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20 novembre 2011

Ouvertures commerciales dominicales : coup de chapeau à Annie David

A Crolles, le marché est fragilisé par l'ouverture dominicale de très grands commerces alimentaires.
marche6.jpgOn s'en souvient, alors qu'elle disposait de moyens pour s'y opposer -notamment le schéma directeur de la région urbaine grenobloise- la commune de Crolles a largement œuvré pour permettre l'implantation sur son territoire de l'enseigne Grand Frais. A l'époque, des oppositions fortes s'étaient fait l'écho des inquiétudes des crollois sur ce projet mais le maire, modifiant plusieurs fois le permis de construire accordé, avait finalement approuvé l'ouverture du commerce avant que le juge administratif n'ait le temps d'apprécier, au fond, la légalité de ces autorisations.

Les effets de cette ouverture pour les commerces et producteurs de tout le Grésivaudan justifient aujourd'hui parfaitement les appréhensions exprimées alors.

marche4.jpgAu printemps dernier, la grande surface annonçait qu'elle serait désormais ouverte le dimanche. Rejetant sur d'autres la responsabilité de cette situation, le député-maire de Crolles avait alors écrit aux commerçants crollois pour leur exprimer combien il déplorait d'apprendre l'ouverture dominicale de l'enseigne ; le maire avait pourtant émis un avis favorable à cette implantation lors de la commission départementale d'équipement commercial qui avait validé ce projet puis accordé successivement plusieurs permis auxquels il pouvait s'opposer ; le député n'a rien fait, à ma connaissance, pour s'opposer à l'appareil législatif permettant cette ouverture dominicale qu'il ne pouvait méconnaître par son activité à l'Assemblée lorsque les questions d'ouverture des commerces ont été, encore récemment, abordées.

Armand_Falli%C3%A8res.jpgBien sûr, l'enseigne Satoriz qui ouvrira bientôt pourra profiter de cette disposition législative.

Surtout, la majorité parlementaire actuelle n'est pas pour grand chose dans cette situation : c'est la loi Fallières -ministre de gauche en photo ci-contre- du 13 juillet 1906 établissant le repos hebdomadaire en faveur des employés et ouvriers, restreignant le travail dominical à certaines professions, qui a prévu la possibilité de l'ouverture des commerces de bouche le dimanche matin.

Inutile de s'appesantir sur l'image désordonnée qui ressort localement de cette étonnante situation.

Passons au coup de chapeau !

david_annie.jpgAnnie David, sénatrice de l'Isère, a récemment présenté une proposition de loi visant à garantir le droit au repos dominical. Lors de ses travaux et sur proposition du sénateur Ronan Kerdraon (lire le texte : chargé), la commission des affaires sociales « a adopté un amendement qui tend à restreindre la possibilité d'ouverture dominicale aux seuls commerces de détail alimentaire d’une surface inférieure à 500 mètres carrés. De cette manière, les épiceries, les supérettes de centre-ville pourraient ouvrir le dimanche matin, mais pas les grandes surfaces. » (voir le rapport d'Annie David, et en particulier le point sur les commerces alimentaires).ergdffgdfg.jpg

 

 

Voici une initiative qu'il convient de saluer et qui pourrait permettre de sauver, ou du moins de sauvegarder un temps encore, la vitalité de notre marché... à condition bien sûr qu'elle soit défendue farouchement par certains députés lors de son passage à l'Assemblée, et si elle est votée, qu'elle soit appliquée avec rigueur à Crolles malgré le soutien historique de la gauche locale au développement des grandes surfaces.

 

Emmanuel Wormser

 

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