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10 juillet 2018

Aérodrome du Versoud candidat pour Aire de Grand Passage

Une concertation est ouverte pour le nouveau schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage pour la période 2018 – 2014. Le projet de schéma départemental est disponible sur le site web de la préfecture. C’est le moment de donner son avis et de faire des propositions. En préambule, rappelons le mot bien connu d’Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. », ce qui devrait nous inciter à l’innovation et à l’écoute des idées iconoclastes.

Le projet propose d’abandonner l’aire d’accueil de Saint-Ismier dont on sait qu’elle est très mal placée, à côté de la déchetterie. C’est une bonne nouvelle ! Bravo !

Pour le Grésivaudan, le projet prescrit la « Création d’un volume de places de 150 à 200 pour l’accueil du grand passage sur le territoire de l’intercommunalité ».

Les lecteurs de ce blog savent qu’il existe de belles possibilités d’accueil au parc Paturel à Crolles. D’autres sites sont disponibles dans le Grésivaudan. Voici l’aérodrome du Versoud – environ 30 ha, sans compter les bâtiments. Le site est bien placé, dans un environnement de verdure, au calme, proche de l’Isère, facilement accessible en voiture et en vélo. Le seul inconvénient pour un séjour estival est le manque d’arbres, mais il serait facile et peu couteux de pallier cette lacune.

crolles,le versoud

A l’écart de la ville du Versoud, le futur aérodrome-multi-usages pourrait recevoir des festivals musicaux et autres rassemblements qui demandent de l’espace, l’accès aux commodités (eau, énergie …) et qui ne craignent pas trop le piétinement.

Outre l'Aéroclub du Dauphiné, l’aérodrome héberge différents clubs de loisirs (ULM, Vol à Voile …) qui pourraient aisément suspendre leurs activités quelques semaines ou mois par an au bénéfice de l’accueil de gens du voyage ou autres groupes ou festivités. Il y a aussi une base d'hélicoptères de la Sécurité Civile et un peloton de gendarmerie de haute montagne qui n’utilisent qu’une partie de la surface et qui cohabiteront volontiers, j’en suis sûr, avec les gens du voyage. La proximité d’un peloton de gendarmerie sera rassurante pour les gens du voyage qui craindraient les habitants du Grésivaudan, ne connaissant pas leurs us et coutumes.

crolles,le versoudL’aéro club propose des baptêmes de l’air pour « voir d'un autre point de vue la beauté de notre environnement montagneux, le cheminement des vallées, l'organisation de la vie, les torrents et cascades... un moment de plaisir pur. » Ceux qui se préoccupent d’environnement, de sobriété dans la consommation et de respect des espaces communs ne seront pas choqués que je propose de confier la responsabilité des baptêmes de l’air aux moniteurs de parapente qui sont nombreux dans la vallée. Et depuis le merveilleux film Intouchables, nous savons que le vol en biplace est accessible à tous.

En fait, l’aérodrome est une survivance du passé, avant le perfectionnement de l’hélicoptère et l’invention du parapente et du drone. Faut-il conserver intact tout notre passé alors que le foncier aménageable se fait rare et que nos ressources doivent désormais être partagées ? Je ne le pense pas. On pourrait conserver en l’état la piste de l’aérodrome et l’utiliser quelques jours par an comme on ouvre le Moulin des Ayes ou le palais de l’Elysée lors des Journées du Patrimoine.

crolles,le versoudUne salle d’exposition serait aménagée en hommage aux pionniers locaux de l’aviation afin que les groupes accueillis au terrain du Versoud sachent à qui ils sont redevables du stationnement de leurs caravanes et de leurs chapiteaux ... et rien n'interdirait d'organiser une fois par an un meeting aérien aussi spectaculaire que bruyant.

La réalisation de cette aire d’accueil de grand passage au Versoud peut être très rapide et peu couteuse, alors que le besoin est exprimé et que la collectivité ne parvient pas à le satisfaire depuis des années, bientôt 20 ans ! Il s’agit de la loi du 5 juillet 2000 …

L’environnement serait gagnant. La culture populaire bénéficierait aussi d’un nouveau site ouvert, modulable. L’opération serait exemplaire, montrant qu’il n’y a pas de manque de foncier en Grésivaudan mais seulement des concurrences d’usage que la collectivité doit réguler.

Francis Odier, 10 juillet 2018

 

Sur le même sujet :

Héritage encombrant et mémoire sélective - juin 2018

Le rapport compliqué de représentants du peuple avec la vérité - mai 2018

 


En complément – aperçu historique sur l’aéro-club du Dauphiné

https://www.aeroclubdudauphine.fr/

« C'est en 1937, sur les terrains encore vierges du Sud de Grenoble que naît l'aérodrome de Grenoble-Eybens baptisé Jean Mermoz. Son histoire est  liée à celle de l'Aéroclub du Dauphiné. De nombreux pilotes de ligne, pilotes militaires, instructeurs, généraux et colonels de l'armée passent par Jean Mermoz avant de conquérir d'autres cieux.

Fils spirituels de Pegoud et de Saint Exupery, Yves Thouvard dans son Potez  60, Henri Giraud et son Dragon De Haviland tracent alors la voie quasi inexploitée de l'aviation en montagne. La mémoire d'Albert Girard Blanc, membre combattant volontaire de la résistance, membre de l'Aéro-club du Dauphiné depuis ses débuts, nous racontait dans le journal du cinquantenaire de l'Aéro-club en 1983 :

"L'implantation au Versoud de l'Aéroclub du Dauphiné est bien antérieure à 1968. En 1924, au mois d'Août, réalisant un vieux rêve d'enfant, j'atterrissais dans les prairies du Versoud en compagnie de Jean Salis et Georges Biessy, fondateurs de l'Aéroclub du Dauphiné.

En 1946, autorisés par quelques propriétaires mais combattu par d'autres, des camarades passionnés par un même idéal, et à qui je rends hommage, et moi-même venions nous entraîner chaque semaine au vol à voile à "Jean Mermoz".

J'ai formé à Lancey une section de l'Aéro-club du Dauphiné avec l'aide de la municipalité, d'industriels et d'instituteurs. Nous travaillions chaque dimanche et pendant nos heures de loisir à combler les fossés, abattre des arbres et c'est ainsi que nous avons aménagé un terrain d'aviation que nous avons baptisé "Saint Exupéry", en hommage au célèbre pilote-écrivain, mon camarade de chambrée à l'escadrille des "Cigognes" où j'avais accompli mon service militaire et appris à piloter.

En 1948, avec la seule aide de ma femme, j'ai construit un avion que je continue, à 82 ans, à piloter. En 1950, uniquement intéressé par la pratique de l'aviation et par sympathie pour l'Aéro-club du Dauphiné, je laissais à d'autres le soin de continuer l'œuvre entreprise. Aujourd'hui mon vœu le plus cher est de voir tous les pilotes fréquentant le terrain du Versoud, unis par leur passion et leur idéal, former une grande et même famille et retrouver dans la paix, la camaraderie et l'amitié qui unissaient les pilotes de 1914-18 et ceux de la remarquable escadrille 'Normandie-Niemen'." Avec les années, l'Aéroclub du Dauphiné acquiert une réputation nationale: les activités se multiplient: vol moteur, vol à voile, parachutisme; les plus grands pilotes y sont nés et Henri Giraud réalise des exploits:

- Le 27 Aout 1957, il pose un Piper J3 sur le Mont Aiguille et réïtère par la suite la prouesse 53 fois.

- Le 23 Juin 1960 il pose son Piper PA18 au sommet du Mont Blanc à 4807 mètres, un modèle de précision.

Ce pionnier du vol montagne, alors chef pilote à l'Aéroclub du Dauphiné se dépense sans compter pour le développement de l'aviation. Sous son impulsion, l'Aéroclub connaît alors une rapide expansion. En 1967, l'Aéroclub quitte le terrain d'Eybens pour permettre la construction de la cité Olympique nécessaire pour les jeux de 1968. Il s'installe sur le terrain du Versoud aménagé par la chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble, entre la chaîne de Belledonne et le Massif de la Chartreuse. 

Commentaires

Pourquoi se fatiguer dans des arguments souvent erronés sur un plan technique à promouvoir une idée qui ne passera jamais.

Tu prends prétexte sur l'attribution d'une aire de grand passage ( AGP) pour brocarder l'activité multiple de l'aérodrome ( 3 clubs + vol à voile, + autogire ) , parcours diplômant de scolarité, activité de maintenance ) . L'autre aérodrome a été "mangé" par Carrefour et al. Echirolles.

Les militaires ne voudront jamais se séparer d'un terrain pour intervention rapide sur un zone fortement industrielle ( nucléaire, chimique, semi-conducteur ) de haute stratégie, zone frontalière aussi ….


Si on compare l'aire de grand passage de La Ravoire ( 90m à 150m de large sur 200m de long), Le Versoud fait 850 à 900 m de long pour les 3 pistes ( 2 en herbes + 1 en dur) sur 280 m de larges soit un rapport de 10 entre les surfaces !!!!!!

Rien de comparable.

On pourrait faire cohabiter au Versoud , les deux activités ( AGP et activités aéronautiques.

Et pourquoi toujours faire du " grand " .

Ne peut-on pas attribuer des petites aires passages aux caravanes 2 essieux tractées par un véhicule adapté pendant les 2 ou 3 mois de l'été ?

JP Chollet

Écrit par : Chollet | 10 juillet 2018

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