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16 mai 2014

Faut-il vraiment leur confier la sécurité nucléaire française ?

Après l'accident de Fukushima et au moment où la France est confrontée à la douloureuse question de la fermeture de ses centrales nucléaires vieillissantes (notamment Fessenheim) et du stockage des matériaux de leur déconstruction (Cigeo à Bure dans la Meuse, ICEDA dans l'Ain), l'Assemblée nationale a créé le 11 décembre 2013 une commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire de trente membres, conformément au chapitre IV de son Réglement.

Cette commission est présidée par le député Brottes. Lors des auditions réalisées, celui-ci a fait un rapprochement pour le moins hasardeux entre le risque nucléaire et un risque qu'il connait bien à Crolles: celui des chutes de blocs.

Son intervention mérite d'être analysée : elle interroge sur de nombreux points, particulièrement importants dès lors que le rapport qui suivra jouera un rôle majeur dans les décisions que nos parlementaires prendront en matière de sécurité nucléaire pour les prochaines décennies.

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23 février 2014

Idée n° 56 : lancer des appels à projets

Depuis des années, la commune de Crolles poursuit des chimères, des projets inutiles ou mal conçus : la déviation, la digue du Fragnès, l'urbanisation du parc du Château. Tel Harpagon, la commune engrange et thésaurise des terrains dont elle n'a pas l'usage. De plus, les réserves foncières dans la zone industrielle sont surdimensionnées compte-tenu des friches industrielles qui existent dans la vallée.

Alors, voilà. Des terrains ont été acquis, par le dialogue, la ruse ou la pression, peu importe maintenant, c'est le passé. Regardons l'avenir. La question se pose : que faire des terrains réservés pour la déviation (qui ne sera pas construite), pour la digue du Fragnès (qu'il faudrait entièrement redessiner), pour les logements du parc du Château (qui n'est en fait pas constructible) ?

logo j aime crolles - petit.jpgLançons des appels à projets. Faisons en sorte que l'usage de ces terrains soit décidé collectivement, en transparence, après réflexion, dans l'intérêt général.

J'anticipe l'appel à projets et je livre ici mes propositions. Une approche globale est nécessaire pour la plaine et les coteaux. Négocions avec les agriculteurs pour remembrer les terrains et créer une ferme communale. En pied de coteaux, le terrain caillouteux est idéal pour la vigne. Dans la plaine, le maraîchage aurait toute sa place. Un partenaire potentiel pour la ferme communale est Terre de Liens.

Dans le parc du Château, au-dessus du chemin du Trait d'Union, il suffit d'installer quelques bancs, pas trop et pour l'usage préférentiels de promeneurs âgés, et jeux pour enfants avec quelques carrés de jardin partagé. Ainsi s'y mêleront dans la journée plusieurs tranches d'âge d'habitants du quartier de l'église.

Le foncier est une denrée rare. Le gaspiller serait fautif. Il y a pire encore : le gaspillage dans l'opacité.

Appel à projets, appel à idées ... construire la ville ... la terre est notre richesse quand elle est ouverte sur le collectif.

Francis Odier, 23 février 2014

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03 novembre 2013

Le rire des contrebandiers

29 novembre 2012, un bel éboulement se produit depuis les falaises du Luisset, dans le secteur du Tambour. Le maire prend un arrêté d’interdiction d’accès au sentier du facteur qui est directement sous la zone d’éboulement et qui a été atteint par plusieurs blocs. Un an plus tard, les blocs n’ont pas bougé d’un pouce depuis le premier jour, l’arrêté est maintenu.

Je fréquente régulièrement ce sentier dit "du facteur", pour m’aérer l’esprit, étudier la géodynamique locale et l’urbanisation de la vallée. C’est un excellent site d’observation sur l’unité urbaine de Crolles – Bernin. Chemin faisant, je croise souvent des promeneurs, seuls ou en famille. Tous semblent insouciants face au risque. Cependant, ils connaissent le danger et bravent tranquillement l’interdiction d’accès. 

Aujourd’hui encore, j’en ai fait l’expérience. 

Chutes de blocs 2010 - 2013.jpg

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16 mars 2013

La digue la digue - Introduction

Ce n’est pas une histoire, mais une épopée géologique et humaine. Depuis des millénaires, les montagnes de Chartreuse et les falaises du Grésivaudan s’écroulent, jusqu’à donner son nom au village de Crolles. Les blocs débaroulent dans la vallée.

Pour se protéger de la nature et conquérir de nouveaux territoires, les villageois construisent des digues. Digue du coteau, digue du pied de Crolles, digue de la Vachère, digue du Brocey … A l’abri des ouvrages protecteurs, les lotissements poussent plus vite que les vignes d’antan.

A l’aune du 21ème siècle, le moment est venu d’achever l’édifice. Le chainon manquant, c’est la digue du Fragnès, un fin ruban de 1160 m qui déjà est esquissé sur les plans d’urbanisme et anticipé dans le Plan de Prévention des Risques. La commune lance une enquête publique, obtient une Déclaration d’Utilité Publique, achète à l’amiable, une à une, les parcelles qui couvrent l’emprise de l’ouvrage projeté, exproprie un propriétaire récalcitrant.

Tout est prêt. Il est temps. Le chantier n’a que trop tardé

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La digue - documents de référence

On trouvera ici les documents de référence, importants à connaître, sur le dossier de la digue du Fragnès de Crolles. Nous couvrons la période 1991 - 2013.

Ces documents, bien que techniques, sont accessibles aux honnêtes citoyennes et citoyens qui s'intéressent à la vie publique et qui veulent comprendre pourquoi nous sommes quelques uns à contester avec constance le bien fondé du projet de digue tel qu'il est proposé aujourd'hui, en mars 2013, dans la même configuration que ce qui était envisagé en 2002.

Je vous recommande les courriers et avis de Trait d'Union (plusieurs documents entre 2003 et 2011) qui exposent clairement les éléments de controverse, qui attestent que la commune était parfaitement informée des lacunes du dossier et qu'une réelle concertation aurait permis d'éviter le contentieux.

Vous lirez également une note méthodologique que j'avais communiquée en commission municipale Cadre de Vie en mars 2009.

L'histoire de la pseudo concertation, des vrais querelles et des silences assourdissants autour de ce dossier reste à écrire.

Francis Odier

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13 mars 2013

La genèse de la digue : le rapport des RTM de 1991

Relecture du rapport de présentation sur le plan d'exposition aux risques naturels prévisibles pour les communes de Bernin - Crolles - Lumbin - par le Service départemental RTM, 1991.

C'est le document le plus ancien qui nous a été communiqué par la commune de Crolles. Je n'ai photocopié que les extraits les plus utiles. A lire absolument pour comprendre que le projet de digue du Fragnès dans sa version 2013 est dans la continuité directe d'un rapport publié en 1991.

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19 janvier 2012

Crolles : Blocs contre merlons, 5 à 2

bloc falaise.jpgUn éboulement de roches s’est produit dimanche 15 janvier 2012 à l'heure du laitier, vers 7h du matin, depuis les hauteurs de Chartreuse. Les commerçants qui s'installaient sur le marché ont cru à un violent orage ! Les blocs sont partis de la falaise située sous le plateau de Saint Hilaire du Touvet, au niveau du relais de télévision. Ils ont dévalé les pentes jusque dans les champs, au-dessus du quartier de l'église de Crolles.
Le RTM  (Restauration des Terrains de Montagnes) a estimé qu'au total environ 400 m3 de  roches s'étaient éboulées. Une multitude de cailloux se sont éparpillés dans la forêt et  4 ou 5  gros blocs d'environ 15 m3, pesant près de 45 tonnes chacun, ont "atterri"  dans les champs de part et d'autres du sentier du coteau. Le merlon de la digue du Pied de Crolles a stoppé deux gros blocs. 

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Dans une exposition très documentée, le RTM  nous rappelle que "les chutes de blocs et les éboulements sont des phénomènes brutaux et imprévisibles. Ils représentent un danger permanent pour les personnes". En Isère, l’agglomération Grenobloise, ainsi que de nombreuses villes et villages situés sous les escarpements calcaires des massifs du Vercors et de Chartreuse, sont particulièrement soumis à ce risque.

Crolles doit même son nom à ces éboulements. L'historien Augustin Aymoz dit que le nom de Crolles viendrait du latin "corrotulare". Ce qui veut dire "pierre détachée de la montagne qui, après avoir roulé reste écroulée". Les anciens racontent que des rochers descendaient régulièrement de Chartreuse, particulièrement sous le Bec Margain. 
Lumbin.jpgEn 1954, l'effondrement de ce Bec est resté  dans les mémoires car les blocs avaient coupé la route n
ationale, entre le pied du village et Montfort. On se souvient tous de l'éboulement du 21 mars 2005, car il avait fait grand bruit. Ce jour-là, les blocs se sont heureusement dispersés dans la forêt. A Lumbin, le 2 janvier 2002,  8 blocs se sont détachés de la falaise. Le plus gros a fini sa folle embardée dans une maison, heureusement sans faire de victime.
Mais, tous ces évènements seront très vite oubliés. La réalité de ces menaces n'est jamais facile à admettre, car "une falaise, ça ne bouge pas" !

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Claude Muller