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15 mars 2014

Idée n°71 : construire des agendas 21 qui soient de vrais projets territoriaux partagés de développement durable

J'ai déjà abordé ici les conditions croquignolesques dans lesquelles l'agenda 12 de Crolles avait été adopté. J'avais alors dit mon espoir que "la démarche d'Agenda 21 communautaire aboutirait à un résultat plus … probant".

Las, las, las... Les muses qui présidaient à sa rédaction ne m'ont pas entendu, et c'est dans le plus grand secret que le conseil communautaire a adopté, par une délibération votée en janvier dernier, l'agenda 21 du Grésivaudan, tout plein de bonnes pensées et de belles résolutions mais souffrant de la même tare congénitale que son frère ainé crollois...

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Tous les guides disponibles sur les démarches d'Agenda 21 le rappellent pourtant sans détour : la participation du public le plus large à l'élaboration de tels engagements est un des facteurs clés de succès de la démarche ; publié en août 2013 par le ministère, le guide "Les acteurs locaux et leurs projets territoriaux de développement durable, Éléments de démarches et pistes pour l’action" indique ainsi, dès ses premières lignes, que

"Pour élaborer puis mettre en œuvre un projet territorial de développement durable, les collectivités territoriales s’appuient sur la mobilisation et la coopération de tous : habitants, associations, monde économique, partenaires institutionnels, services de l’Etat, collectivités voisines et d’échelles infra et supra-territoriales, experts, élus et techniciens de la collectivité"

le "Cadre_de_référence_PTDD_et_A_21_locaux" précise aussi que

"la réalisation effective des objectifs et des politiques ainsi que le fonctionnement efficace des mécanismes que les gouvernements ont approuvés dans tous les secteurs de programme d’Action 21 seront fonction du degré d’engagement et de participation réelle de tous les groupes sociaux ». Une participation réelle des habitants et des acteurs du territoire, dans leur diversité, est en effet nécessaire pour rendre compte de la complexité du système local.
La première étape pour mettre en place cette participation dans de bonnes conditions consiste à recenser précisément ces acteurs, afin de se garder d’omettre certains d’entre eux au moment de l’appel à participation. En effet, chaque habitant, chaque famille, chaque groupe d’intérêts, chaque type ou groupe d’acteurs, organisé ou non, est porteur de points de vue, d’attentes et de savoirs singuliers sur l’état et le devenir du territoire et si l’on souhaite un projet partagé, il est nécessaire de le construire à l’écoute de ces points de vue et de ces expertises d’usage."

Malgré ces rappels constants, Le Grésivaudan a cru pouvoir engager l'agenda 21 en excluant les administrés au sens le plus large -résidents et salariés du secteur, associations et structures consulaires ou leurs représentants, entreprises ..., tous autant concernés - de son processus d'élaboration.

Un tel choix est délétère : le résultat est nécessairement vide de sens et privé de portée, faute d'adhésion des acteurs du territoire. Sa survie est donc purement artificielle mais son espérance de vie réduite pourrait finalement être une chance : elle nous offre la possibilité de recommencer, en partant sur une bonne base.

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Au niveau communautaire comme au niveau communal, je propose donc qu'on s'engage -pas à nouveau mais enfin- dans une démarche d'agenda 21 conforme à l'esprit de ses concepteurs : en toute transparence et en pleine concertation.

 

 

E.Wormser

Commentaires

la Cour des comptes a mis son nez dans les agendas 21 : "yapaque" chez nous que ce n'est pas glorieux !
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/La-politique-de-promotion-des-agendas-21-locaux

Écrit par : Emmanuel Wormser | 26 septembre 2014

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