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04 février 2015

Tronics Microsystems

La presse économique s'intéresse à un de nos industriels. Voici des nouvelles de Tronics qui reçoit le renfort de Thalès. Pour mémoire, Thalès est le descendant de Thomson, qui a donné son T à ST (anciennement SGS Thomson).

Encore une illustration de la nécessaire synergie, dans un même écosystème, entre les gros et les petits.

 

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Photo : http://www.semiconductor-technology.com/projects/tronic/tronic1.html

Thales parie sur Tronics Microsystems, discret champion français des capteurs pour applications professionnelles.

A l’occasion de son entrée en bourse, le fabricant français de Mems professionnels Tronics Microsystems reçoit le soutien de l’un de ses grands clients : Thales. Pour l’accompagner dans son développement, l’équipementier d’électronique et de défense compte prendre 16,3% de son capital.

(…) A l’occasion de son entrée en bourse, Tronics devrait recevoir de Thalès  6 millions d’euros des 9,1 à 12 millions qu’il espère lever lors de cette opération..

Ce soutien conforte la stratégie de diversification de Tronics Microsystems. Créée en 1997, à Crolles, cette PME de 88 personnes réalise des Mems à la demande faisant office de capteurs (accéléromètre, gyromètre et magnétomètre) fabriqués en silicium comme des puces électroniques. Mais, contrairement à STMicroelectronics ou Bosch, focalisés, eux, sur le marché grand public, elle s’adresse aux applications professionnelles à hautes performances. "Nous sommes le seul acteur en Europe avec ce positionnement, revendique son CEO, Pascal Langlois. Dans le monde, nous affrontons des concurrents américains comme Honeywell ou Analog Devices."

Sortir de la dépendance de Sercel : Depuis 2012, Tronics Microsystems cherche à sortir de sa dépense vis-à-vis de Sercel. Ce client, spécialisé dans les systèmes de détection sismiques, représentait près de 64% du son chiffre d’affaires en 2012 (13,6 millions d'euros). Sa part est tombée à 15% du chiffre d’affaires en 2014 (11,6 millions d’euros). Un résultat obtenu grâce à une diversification de l’industrie vers l’aéronautique, la défense et le médical, et le gain de 14 nouveaux clients en 2014. La petite entreprise iséroise (non, Crolloise !) veut poursuivre cette diversification en doublant son effort commercial d’ici 3 ans.

Objectif pour Tronics : atteindre un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en 2018, soit près de quatre fois celui en 2014.

Source : L'Usine Digitale, Ridha Loukil - 2 février 2015 

http://www.usine-digitale.fr/editorial/thales-parie-sur-tronics-microsystems-discret-champion-francais-des-capteurs-pour-applications-professionnelles.N310658

Mis en ligne par Francis Odier, 4 février 2015 

 

06 octobre 2014

Crolles, ton marché fout le camp !

Un marché bien morne, ce dimanche 5 octobre à Crolles. Des allées clairsemées, des commerçants absents, peu de clients même à 10h et malgré le beau temps. 

%235.Marche%CC%81Desert.jpgPhoto: Romain Lemahieu

J'ai compté une quinzaine d'emplacements libres, au moins, sans qu'aucune grande foire ou manifestation régionale -Beaucroissant, Coupe Icare, Artisa- ne puisse justifier le phénomène.

Les discussions sur le sujet, pour essayer de comprendre, pour envisager des voies d'amélioration, pour identifier les facteurs clés de la réussite de marchés en pleine croissance dans d'autres communes vont bon train dans les allées, entre commerçants forains, entre clients, entre passants.

Moins de chalands, moins de commerce ; moins de commerce, moins de commerçants; moins de commerçants, moins de chalands. Le parking "blindé de voitures" de Grand Frais ne peut pas être la seule explication ; notre marché s'étiole et semble s'inscrire dans un cercle vicieux dont il est urgent de s'extraire...

Vous avez des idées ? L'alerte vous fait réagir ? Le marché reste l'évènement régulier qui fait battre votre coeur de Crolles ? Formulez vos idées dans les commentaires, apostrophez vos élus, discutez avec les forains : de notre soutien découlera leur engagement et de cet élan dépend la survie du marché !

Emmanuel Wormser

 

06 septembre 2014

Urbanisme : Crolles recrute pour un an...

Avis, avis !

Ville%20de%20Crollesnouveaulogo.JPG-134634.jpgLa commune de Crolles va se doter d'un chargé de mission urbanisme.

L'offre d'emploi est accessible depuis fin août 2014 sur le site de la commune et depuis le 1° septembre sur le site de la Gazette des communes.

C'est une bonne nouvelle : on peut ainsi espérer que des projets promis depuis 5 ou 10 ans verront enfin le jour et que certaines chimères poursuivies depuis 25 ou 30 ans seront définitivement enterrées ; les compétences demandées permettront également, si les remarques de l'agent recruté sont prises en compte, que les projets ne soient pas engagées dans la plus parfaite illégalité...

Une surprise quand même : le recrutement est prévu en CDD -donc hors les rangs de la fonction publique territoriale qui recèle pourtant de nombreux agents très compétents- et pour seulement un an, ce qui semble une gageure en regard des missions proposées.

A suivre

E.Wormser

 

04 septembre 2014

TEOM : c'est la crise

Sous ce titre abscons se cache une surprise à venir sur vos avis d'impôt 2014.

tri_dechets_poubelles_1_-69da9.jpgMise en place en 2013 dans notre belle vallée, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères est calculée par application d'un taux voté localement à une base fiscale représentant la valeur du bien immobilier détenu. Elle est prélevée avec la taxe foncière.

Et son taux connait une évolution ...impressionnante... en 2014 : elle passe de 0,99% à 1,70%, soit une augmentation de 75% !

Vous pouvez le vérifier en vous connectant sur votre compte fiscal accessible sur le site impots.gouv.fr.

Doit on espérer une amélioration du service à la même hauteur ? Ce sera surement difficile : il est déjà très performant....

Ou alors on cherche à financer le déplacement d'une déchetterie à Crolles ?

Suspens !

 

Emmanuel Wormser

31 juillet 2014

SOBER menacé de fermeture - les salariés manifestent

De SOBER à Jaurès

C'est la triste histoire d'un site industriel local victime de centralisation, délocalisation, rentabilisation etc. Aujourd'hui, les salariés manifestent au rond-point du Rafour, non loin de leur établissement menacé de fermeture. Ils distribuent un tract qui exprime toute leur colère.

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SOBER enterré.jpgCréé en 1981, le laboratoire SOBER, situé à Crolles, rue Jean Monnet, est spécialisé dans la conception et la fabrication de produits orthopédiques, avec une spécialité sur le matériel de secourisme et d'urgence. SOBER est "expert de la traumatologie de montagne". 

Mais en 2011, SOBER est racheté par la société Ormihl-Danet - avec le soutien d'un investisseur. SOBER compte alors 35 salariés. En 2013, nouvelle étape de fusion avec la création du groupe Altéor qui regroupe trois entreprises rhônalpines spécialisées : Ormihl-Danet, Sober et Fag Médical. Le groupe ainsi constitué devient le numéro 2 français de la fabrication de matériel orthopédique, avec 220 collaborateurs sur cinq sites de production à Lyon, Crolles, Bretagne, Paris et Tunisie.

Le 27 juin 2014, c'est le coup de massue pour 23 personnes : "la direction a décidé de fermer le site de Crolles, elle se coupe volontairement un bras en bonne santé".

Alors, je n'ai d'autre issue que d'en appeler à mon tour à Jaurès, récupéré de partout en ce jour d'anniversaire de sa mort.  Oui, s'il est tant et tant récupéré sans vergogne, c'est bien que ses paroles sonnent souvent encore juste pour notre époque.

Jaurès proposait de développer des "formes de propriété" alternatives au capitalisme. Les pays dits "socialistes" (et par exemple la France de 1981, année de création de SOBER) ont appliqué cette doctrine aux grandes sociétés industrielles et bancaires, laissant les PME dans le privé et la jungle libérale. Je me demande s'il n'est pas temps de garder Jaurès, mais de faire évoluer les priorités. Il faut le reconnaître, bien souvent, la production locale n'est pas compétitive au regard d'une concurrence mondialisée. Dès lors, les collectivités territoriales (qui ont compétence en matière économique et devoir moral en matière d'emploi et de cohésion sociale) doivent se mouiller, investir et s'investir pour entraîner avec elles les citoyens dans de nouvelles formes de co-propriété, pour maintenir le contrôle sur une industrie locale absolument nécessaire.

La difficulté, tant pour les citoyens que pour les élus, est de renoncer à un débat binaire se résumant à un choix entre nationalisation / privatisation - pas si éloigné de la peste et du choléra ... Il faut tisser les liens entre investisseurs (par exemple : inviter Goldmann & Sachs et Mme Michu à la brasserie du Loup) et stimuler la diversité des formes de propriété et d'entreprise.

Francis Odier, 31 juillet 2014

 

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Sources : le Dauphiné Libéré du 11 mars 2013 - - http://www.ledauphine.com/isere-sud/2013/03/07/materiel-o...

Le Monde du 31 juillet 2014, à propos du centenaire de l'assassinat de Jean Jaurès.

05 juillet 2014

Digues : apprendre à lire un arrêt du juge administratif

Dans le dernier éditorial du Journal Municipal, notre nouveau maire informe la population que le projet de digue du Fragnès n'est pas remis en cause, que son utilité publique n'est pas contestable, et que de nouvelles études permettront qu'il voit enfin le jour.

Manifestement, il ne sait pas lire un arrêt du juge administratif...

Petite leçon de lecture donc, pour le bénéfice de tous j'espère !

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02 juin 2014

Le Crollois vous conseille l'Ecofestival en Grésivaudan à Lumbin

ecofestival 200.jpgDe nombreuses manifestations, concerts, conférences, stands, films, jeux etc...sont à découvrir sur cette 3eme édition de l'Ecofestival en Grésivaudan à Lumbin.

Le Crollois vous conseille tout particulièrement deux événements :

  • La conférence de Marc Dufumier dimanche 15 à 14h. Le plaidoyer de cet ingénieur agronome en faveur de l'agriculture biologique est lumineux. Il nous montre et nous convainc aisément qu'une alternative crédible à la productivité au Nord et la malnutrition au Sud est à l’œuvre : l'agroécologie. "Le bio n'est pas un caprice de bobo, c'est la voie de l'avenir".

eco festival antan 200.jpg

 

  • la Soirée du vendredi 13 juin à la ferme d’Antan de Crolles. Après un repas autour d'une "assiette paysanne", vous participerez à une soirée ludique autour des outils de finances solidaires, ceux qui soutiennent des projets en agriculture paysanne. Sur réservation uniquement (15 €/personne) : 06.62.52.32.87 / contact@fermedantan.fr

 

 

 

16 mai 2014

Faut-il vraiment leur confier la sécurité nucléaire française ?

Après l'accident de Fukushima et au moment où la France est confrontée à la douloureuse question de la fermeture de ses centrales nucléaires vieillissantes (notamment Fessenheim) et du stockage des matériaux de leur déconstruction (Cigeo à Bure dans la Meuse, ICEDA dans l'Ain), l'Assemblée nationale a créé le 11 décembre 2013 une commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire de trente membres, conformément au chapitre IV de son Réglement.

Cette commission est présidée par le député Brottes. Lors des auditions réalisées, celui-ci a fait un rapprochement pour le moins hasardeux entre le risque nucléaire et un risque qu'il connait bien à Crolles: celui des chutes de blocs.

Son intervention mérite d'être analysée : elle interroge sur de nombreux points, particulièrement importants dès lors que le rapport qui suivra jouera un rôle majeur dans les décisions que nos parlementaires prendront en matière de sécurité nucléaire pour les prochaines décennies.

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19 mars 2014

Idée n°74 : Faire des stress test

Lors de notre séance de créativité du 2 février, un participant a proposé l’idée suivante : « Vérifier que le train de vie de la commune est adaptable à un départ de STMicroelectronics. Si non, le faire (rendre le train de vie adaptable au départ de ST). »

stress test 3.jpgC’est le principe des stress tests. Envisager des événements catastrophiques et simuler leurs conséquences. La démarche est universelle. Elle s’applique dans le secteur bancaire (par exemple, on teste si la faillite d’une banque provoque celle d’autres banques), dans l’énergie (que se passe-t-il dans le réseau si telle ligne à haute tension est endommagée ?), dans les entreprises (que devenons-nous si la grippe aviaire immobilise la moitié du personnel ?) etc.

A Crolles, quels événements seraient catastrophiques ? A l’évidence, la fermeture de ST serait un désastre pour la vallée. Etudier publiquement cette hypothèse serait éminemment pédagogique. Chacun découvrirait ce qu’il doit à cette industrie, à l’Etat qui la subventionne, à ses salariés, ses fournisseurs … On verrait aussi en quoi la commune et le Grésivaudan dépendent de ST.

L’exercice n’est pas aisé. Il pourrait être organisé sous forme d’un séminaire de deux ou trois jours réunissant – comme pour toute bonne concertation d’ampleur - élus, habitants, représentants d’entreprise, représentants du personnel, commerçants …

Je propose de partir d’un scénario simple, dramatique mais possible : fermeture progressive en 10 ans.stress test 1.jpg

Ensuite, l’exercice comprendrait trois parties : les conséquences plausibles (en distinguant ce qui est certain, probable, possible), les mesures préventives, les enseignements de l’exercice.

Qu’allons-nous trouver ? Je suis curieux de voir.

 

Francis Odier, 19 mars 2014

06 mars 2014

Idée n°65 : commander des études opérationnelles quand la stratégie a été définie

La communauté de Communes du Grésivaudan s'apprête à commander une étude tarifaire sur ses transports. Alors que le plan de déplacement urbain est en cours de réflexion, est-ce bien le moment ?

185px-Clausewitz.jpgLa gestion raisonnée d'une entreprise emprunte au vocabulaire de la guerre les mots que von Clausewitz a déclinés dans son fameux traité. La politique décide des fins à atteindre, détermine une stratégie qu'on décline dans des objectifs opérationnels qui sont mis en œuvre au travers de tactiques locales ; la mesure de l'efficacité finale du dispositif permet de le réviser régulièrement pour atteindre les résultats escomptés.

Il n'y a aucune raison objective pour qu'une collectivité décide différemment de ses propres orientations.

D'ailleurs, quand elle brûle une de ces étapes, elle rencontre souvent des obstacles qui font perdre tout efficacité à l'activité débordante qu'elle déploie...

 

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C'est ainsi, par exemple, que par une construction parfaitement inverse

  • en partant des règles techniques -le règlement-
  • pour déterminer des objectifs opérationnels -le rapport de présentation-
  • permettant d'aboutir à la stratégie politique -le projet d'aménagement et de développement durable-

la commune de Crolles a construit un plan local d'urbanisme (PLU) en creux qui ne permet pas de promouvoir effectivement les petits commerces de proximité et autorise l'implantation de nouvelles grandes enseignes pourtant décriées lors de la concertation préalable à son approbation.

 

Il en3131634505.gif va exactement de même lorsqu'on commande des études techniques avant d'avoir décidé politiquement des objectifs à atteindre, de leur priorisation et des budgets qu'on pourra allouer aux réalisations.

La communauté de communes du Grésivaudan nous a parfois confrontés à de tels errements : les études proprement délirantes engagées il y a quelques années pour conclure à l'inadaptation d'une liaison téléphérique inter-rives en est un bon exemple : à ce jour, la traversée Crolles-Brignoud n'a pas avancé d'un pouce mais on a perdu quelques années et quelques deniers en expertises...

 

En matière de déplacements justement, une stratégie intercommunale est en cours d'élaboration : elle sera formalisée dans un document important, opposable aux communes, appelé Plan de déplacements urbains, qui devrait être approuvés en 2015 si l'on en croit les rares informations disponibles sur le site de la Com'Com...et qui devrait, selon ses auteurs "aboutir à la préconisation d’actions permettant de diminuer la part de la voiture individuelle dans les déplacements au profit des modes alternatifs et moins polluants tels que la marche, le vélo, les transports en commun..."

On aura donc là l'engagement politique d'une stratégie volontariste traduite en objectifs opérationnels.

Force est alors de s'interroger sur l'opportunité de l'appel d'offres récemment mis en ligne sur le bulletin officiel des marchés publics (BOAMP) : le Grésivaudan souhaite en effet disposer dès maintenant d'une étude tarifaire sur le fonctionnement de ses lignes. La lecture du cahier des charges de l'appel d'offre mérite le détour : tous les possibles sont ouverts. Il me semble pourtant évident qu'une politique tarifaire n'est rien autre qu'une tactique permettant d'atteindre les objectifs déterminés dans le cadre de la stratégie politique... et si, à l'issue des travaux sur le plan de déplacement urbain, il s'avère évident que la bonne échelle pour organiser les transports urbains n'est pas le Grésivaudan -on le pressent déjà dans l'appel d'offres lui même !-, pourquoi lancer si vite une telle étude ?

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En matière de transport, d'urbanisme ou d'élimination des déchets par exemple, je propose donc très simplement qu'on ne commande des études opérationnelles que lorsque la stratégie politique et les objectifs à atteindre ont été clairement définis et hiérarchisés.

 

Emmanuel Wormser