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03 janvier 2019

Les Gilets Jaunes en mairie

Depuis novembre 2018, les Gilets Jaunes ont déclenché un mouvement original qui a déjà généré des milliers de pages de commentaires. Dans le Grésivaudan, ils ont deux bastions, deux ronds-points occupés depuis plusieurs semaines presque en continu, à Pontcharra devant Super U et Crolles au Rafour.

Surpris et démuni devant l’ampleur et la popularité de ce mouvement, le gouvernement cherche à circonscrire l’incendie et, pour cela, le Président a annoncé « un grand débat national ». Première étape, en urgence : donner aux gilets jaunes l’impression qu’ils sont écoutés. Des cahiers de doléance sont ouverts en mairie et annoncés sur les sites web de de La Terrasse, Bernin, Villard Bonnot …. Mais, à Crolles, un irréductible maire refuse de jouer le jeu de ses cahiers de doléances, il ne veut pas « être en otage » de gilets jaunes qui lui demanderaient des comptes sur des sujets (dont la fiscalité des carburants) qui ne sont pas de son ressort.

C’est le débat avant le débat : faut-il impliquer les communes dans ce grand débat national annoncé ?

Pour moi, la réponse est oui, évidemment. De même que les communes contribuent à l’organisation des élections présidentielles, européennes, législatives … Le maire assume plusieurs fonctions : il est agent de l’Etat (A ce titre il est notamment chargé de l'état civil, de la révision et de la tenue des listes électorales, de l'organisation des élections ainsi que du recensement citoyen. En outre, il dispose d'attributions spécifiques en matière de police et de sécurité civile - https://www.collectivites-locales.gouv.fr/attributions-maire-agent-letat), il dirige des services municipaux et, en tant qu’élu, il représente les habitants.

En refusant d’accueillir les cahiers de doléance (voir son interview sur France 3), le maire de Crolles refuse, sur ce sujet, d’agir en tant qu’agent de l’Etat qui le lui demande et en tant que représentant des habitants dont certains souhaitent s’exprimer via ces fameux cahiers. Le maire privilégie ainsi son rôle de gestionnaire des services municipaux, donnant à son mandat une vision étriquée et alimentant le moulin de ceux qui œuvrent pour l’affaiblissement des corps intermédiaires.

Le maire de Crolles se désolidarise de l'Association des Maires de France et de l'Association des Petites Villes de France qui ont appelé les maires à recueillir les doléances.

Heureusement, cette histoire n’est pas finie … et nous aurons d’autres occasions de contribuer au grand débat national qui s’annonce et le bonheur d’y glisser des réflexions et propositions concernant la démocratie locale.

Francis Odier, 2 janvier 2019

Commentaires

À Paris, le 15 décembre 2018, trois « gilets jaunes » se relaient place de l’Opéra pour lire une allocution adressée « au peuple français et au président de la République, Emmanuel Macron ». Le texte annonce d’emblée : « Ce mouvement n’appartient à personne et à tout le monde. Il est l’expression d’un peuple qui, depuis quarante ans, se voit dépossédé de tout ce qui lui permettait de croire à son avenir et à sa grandeur.

Depuis 40 ans un parti (parmi d'autres....) communément désigné comme "socialiste" a largement participé à cette dépossession , il n'est donc pas très étonnant que les édiles du dit parti, par ailleurs zombie , ne comprennent pas cette nouvelle situation politique et se défilent en évoquant un argument pour le moins étonnant : "être pris en otage par les gilets jaunes " Diable !!! c'est largement sous estimer l'intelligence de ceux ci qui n'ignorent pas que leurs revendications s'adressent directement au pouvoir national et non pas .....au maire d'une petite ville !.
Maintenant quelques gilets jaunes mal intentionnés pourraient toujours envahir le hall de la mairie pour imposer une table, un cahier d'écolier et un stylo ....

Écrit par : patrick briere | 04 janvier 2019

une fois encore, "on" lit le crollois !

et comme moi, je lis les infos du site communal je découvre que le 10 janvier il a été décidé de faire part de l'info suivante :

*****La municipalité crolloise a souhaité mettre à la disposition des représentants des gilets jaunes une salle municipale pour leur permettre de rencontrer les habitants qui le souhaitent.
Des permanences sont organisées par le mouvement en salle Méli Mélo, place de la mairie, les 10, 11, 16, 17, 18 et 22 janvier de 17h à 19h, et les dimanches 13 et 20 janvier de 10h à 12h30. *****

Écrit par : Emmanuel Wormser | 11 janvier 2019

Bonjour
J'ai vu sur le site officiel de la mairie qu'il y avait à la disposition des personnes un livre blanc du 12 au 27 janvier. Il ne faut pas être mauvaise langue !!!!!!!

Écrit par : Magali Godefroy | 15 janvier 2019

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