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12 janvier 2014

Idée n°23 : transformer ici des productions agricoles industrielles

Oseriez vous demander à un aluminier de la vallée qu'il transforme ses laminoirs en éolienne ?

Non bien sûr ! Ce serait ... crétin en termes de savoir-faire, de rentabilité de l'investissement industriel non encore amorti, d'utilisation optimisée des ressources locales en énergie, en eau et en vent ici absent ! Les conséquences sociales -notamment en termes d'emplois- et économiques seraient catastrophiques. 

Il est donc tout aussi aberrant d'espérer la transformation complète de l'exploitation agricole de la vallée en système de production extensive d'aliments bio vendus directement aux consommateurs locaux : ni les qualités agronomiques du secteur, ni la structure économique des exploitations agricoles ni même le marché local ne s'y prêtent.

Au contraire, comme toute activité économique créatrice de richesse et d'emploi, l'agriculture mérite qu'on la soutienne au moins au même niveau que l'industrie du silicium, peut-être même plus car elle, du moins, n'est pas délocalisable.

Une voie de soutien d'intérêt collectif réside dans l'élargissement de ses débouchés.

1212313589.3.jpgJe propose donc que la collectivité investisse dans une installation locale de transformation de produits agricoles qui ne seront pas nécessairement consommés sur place.

Les cultures dites industrielles (colza, soja, maïs-amidon par exemple, pour élaborer des matières premières de l'industrie agro-alimentaire...ou chanvre et lin pour l'industrie du bâtiment) peuvent se développer et créer des emplois en usine locale.

Je propose même que soit appliquée une règle simple : si 70 emplois doivent être créés, soit un centième à peu près de ce qu'on nous rapporte du site ST, qu'un pour cent seulement des sommes qui ont été versées* pour les projets Crolles II et III soit investi dans ce projet d'envergure régionale !

Pour le chanvre par exemple, culture non vivrière intensive et sans pesticide, à haute valeur environnementale en regard de ses débouchés dans la construction, force est de constater qu'il ne se développe qu'autour des usines de transformation :

chanvre-carte-P.gif

carte-transformation-chanvre.gif

 

 

 

(source : lien)

 

De l'oeuf et de la poule, qui fut le premier ?

N'attendons pas que des agriculteurs dont ce n'est pas le métier prennent l'initiative de créer une telle installation...

Imaginons ensemble comment, dans une vraie démarche collective, non seulement maintenir mais surtout développer l'activité économique agricole pour créer des emplois nouveaux dans les filières avales et locales.

*pour le seul projet Crolles III, 700 millions d'euros de subventions publiques sont prévues sans contrepartie de création ni même de maintien d'emplois.

Emmanuel Wormser


Commentaires

Dans le numéro de " La Maison Ecologique " de Déc 2012/ Jan 2013, le dossier principal est titré "Le Chanvre : un isolant stupéfiant " . Tout est ou presque dit sur cette fibre qui a que des qualités.


Le Trièves est le principal producteur dans l'Isère.Toute la plante est valorisée : litière pour les animaux, fibre pour les cordages et maintenant fibre travaillée comme matériau de construction et d'isolation.

En 1848, à Crolles il y avait 100 hectares de cultivés puis 2 hectares en 1892. Il nous reste les mots routoir ou rouissoir ; le dernier à Crolles se situe rue L. Terray. Source : Services de documentation et d'archives et patrimoine de Crolles. Livret disponible en marie et à la bibliothèque.

JP Chollet

Écrit par : Chollet JP | 14 janvier 2014

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