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24 janvier 2018

Conseils municipaux de Crolles et Bernin : quand l'union s'impose

La comparaison entre la convocation adressée aux élus intercommunaux et les ordres du jour des conseils municipaux des deux communes le confirme... L'union s'impose !

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La communauté de communes annonce 34 délibérations soumises à l'approbation de son conseil, le 29 janvier prochain.

 

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A Bernin, trois délibérations au programme cette semaine.

 

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A Crolles, deux seulement décrites dans la convocation accessible sur le site de la commune.

 

Et si c'était une formation ?

Apparemment, aucune des deux communes n'annonce à cette occasion une séance de formation, un jeu de rôle.

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Pourtant, pour cela, on aurait choisi les mêmes thèmes sans enjeu et anecdotique, avec une dimension ludique dont on connaît le rôle stimulant dans les processus pédagogiques.

La convocation ne le dit pas, mais la séance sera peut-être observée par un consultant, spécialiste de l'empowerment et de l'accompagnement du changement, en charge ensuite de debriefer les élus et de les aider à identifier des pistes de progrès. 

La cure d'amaigrissement des compétences communales impose ... un changement de régime

Bien sûr, l'intercommunalisation des compétences communales n'est pas sans effet dans cet état de fait...

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Le transfert des pouvoirs communaux en matière de milieux aquatiques et de protection des inondations -GEMAPI- n'est notamment pas neutre à l'heure où les travaux envisagés depuis 10 ans sur le Craponoz pourraient bien être reportés pour répondre aux priorités nées des drames vécus par la rive gauche dans la période de Noël.

 

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 Mais à lire ces ordres du jour, il est clair que si l'on veut intéresser le public et, surtout, si l'on veut que nos élus viennent encore s'asseoir à la table du Conseil, il faut changer le menu offert à la maison communale... ou unir les convives, tout simplement : la noce n'en sera que plus belle...

 

On aura ainsi un ordre du jour d'au moins cinq délibérations... et Crolles découvrira une pratique nouvelle et pourtant imposée par la loi depuis fort fort longtemps, bien avant l’œuvre de Gouffé : la présentation des décisions prises par le maire en vertu de la délégation de pouvoirs du conseil municipal en vertu des articles L2122-22 et L2122-23 du CGCT.

Emmanuel Wormser

 

22 janvier 2018

Hommage au Père Alloua

Le père Alloua, ancien curé de Crolles et grande figure locale, vient de nous quitter.

En hommage, nous vous invitons à relire l'article que Claude Muller lui avait consacré en avril 2013, alors qu'il venait de prendre sa retraite.

Soyons reconnaissants au père Alloua de sa vie au service des autres, et en particulier de son rôle décisif dans la création de l'Abri sous la Dent

 

L'église de Crolles et le père Alloua, notre père...

Le père Alloua, comme les Crollois avaient pris l'habitude de l'appeler depuis plus de 40 ans, était leur curé. Il vient de prendre une retraite bien méritée. C'est pour le Crollois, l'occasion d'ouvrir un dossier sur notre église et de tracer le portrait de notre père.

Un curé de village, le père Alloua
Il est né en 1926. "Heureusement, ma santé m'a permis de rester longtemps en activité" A 80 ans, il logeait encore dans la cure il y a peu et occupait sa retraite en lisant des livres d'histoire. Il remplaçait encore le curé de la paroisse en cas de besoin et surtout s'occupait des malades. Albert Alloua est né d'un père Ardéchois et d'une mère Dauphinoise. Il a passé toute son enfance à Villeurbanne. C'est à cette époque qu'il a acquis "sa conviction chrétienne" et a "choisi sa voie". Albert Alloua 300.jpgCurieusement, cette banlieue de Lyon dépendait du diocèse de Grenoble. Alors, plus tard, il a rejoint le séminaire de Voreppe. "Dans la promotion précédente, j'avais un camarade beaucoup plus fervent et pieux que moi" nous a raconté le père Alloua," c'était Paul Jargot". Le jeune Albert s'inscrit ensuite au grand séminaire de la Tronche. "Tout au long de ma vie d'étudiant, je n'ai jamais douté de ma foi, mais il m'est arrivé de remettre en question mon engagement de prêtre". Il se demandait si cette voie répondrait à ses aptitudes. "J'étais parfois attiré par d'autres choix personnels et professionnels". Il cherchait sa place dans la société. Fallait-il opter pour un autre métier "comme tout le monde, dans le laïc". Finalement, il choisit de "servir Dieu". Il est ordonné prêtre en 1953. Le père Alloua exerce son premier apostolat à Grenoble, en tant que vicaire entre 1954 et 1960. Puis, il est trois ans curé de trois petites communes du Chambaran. En 1963, lorsque le Vicaire général lui propose de venir exercer son ministère à Crolles, il n'imagine pas que ce pays deviendrait "son pays".

int eglise 300.jpgLe père Alloua, un curé pour Crolles
"Comme vous avez bien connu Paul Jargot au séminaire, vous serez bien accueilli à Crolles.". Ce sont les mots du vicaire général en 1963 au père Alloua. Il faut dire que les rapports entre "la communauté paroissiale et la commune avaient connu quelques passages difficiles" et que plusieurs prêtres avaient refusé le ministère. Mais le père Alloua accepte. "Les communautés se sont bien accordées, par la suite" nous a-t-il raconté. "Je me suis toujours bien entendu avec Paul Jargot". Malgré les opinions communistes du maire et du sénateur qu'il était devenu, "Paul a toujours gardé la foi chrétienne". Albert Alloua se plait à Crolles, "dans cette ville où il fait bon vivre". S'il ne devait retenir que deux actions parmi toutes celles qui ont marquées cette période, il raconterait d'abord la création de l'Abri sous la Dent. "Je recevais et j'hébergeais dans la cure des routards ou des gens de passage. Je les aidais assez souvent." Lorsqu'il a exprimé le désir que la collectivité organise un lieu pour les accueillir, "j'ai vu avec plaisir se monter cette association. Elle a commencé très modestement. Aujourd'hui, elle est devenue un centre très organisé et fonctionnel." La deuxième action qui a marqué cet infatigable homme de paix et de dialogue, ce sont les réunions de jeunes. Elles étaient organisées à Crolles et à Bernin à partir des années 1970. "Elles sont devenues des lieux d'échanges très riches avec les jeunes ménages". On y parlait des problèmes de la vie avec des intervenants documentés, éducateurs, médecins… "Monseigneur Gaillot est même venu deux fois à Bernin". D'autres réunions de jeunes foyers ont contribué à la création du noyau très actif de cette communauté.

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Claude Muller

Publié le 3 avril 2013

http://www.lecrollois.fr/archive/2013/04/02/l-eglise-de-crolles-et-le-pere-alloua-notre-pere.html

16 janvier 2018

Deux courriers du Grésivaudan

Avec les transferts de compétences, la communauté de communes monte en puissance dans le paysage institutionnel. Le crollois doit donc s’intéresser au Grésivaudan, se renseigner, donner son avis.

Voici deux courriers récents de Francis Gimbert, président du Grésivaudan, aux conseillers municipaux. Il fait œuvre de vulgarisation politique sur le conseil communautaire du 20 novembre 2017 et sur un séminaire de travail sur le projet de territoire.

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Les courriers évoquent des réflexions territoriales en cours. On apprend ainsi que le Grésivaudan, c’est-à-dire, en quelque sorte, nous, vous, toi et moi, devra donner un avis sur le Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET), document de planification piloté par la Région. C’est technique, voire technocratique, mais c’est aussi concret car cela ne sera pas sans effet sur l’aménagement local. On sait, par exemple, que nos grandes surfaces commerciales crolloises sont la conséquence de la volonté convergente de la municipalité et du SCOT (document de planification pour la région urbaine de Grenoble). Si le SCOT l’avait interdit, les élus crollois n’auraient pas pu accueillir Carrefour et Lidl agrandi

Dans son courrier du 30 novembre, Francis Gimbert mentionne un fait connu de tous mais officialisé ici pour la première fois : il va falloir modifier l’offre de transport TouGo pour « éviter que des cars tournent à vide ». Le courrier ne donne pas les chiffres qui sont effrayants : le samedi, le chauffeur est seul dans 44 % des cars du Grésivaudan ; un an après sa mise en service en septembre 2016, la Citadine de Crolles - Bernin a transporté 701 passagers, soit environ 2 passagers par jour pour 21 x 2 trajets.

Réunis en séminaire, les conseillers communautaires ont réfléchi à leur vision de l’intercommunalité. Retenons deux idées : « les communes s’occupent en priorité des habitants (cela n’est pas écrit, mais j’espère que le Grésivaudan aussi …) et des services en face à face » ; « la mobilité devrait être traitée à une échelle plus large » que la communauté de communes. Le mieux est d’aller lire vous-même les deux courriers.

J’ajoute quelques mots pour exprimer des points de désaccord.

Contrairement à ce qu’écrit notre président, je ne suis pas seul à douter de «la pertinence de notre territoire intercommunal». Par exemple, sans être géographe patenté, on peut se demander s’il ne serait pas plus logique et plus efficace pour l’organisation des services publics que Montbonnot, Biviers, Saint-Martin d’Uriage ou Chamrousse soient rattachés à la Métro. Il est dommage d’éluder toute réflexion sur le découpage territorial.

Ensuite, je ne vois pas comment on peut dire que « le territoire s’est organisé (en termes de commerces et de services) autour de deux villes ressources : Crolles et Pontcharra ». Il y a des commerces au Touvet, à Tencin, à Brignoud, à St Ismier … et je ne connais pas tout le Grésivaudan. Il y a des services à Villard-Bonnot, à commencer par l’Espace Aragon et le lycée … à St Ismier (Agora, collège), au Touvet (collège) etc. Je suis inquiet : la réflexion des élus communautaires s’appuierait-elle sur un diagnostic erroné ?

Enfin, la conclusion de Francis Gimbert doit être soulignée : « Le travail d’élaboration du projet de territoire se poursuit (…) Je ne manquerai pas de vous tenir informés de l’évolution de nos réflexions ». J’aurais préféré lire un engagement à l’écoute et une invitation à la concertation … ce sera sans doute pour d’autres courriers.

C’est donc sans paraphraser le président que je vous invite à vous exprimer sur le projet de territoire dont les générations suivantes ont besoin pour vivre entre Belledonne et Chartreuse, dans la vallée de l’Isère en amont de Grenoble, dans cet espace indéfinissable, magnifique, en perpétuel changement, auquel nous sommes attachés et que l’on nomme le Grésivaudan.

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Où commence et où finit le Grésivaudan ?

 Francis Odier, 16 janvier 2018

 

SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale - http://scot-region-grenoble.org/

Photos : http://www.geol-alp.com/chartreuse/6_sites_ch/gresivaudan.html

04 janvier 2018

Enquete publique A480

C'est à Grenoble, mais ça concerne aussi le Grésivaudan : faut-il élargir l'A480 et la passer à 2 x 3 voies ? Une enquête publique est ouverte jusqu'au 12 janvier, chacun est invité à donner son avis par courriel à l'adresse suivante : enquetepubliquea480rondeau@orange.fr . Voici ce que je viens d'écrire au commissaire enquêteur.

Monsieur le Président de la commission d’enquête,

Résident à Crolles, je vois au péage AREA de Crolles une affiche m’invitant à participer à l’enquête publique sur l’A480. J’en déduis que je suis concerné bien qu’habitant assez loin du secteur où sont prévus les travaux.

Nous avons à Crolles un des principaux employeurs de la région de Grenoble : STMicroelectronic. Je vous invite à venir sur le site et à rencontrer des salariés.  Vous verrez en même temps  un Plan de Déplacements d’Entreprise de qualité, un site correctement desservi par plusieurs lignes de Bus, notamment l’Express 1 Lumbin - Voiron, et des parkings remplis de voitures à perte de vue.

Que croyez-vous qu’il adviendra en cas d’élargissement de l’A480 ? L’accès au site deviendra provisoirement plus facile en voiture depuis les secteurs aval de Grenoble (St Egrève – Moirans – Voiron …), élargissant la zone de résidence perçue comme possible par des salariés. Des salariés (combien ? nul ne le sait, mais sûrement un certain nombre …) qui font l’effort de voyager en transport en commun au prix d’une correspondance pour rejoindre un arrêt de bus se diront qu’ils auraient tort de continuer ainsi et ils reprendront leur voiture.

Quel sera l’effet ? Dans un premier temps, une augmentation du trafic routier avec ses externalités négatives que vous connaissez bien et sur lesquelles il est inutile que je m’appesantisse. Lors des alertes à la pollution, les autorités bienveillantes nous inviteront à réduire notre vitesse pendant quelques jours, ce qu’elles refusent de faire dès maintenant et de manière pérenne sur l’A480 alors que le projet d’aménagement en serait l’occasion, d’autant plus que le catastrophique hiver 2016 – 2017, qui a fortement médiatisé la problématique de la pollution de l’air, a préparé l’opinion à de telles mesures. Quelques années plus tard, les embouteillages revenus et accentués un peu partout, on constatera que les salariés éloignés du site souffrent de cet éloignement, sont fatigués, plus souvent absents, et que leur fin de carrière devient de plus en plus difficile, conduisant à des sorties d’emploi prématurées et couteuses pour la collectivité.

Le dossier d’enquête publique sur l’élargissement s’appuie sur des modélisations obscures pour nous faire croire que l’élargissement d’une autoroute sur 7 km n’aurait aucun effet sur le trafic routier. Qui peut être dupe alors que l’effet inverse a été constaté partout ? Je recommande plutôt aux bureaux d’étude de développer les approches qualitatives : études de cas, scénarios de déplacement … qui auraient le mérite d’être concrètes, lisibles par le public et qui pourraient être réalisées de manière participative.

Ne pensez-vous pas que l’argent public serait plus utile pour renforcer la desserte en transport en commun et en mode doux des zones d’activité plutôt que pour fluidifier un tronçon autoroutier ?

Les décalages, hélas trop fréquents, entre les discours politiques et les actes sont désastreux pour la démocratie. Ils sapent la confiance dans nos institutions, dans nos assemblées d’élus. Avec ce dossier A480, nous y sommes. La métropole grenobloise se veut innovante, socialement responsable, combative contre la pollution de l’air qui empoisonne la population, investie dans le développement durable … là voilà avec un projet routier du siècle passé, jouant avec les simulations et les statistiques, contournant les enjeux environnementaux, s’illusionnant par le vain espoir de bénéfices à court terme.

Heureusement, le législateur a prévu des dispositifs de consultation. L’avis de l’Autorité Environnementale est sans ambiguïté sur les lacunes, les impasses et les faiblesses du projet vis-à-vis de l’intérêt général. Dans un tel dossier d’envergure, l’avis de la commission d’enquête est déterminant. Votre responsabilité est là, considérable. Il s’agit de décisions qui marqueront la région pour quelques décennies.

Avec optimisme, et en vous assurant de toute ma considération,

Francis Odier, 4 janvier 2018

 

Tout le dossier est consultable sur la page du site de la Préfecture de l'Isère : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Mises-a-disposition... 

Demain, tout sera beau ... vraiment ?!

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