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31 décembre 2017

Voeux 2018

Le Crollois vous souhaite une très bonne année 2018.

2017 a été une année électorale.

Souhaitons que 2018 soit une année politique, une année où chacun se préoccupe de la cité, de ses habitants d'aujourd'hui et de demain.

Vallon de la Pierre - Belledonne - septembre 2017.jpg

Vallon de la Pierre, Belledonne, septembre 2017

24 décembre 2017

Noël Atlantique

Nos affaires crolloises aident à comprendre le fonctionnement des autres collectivités territoriales. Mais l’inverse aussi est vrai : ce qui se passe ailleurs est instructif sur des phénomènes que l’on observe dans notre belle commune. Sortons de la vallée et filons dans l’Ouest Atlantique.

Encore quelques semaines et la réalité qui s’impose maintenant depuis plusieurs années sera exprimée sous forme de décision officielle : il n’y aura pas d’aéroport à Notre Dame des Landes. L’affaire s’est jouée en deux temps : d’abord à l’automne 2012 avec l’échec de l’opération César qui visait à faire évacuer la zone pour permettre le démarrage des travaux, ensuite en octobre 2014 où la mort de Rémi Fraisse à Sivens a montré qu’il serait impossible d’évacuer la ZAD sans violence et sans victime.

                                                 Mars 2016, manifestation pour le Vallon des Vans

Manifestation-aux-Vans-11-sur-18.jpg

L’abandon du projet NDDL étant inéluctable, on entre déjà dans le temps du retour d’expérience : comment en est-on arrivé là ? C’est la question que Le Monde (22 décembre 2017) pose aux médiateurs qui viennent de rendre leur rapport : « Comment expliquer un tel fiasco dans la conduite du dossier NDDL ? ».

Voici la réponse : « On a le sentiment que l’Etat et les collectivités avaient une forme de certitude sur la pertinence et l’efficacité de leur dossier et qu’ils n’étaient pas prêts à le réévaluer, à entendre des propos contradictoires.

Il y a eu une sorte d’enfermement, un défaut d’écoute de tous côtés sur l’ensemble du processus, à toutes ses étapes. (…) Il y a aussi une question de durée du dossier. Quand des maîtres d’ouvrage portent un projet durant de trop nombreuses années et que vous leur dites ‘il faudrait peut-être regarder les autres options raisonnablement envisageables’, ils refusent en disant qu’ils sont les meilleurs connaisseurs du projet ».

Voilà qui s’applique bien à Crolles, sans changer un seul mot, au projet de déviation qui resurgit périodiquement depuis une trentaine d’années et à notre fameuse digue du Fragnès. Sauf qu’ici, en l’absence de ZAD, le projet se poursuit comme au siècle passé.

Merci aux médiateurs pour leur sagesse. Je leur emprunte la conclusion, comme une lettre au père Noël : « Il faut maintenant tourner la page, refermer le dossier, sortir par le haut. Nous avons l’opportunité de construire le ciel du futur et l’agriculture du futur ».

 

Francis Odier, 22 décembre 2017

Photo : http://www.rue89lyon.fr/wp-content/uploads/2016/03/Manifestation-aux-Vans-11-sur-18.jpg

17 décembre 2017

Pont de la Buissière - un projet du siècle passé

Depuis bientôt une vingtaine d'années, nous attendons un pont entre Crolles et Brignoud pour traverser en sécurité l'Isère à pied ou à vélo, rejoindre sans frayeur la gare SNCF, autoriser sans crainte les ados à aller au lycée en autonomie en trottinette ou en bicyclette. Hélas, vaille que vaille, le vieux pont est solide, résiste. Donc pas de nouveau pont.

A quelques kilomètres en amont, le pont entre la Buissière et le Cheylas fut déclaré au printemps 2013 Hors Service, victime de l'affaissement d'une pile, proche de l'effondrement. De l'avis général, le pont est utile. Il fut donc décidé de le reconstruire et tout le monde se réjouit de l'annonce de cette reconstruction.

Une enquête publique est ouverte jusqu'au 20 décembre. Et c'est la stupéfaction, on tombe de sa chaise, il y a une erreur d'aménagement, un bug de gestionnaire mal renseigné sur son époque : le pont est conçu à l'ancienne, comme au temps de l'automobile triomphante, rien n'est prévu pour les vélos et les piétons.

Dessin publié par GRENE - Grésivaudan Nord Environnement - https://www.grene38.fr/

Un pont pour tous - dessin GRENE.jpg

Alors, samedi 16 décembre 2017, à l'initiative d'un collectif d'associations, une foule immense et motivée s’est rassemblée pour revendiquer un pont digne du 21ème siècle et de ses enjeux écologiques,

un pont encourageant les déplacements à vélo,

un pont cohérent avec les discours du moment,

un pont pour tous,

un pont autorisé aussi aux voitures et aux camions,

un pont qui ne répète pas les erreurs du passé,

un pont qui traduirait en acte la politique d’aménagement dont nous avons besoin,

un pont tout simple pour que vélos et piétons traversent en sécurité l’Isère,

un pont dont nous serions fiers,

un pont qui serait un exemple pour d’autres ponts.  

Manifestation Buissière.jpg

Sous le pont de la Buissière coule l’Isère

Et nos espoirs

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie chasse le désespoir.

Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont le pays demeure.

 

Et c’est la gauche et c’est la droite 

Ici et l’autre côté, les deux rives ne font qu’une vallée 

Le pont les unit mieux que l’assemblée.

 

Francis Odier, 17 décembre 2017

18:23 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) |

11 décembre 2017

Etat de l'Environnement dans l'agglomération grenobloise

C’est en ouvrant le robinet pour boire un verre que j’y ai pensé : Crolles, Grenoble, nos destins sont liés.

Réseau eau potable. Source : www.eauxdegrenoblealpes.fr

carte réseau Eau.png

Sorti dans la rue de bon matin, j’ai croisé un camion poubelle. Dès sa tournée finie, il s’en ira livrer son chargement au centre de traitement Athanor, à La Tronche. Là, mes déchets produiront de l’énergie pour l’hôpital voisin – et il n’est pas impossible, hélas, que des enfants des écoles de Grenoble respirent des poussières et particules fines provenant de la maison Odier.

Pendant la nuit, la pluie est tombée drue. Avec l’expérience, je mesure la quantité de précipitation au grondement du Craponoz tout proche. Petit ruisseau est temporairement devenu torrent boueux. Il va grossir l’Isère et ses eaux traverseront Grenoble dans quelques heures.

J’arrive à l’arrêt de bus, Croix des Ayes. 5 h 10, c’est l’heure du changement d’équipe chez ST. D’un coup, les voitures défilent à vive allure, les travailleurs se répandent partout dans la région, autosolistes en masse qui apportent leur contribution à l’effet de serre, à l’environnement sonore, à la pollution de l’air. Encore 10 minutes et nous voilà chez ST. L’Express se remplit rapidement. En ce moment, l’usine tourne bien. Les intérimaires, surtout des hommes, plutôt jeunes, sont nombreux. Quelques habitués de la nuit aussi. Ils échangent des nouvelles, de tout de rien, décontractés, un jour après l’autre, profitant de cet instant de répit organisé par le Département que l’on connaît ici sous le nom de TransIsère. Correspondances à Sablons, mairie de Grenoble, Chavant, Victor Hugo, gares … Le trajet commencé en Grésivaudan s’achève quelque part dans la Métropole ou en pays voironnais.

Les flux s’entrecroisent et bougent sans cesse. Faudrait-il figer les frontières de nos collectivités territoriales ? Certains le pensent, au motif qu’il ne faut pas changer trop souvent. Je n’en suis pas si convaincu, mais peu importe, il n’y a pas d’urgence à rejoindre administrativement l’agglo. L’environnement, lui, se moque de nos structures et de nos sigles et acronymes qui remplissent des pages de glossaire.

Voilà quel était mon état d’esprit quand j’ai reçu une invitation à lire l’Etat de l’environnement dans l’agglomération grenobloise – Les défis à relever. Jacques WIART, Editions Campus Ouvert, 2017.

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17:17 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |