs à ceux du transport par câble. La salle n’a pas bronché.

Vous trouverez ultérieurement, dans d’autres articles du Crollois, les éléments techniques du dossier. Mais, d’ores et déjà, l’étude comparative présentée en introduction du débat par Francis Gimbert permet de conclure sans ambiguïté : un dispositif de type « passerelle pour les modes doux + restructuration des infrastructures pour les véhicules routiers + itinéraire aménagé pour les bus » pourrait répondre aux besoins de sécurisation et de fluidité avec un cout complet sur 20 ans bien moindre qu’un transport  par câble.  

Depuis des années, des doutes et des moqueries sont exprimés sur l’utilisation d’un transport par câble pour la liaison Crolles – Brignoud. Tout simplement car nous ne sommes ni à New-York, ni à Medellin qui sont les références emblématiques du tramway aérien.

François Brottes est allé au bout du bout de ce qu’il peut faire pour porter le dossier, alors que, ce 15 décembre, il ne s’est pas trouvé un seul élu pour prendre publiquement  position en faveur du câble.

Les esprits chagrins se demanderont pourquoi nous avons perdu 10 ans en de vaines réflexions faussement innovantes.  

Mais ce matin, je suis guilleret. Je le dis sans ironie : la réunion de concertation fut de grande tenue, presque un modèle (il ne manquait que la diffusion préalable du dossier), la décision n’était pas inscrite d’avance, le choix final sera (j’en suis sûr) celui du bon sens.

Il n’y a pas encore eu de décision officielle. Comme disait l’ancêtre François, il faut laisser du temps au temps pour que le travail de deuil puisse s’accomplir et que le câble soit définitivement enterré.

En tant qu’irréductible crollois, je dois dire que ce moment est assez incroyable. Pour une fois, me voilà parmi la majorité !

Francis Odier

 

Commentaires

Comme quoi l'action citoyenne permet l'introduction de la démocratie. Action citoyenne car il n'y a pas eu abandon du contrôle des politiques, car il n'y a pas eu d'indifférence des citoyens face au projet (d'accord ce ne fut pas un mouvement de masse... et bien d'entre nous sont yakaïste et célafotaïste).
Je note qu'il y a eu un vrai travail préalable de citoyens par des réseau web, par des associations (ADTC) et par des élus attentifs.
Seul Hic, c'est la posture avide et cupide de grands groupes financiers qui se moquent de nous : TOTAL pas pressé de dépolluer le site de UK sur Brignoud ce qui bloque par conséquence l'aménagement de la gare et la mise en place de la 3ème voie. L'AREA(*) peut enclin à faciliter l'aménagement du trèfle, et je ne reviendrai pas sur l'accord signé avec la COSI il y a bientôt 10 ans et envoyé à la corbeille, de la Bourse ou à papier ? - "les deux mon Président."
(*)L'AREA appartient au Groupe APRR ; le gouvernement français lui a cédé la totalité de ses actions le 20 février 2006

Écrit par : MITTELBERGER | 16 décembre 2011

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