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14 février 2013

Le processus électoral - acte 1

Acte 1 : les candidatures

Sans attendre le changement de Constitution pour modifier nos règles électorales et délibératives (vaste chantier !), c’est sur la constitution des listes électorales que je veux maintenant disserter.

Pour les élections municipales de 2014, comment les choses sont-elles engagées ? En catimini, dans le cercle des intimes, par des manœuvres subtiles ou grossières où l’opacité et les non-dits se disputent la vedette. Faudrait-il se satisfaire de ces us et coutumes qui sapent le processus électoral et obèrent tout progrès démocratique ?

Aux armes, citoyens ! Avec transparence, méthode et un zeste d’idéalisme, nous transformerons la société. Voici mes propositions.

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Transparence des intentions, respect des ambitions. Que ceuss qui ont envie d’être élus, calife après le calife ou chef à la place du chef, lèvent le doigt, et nous leur tirerons notre chapeau en raffarinant « bravo, la tâche est rude, mais le mandat sera droit ». Assez de faux-fuyants, de fausse modestie, d’hypocrites « je ne m’interdis rien » et « on verra le moment venu ». Il ne peut y avoir réflexion solide et débat loyal que s’il y a partage sincère des intentions.

Publicité pour les candidatures à pourvoir sur les listes. Les élus sortants ont une lourde responsabilité : préparer l’avenir, leur succession. Ici, le maire dirige la communication. Son devoir est de diffuser les appels à candidatures, y compris en mettant à disposition de ceux qui en font la demande des pages du journal municipal. De même qu’il y a des campagnes publiques pour inciter à voter, il devrait y avoir des campagnes d’incitation à la candidature.  

Les appels à candidatures n’interdisent pas les sollicitations directes et la cooptation qui sont pleinement légitimes dans tout processus de recrutement. Mais gare à la consanguinité ! Reconduire d’office le sortant est signe de conservatisme. Adouber machinalement le fils légitime est aveuglement monarchique.

Débat public sur le bilan. Seuls les adeptes du déni, les sectes et les régimes totalitaires cherchent à faire table rase du passé. Nous avons commencé à publier le bilan du mandat. Ce travail n’est pas achevé. Nous devrons aussi nous interroger sur notre bilan de citoyen, de minoritaire, d’opposant … A suivre sur www.lecrollois.fr  La part du rêve, l’insoutenable suspense : le Magazine de Crolles nous ouvrira-t-il ses pages ?! La commune financera-t-elle un numéro spécial du Crollois ?

Débat public sur les orientations. Reprenons un schéma intelligent que l’on connaît par ailleurs. Avant le vote du budget, il y a un débat d’orientation budgétaire. Le règlement du Plan Local d’Urbanisme (qui définit les règles) est précédé du Projet d’Aménagement et de Développement Durable qui porte sur les orientations. Alors, avant de débattre bille en tête sur le programme électoral, prenons le temps de la discussion sur le fil conducteur, les principes, les valeurs, les grandes lignes … que l’on propose pour guider l’action. 

Election primaire de la tête de liste. Les primaires ont montré leur pertinence au niveau national, il serait dommage de s’en priver au niveau local. Une élection primaire ne poserait aucune difficulté logistique. Une réunion publique de présentation des candidats, quelques heures de permanence pour tenir un bureau de vote, une demi-heure pour compter environ 500 bulletins (10 % du corps électoral), un buffet de l’amitié pour clore la soirée, un verre de champagne pour fêter le renouveau annoncé.

Diversité de l’équipe. C’est la première et lourde responsabilité de la tête de liste fraichement investie. Constituer une dream team en puisant dans les volontaires déclarés. S’il y a eu appel public à candidatures et élection primaire, je ne doute pas que le vivier disponible pour constituer la liste sera abondant. Le choix des équipiers est une lente alchimie, une sorte de cristallisation progressive autour d’un noyau initial, un va et vient sympathique, clair-obscur, où alternent les têtes à tête et les réunions discrètes d’où fusent les nouvelles.

Un seul mot d’ordre : le pluralisme généralisé. Diversité d’origines, de métiers, de compétences, d’opinions, d’âges, de statuts, d’anciennetés dans la fonction … Et dire que nous nous sommes réjouis de la parité comme d’une grande avancée démocratique ! Progrès minuscule ! La parité n’est qu’un pluralisme binaire, là où nous avons besoin d’ouverture sur des espaces avec une infinité de dimensions.

Allons, citoyens, un peu d’audace. Camarades, le processus électoral a débuté. Je l’espère sinueux et incertain, hasardeux même. C’est la condition de l’innovation.

 Francis Odier, 12 février 2013

 

Commentaires

Alors que les prochaines élections municipales approchent à grands pas, aucun bruit de couloir ne circule quant aux personnes désireuses de s'investir dans la future campagne. Notons que le PS et le gouvernement, sous la pression de ses députés, commencent à soumettre l'idée d'un report de la loi sur le cumul des mandats, prévue pour 2014, mais qui pourrait finalement voir le jour en 2017 ("faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais", refrain bien connu...). De quoi donner des idées à notre maire actuel pour la prochaine échéance électorale ? Lui qui s'était pourtant engagé à démissionner de ses mandats locaux dés Septembre 2012...

Écrit par : Anthony | 19 février 2013

Le webmestre du Parti Socialiste nous informe du point de vue de son secrétaire Harlem Désir :

http://www.parti-socialiste.fr/articles/harlem-desir-la-reforme-sur-le-non-cumul-doit-etre-effective-des-2014?utm_source=Parti+socialiste&utm_campaign=PS_20_02_2013&utm_medium=email

webmestre@parti-socialiste.fr

Écrit par : DESIR | 21 février 2013

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