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25 août 2013

Le filet d'eau du bassin du Brocey

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07 avril 2013

Hugues Bardone, une histoire de musique et d'amitiés

Une histoire de musique.jpgLe 1er avril 2013, il s'en est allé joué de la trompette au grand bal de l'éternité.

En 2005, j'avais réalisé avec lui un CD de jazz. Nous l'avions accompagné d'un livret retraçant ses 80 ans de musique. C'est ce document que le Crollois vous propose de découvrir aujourd'hui.
Claude Muller
cliquez.jpgVous pouvez vous procurer ce CD et son livret à la Librairie du Grésivaudan à Crolles (dans la limite des stocks disponibles)... et en écouter un extrait
podcast

03 avril 2013

L'église de Crolles et le père Alloua, notre père...

L'église de Crolles et le père Alloua, notre père.jpg
Le père Alloua, comme les Crollois avaient pris l'habitude de l'appeler depuis plus de 40 ans, était leur curé. Il vient de prendre une retraite bien méritée. C'est pour le Crollois, l'occasion d'ouvrir un dossier sur notre église et de tracer le portrait de notre père.

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01 avril 2013

L'église de Crolles, notre patrimoine

L'église de Crolles, notre patrimoine copie.jpgVéritable vigie au cœur du village, l'église de Crolles mérite toute notre attention, car elle est notre mémoire.

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11 janvier 2013

Avec la disparition d'Augustin Aymoz, le dimanche 6 janvier 2013, Crolles a perdu sa mémoire

Avec la disparition d'Augustin Aymoz, Crolles a perdu sa mémoire.jpg

Augustin Aymoz avec ses livres, dans un café littéraire du Grésivaudan

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10 janvier 2013

La grande blessure d'Augustin Aymoz

inauguration rue Gaston Angelier.jpgLa grande blessure d'Augustin Aymoz

Le 23 avril 1978, M. Paul Jargot, sénateur maire de Crolles, inaugurait une nouvelle rue. Elle portait le nom de son ancien maître d'école, Gaston Angelier. C'est ainsi que commence le récit de la profonde blessure d'Augustin Aymoz.

Pascal Aymoz 200.jpgEn assistant à cette cérémonie, le film de sa vie d'écolier se déroulait devant ses yeux...Puis, celle de ses aînés Elisabeth et Philippe et enfin celle de son fils Pascal.

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07 avril 2012

A Crolles, Paul Jargot, le précurseur

Paul Jargot"On voit naître la terre" dit-il dans l'enthousiasme des premiers travaux d'assainissement de la plaine de l'Isère.
Paul Jargot, né le 21 mars 1925 est élu maire de Crolles à l'âge de 28 ans. Ils avaient constitué une liste avec ses amis footballeurs.
"C'est pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail" que pendant 16 ans, il va convaincre de multiples propriétaires d'accepter le remembrement.
"C'est pour nos enfants que l'on va créer des emplois", et “c'est pour eux” que dans une partie des terres ainsi dégagées, une zone industrielle va être créée.
"C'est pour que nos enfants trouvent un logement". Avec ces mots, il convainc les habitants d'accepter la construction de logements sociaux au cœur du village.

C'est parce qu'il faut garantir l’équilibre : agriculture, entreprise, logement, nature”, qu'il crée le premier schéma d'urbanisme.

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Ce précurseur inventera beaucoup d'autres choses.
Il construit la première maison des jeunes et de la culture en zone rurale, le premier foyer d'éducation populaire, le premier centre de formation pour les élus locaux et l'un des premiers syndicats de développement intercommunal.
Il s'est battu pour imposer la gratuité de l'autoroute.
Il a aussi son idée de la démocratie locale. Il imagine et crée cette grande réunion publique annuelle que sont les "États Généraux".
"C'est pour vous l'occasion de faire vos critiques sur tout ce que nous avons fait et de nous suggérer tout ce qu'il faudrait faire" dit-il aux Crollois, dès 1953.
Marie gearge Buffet remet la légion d'honneur à Paul JargotQuand on demandait à Paul Jargot ses opinions politiques, il répondait : je suis un chrétien progressiste et j'ai milité pour la paix toute ma vie. Il s'est toujours présenté sur les listes du parti communiste Français et il siègera comme sénateur de l'Isère de 1974 à 1983. En 2000, lors de sa dernière apparition publique, c'est la ministre de la jeunesse et des sports, Marie George Buffet qui le décorera de la légion d'honneur, lors d'un grand rassemblement populaire.
Claude Muller

 

La Bataille du Péage de Crolles

Inauguration symbolique de l'autoroute gratuite en 1982En 1976, la voie expresse Le Touvet-Grenoble se transforme. Désormais, les voitures pourront relier Grenoble à Chambéry par l'autoroute. L'AREA en prend la concession et décide d'installer des péages. La sortie Crolles-Brignoud a droit au sien. Scandale dans la vallée, car ce qui était gratuit jusque-là devient payant ! Les syndicats, les élus, les associations, les usagers se mobilisent et décrètent en­semble de ne pas acquitter les trois francs réclamés à cha­que passage.
C'est ainsi qu'est né le très actif "comité pour la gratuité de l'autoroute" avec Paul Jargot à sa tête. Il engage des actions à l'aspect quel­quefois folklorique. Des convois de voitures "escargots" bouchonnent l'autoroute. Des manifestations en voiture bloquent toute l'autoroute. La solidarité s'organise avec les usagers verbalisés pour non payement du péage. Tout le monde va au tribunal et les amendes sont prises en charge collective­ment.
L'AREA réagit en mettant des barrières aux péages. Alors tous les week-ends de nou­velles manifestations occupent les péages et ouvrent les bar­rières.
Mais l'AREA, forte de sa concession et de ses arguments économi­ques ne cède toujours pas. C'est Charles Fiterman, tout nouveau ministre des transports qui résoudra le problème. L'état rachètera le péage en 1982.
Sans ces actions, quelques fois illégales, est-ce que la zone industrielle de Crolles aurait pu se développer ?

Claude Muller

 

La naissance des États Généraux de Crolles

Etats generaux 2.jpgUne ambition démocratique
Les Etats Généraux de Crolles ne se sont pas toujours déroulés de la même manière. Ils ont évolué avec le temps et les habitudes de débats, mais Paul Jargot leur a toujours donné la même ambition : "débattre avec la population des évolutions de la commu­ne". La première année, en 1953, il n'y avait que 4 personnes. Pour rendre les Etats Généraux plus concrets, les années sui­vantes, un thème central est choisi.
Crolles dans le noir pour un soir

En 1954, les débats porte sur l'éclairage public. Toutes les lumières de Crolles sont éteintes la veille. Petite provo­cation pour attirer la population. Les années suivantes une lettre est adressée aux Crollois pour leur permettre de préparer leurs interven­tions : "Si vous voulez avoir satisfaction de vos deman­des, alors venez les dire aux Etats Généraux."
Simple et passionnant

En 1962, la formule change. L'assemblée est divisée en deux. Lors de la première séance chacun expose ses critiques et suggestions. Elles sont toutes écrites au tableau. Il y en avait environ soixante. Puis, elles sont envoyées dans chaque boite à lettres, avec le budget prévisionnel. Lors de la deuxième séance toutes ces suggestions sont clas­sées. D'abord, qu'est-ce qui est d'intérêt général et qu'est ce qui est d'intérêt particu­lier ? Ensuite dans ce qui est d'intérêt général, qu'est-ce qui est le plus important :
la priori­té. En cas de désaccord, un vote est organisé. Puis toutes les autres propositions sont classées. Enfin, budget en main, l'assemblée décide jusqu'à quelle suggestion, elle peut aller. "A la fois très simple et passionnant", concluait Paul Jargot.
Claude Muller

 

26 février 2012

La bibliothèque de Crolles porte son nom mais qui s'en souvient, en ce printemps des poètes ?

Gilbert Dalet dans sa cuisineGilbert Dalet, l'écrivain
(?/?/1905 - 24/01/2002)

Je l'ai connu à la fin de sa vie.
Il habitait seul dans la maison qu'il s'était construite. (Depuis, elle a été détruite pour laisser la place à la poste de Crolles !). Il écrivait toute la journée des chroniques. Il était heureux et riait volontiers des aléas de la vie. En hiver, lorsque je passais le voir, il me recevait dans sa cuisine car son bureau était inaccessible, tant il possédait de livres, d'albums et de revues. En été, nous passions des heures assis sur un banc, au pied de sa maison, le long de la nationale.
Il me racontait l'importance des mots : "Avec eux, tout devient possible. Ils ont guidé ma vie." Alors, ce sont à eux que je pense en écrivant cette chronique sur l'ami Gilbert.
Claude Muller

Gilbert Dalet au défilé du 1er maiLa musique des mots de Gilbert Dalet
Gilbert Dalet est un poète, un poète de l'Histoire. Cet enfant de l'Assistance, né à Paris en 1915 est élevé dans une campagne du Morvan par sa "Maman Marguerite". Après l'école normale de Grenoble, il est nommé instituteur à Saint Pierre d'Allevard. Il s'y marie avec Hélène Maurin qui comptera beaucoup pour lui tout au long de sa vie. Pendant la guerre, il héberge ceux qui sont traqués par l'Occupant et cache vivres et armes destinées aux maquis de Belledonne. Dans la résistance, il rencontre la romancière Thyde Monnier, celle qui lui donnera le goût d'écrire. A la Libération, il est engagé comme journaliste au "Patriote de Nice" puis revient en Isère au "Travailleur Alpin", alors quotidien. En 1952, il doit reprendre son métier d'enseignant. Il est instituteur à La Tronche puis directeur d'école à Brignoud.
En 1969, il vient s'installer à Crolles. La même année, il est élu membre titulaire du 17
e
fauteuil de l'Académie Delphinale.

Gilbert Dalet

Gilbert Dalet, l'auteur libre
Ombre sur les Adrets 1988A partir de là, il laisse courir sa plume inspirée par la musique des mots. Il devient chroniqueur aux "Affiches de Grenoble et du Dauphiné". Dans son premier roman, "Le parisien de la Marguerite", réédité sous le titre "L'odeur des noisettes", il met en scène, avec tendresse et émotion, son enfance Morvandelle. Si vous ne deviez lire qu'un seul de ses livres, c'est celui-là qu'il vous faut choisir. Il dépeint avec des mots heureux une enfance sensible dans une campagne naturelle. "Le grand étang dans son lit de sapins et son chandail de brumes au petit matin frais..." Ensuite, vous pourrez lire son "ouvrage essentiel"; "L'étrange figure du Baron des Adrets". Ce
tte biographie sera adaptée et jouée, aux Adrets même, par le Théâtre sous la Dent. En 1995, Gilbert Dalet publie un roman historique qui lui ressemble, "L'homme à tête pelée". Ce livre, qu'il avait d'abord écrit sous forme de feuilleton, raconte la vie du magistrat Grenoblois, Claude de Chaulnes, un poète libertin du XVIIIème siècle. Puis pour son plaisir et celui de ses nombreux lecteurs, Gilbert chronique en signant Gil Daisy. Ses plus beaux textes parus dans la presse sont regroupés sous le titre original : "Lettres de mon arbre". Il y donne libre cours à son humour décapant :
"
Je signe et je persiste, j'y tiens à mes contes même s'ils paraissent dormir debout parce qu'ils laissent des traces, eux…".

Livres Gilbert Dalet

Bibliotheque Gilbert Dalet.jpgLa bibliothèque Gilbert Dalet
C'est le 30 mars 2002 que la bibliothèque municipale de Crolles a choisi de porter le nom de Gilbert Dalet. C'est une belle pirouette de l'histoire pour celui qui, à douze ans, n'avait pour toute lecture que le catalogue de la Samaritaine. Au cours d'une cérémonie à la fois émouvante et joyeuse, comme Gilbert l'aurait aimée, le comédien et l'ami Daniel Dumas a lu des extraits des Lettres de mon arbre :
"Habitués que nous sommes à recevoir, à l'heure des pantoufles, les images-choc de l'actualité, de la tête du Landru quotidien à celle des maîtres de ce monde, ces presse-bouton dûment estampillés par le suffrage uni­versel, nous ne tressaillons même plus à la vue des squelettes titubants du Sahel qui nous condamnent pourtant irrémédiablement avec leurs yeux et leurs ven­tres dilatés. Ils sont trop."

Chronique de saison (juillet 1990) publiée dans "Lettre de mon arbre".
Gilbert Dalet
"Il y avait une fois la canicule. Au point, ma chère, qu'on ne sait plus où se mettre. Mais elle fournit un beau sujet de conversation, la canicule. Des inconnus s'abordent, histoire de raconter la nuit qu'ils ont passée. Tout n'est pas perdu. De la sueur sans les larmes, on a vu plus moche. D'accord, on économise l'eau mais la langue ne manque pas de salive. Ceux qui nous gouvernent et ceux qui pensent à les remplacer y vont de leurs petits mots assassins. La voilà la brise de l'été, la vraie surchauffe. Mon arbre lui-même me crie qu'il a soif mais il n'a pas le droit à l'arrosage. Je m'étais promis de donner à boire aux oiseaux. Car eux, ils ne parlent plus et on ne va pas leur demander de chanter. Il ne me reste plus que la crécelle de la corneille pour toute musique…."

Claude Muller avec la complicité de Gilbert Dalet et le regard d'Andrée Lancha, sa fille.