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26 septembre 2016

Belle réalisation citoyenne à Bernin

A Bernin, notre future belle fiancée (jumelage des communes Crolles/Bernin), une famille très citoyenne a réalisé une intéressante initiative :

 - mettre à disposition avec un accès totalement libre aux quidams de passage des livres en libre service !!!!!!.

On peut les consulter, les emprunter, bien sur les remettre si on est poli voire enrichir les rayons.

Ce lieu , illustré par la photo se trouve sous le balcon d'une maison prés du pont de Craponnoz, en haut de Bernin. le long de la route historique  qui liait les villages entre eux à l'abri des caprices de l'Isère .

P1100666.JPG

Pourquoi pas reconduire cette démarche  en créant des postes de lecture /emprunt sur quelques sites  bien choisis  d'arrêts de bus, là on a quelques minutes  à perdre.

On est assis, à l'abri ; le bus arrive, on ferme le livre remisé dans les rayons et au revoir les alexandrins de Racine, Corneille ou quelques paragraphes d'un polar désuet.

Où trouver les livres : à Emmaüs au Versoud. Les étagères croulent  de parutions pour un budget défiant toutes concurrence.

Ah bien sur ,  il  y a aura quelques ratés au début ; des livres " empruntés" à jamais , des incivilités presque d'usage mais l'expérience vaut d'être tentée.

"Crolles " ferait la une dans le 'Dauphiné".

JP Chollet

22 septembre 2016

Crolles - ville interdite aux voitures ?

La ville de Crolles a un nouveau site : http://ici.ville-crolles.fr/

Il est animé, il est très joli. J'ai regardé pendant une heure. Je n'ai pas vu passer une seule voiture. J'ai dit 'Extraordinaire !'. Voilà la RD1090, devant la mairie, enfin piétonne et cyclable. Les voitures empruntent désormais la déviation qui était tant attendue.

Quel soulagement ! Par la grâce du désign, voilà de vieilles promesses électorales tenues.

Miracle du monde virtuel. Nous étions déjà sur l'ile aux enfants. Nous voici dans la ville sans voiture.

L'homme a besoin de rêve et d'espérance. Maintenant, c'est le webmaster qui s'en charge.

Bienvenue à Crolles 2.0.

Francis Odier, 20 septembre 2016.

Site web Crolles - 20 sept 2016.jpg

 

15 septembre 2016

Enquete déplacements à l'intérieur de Crolles

La commune nous consulte, j'ai donc répondu à cette enquête sur les déplacements à l'intérieur de Crolles. C'est un principe de base, presque une règle de vie : ne pas louper une occasion de s'exprimer.

L'enquête étant anonyme, je vous résume mes réponses - en attendant, avec curiosité, les résultats.

En préalable, j'aurais bien dit que le problème des déplacements se pose peu "à l'intérieur de la commune" et beaucoup "avec l'extérieur", mais la question ne m'a pas été posée. Concernant les déplacements, ma demande prioritaire vis à vis de nos élus municipaux est qu'ils se positionnent en tant que représentants des habitants, en portant les sujets qui intéressent les habitants. Et là, le sujet, c'est la circulation (à pied, en vélo, en bus, en voiture ...) dans la région de Grenoble (agglomération et Grésivaudan).

J'avais une autre remarque générale et j'ai utilisé la question ouverte, en fin d'enquête, pour la formuler. Il y a plusieurs questions du type "quel est le secteur le plus satisfaisant ?" ou "le plus problématique" avec une carte des secteurs. S'agissant de déplacement, j'aurais préféré une approche "par axe" ou "par destination". Aucune question ne permettait de dire que le secteur le plus problématique pour les cyclistes et piétons, c'est la RD1090 en centre ville .... Mais ... à vrai dire ... on n'a pas besoin d'une enquête publique pour découvrir ce que tout le monde sait à Crolles depuis 20 ou 30 ans concernant notre malheureux cœur de ville !

Bref, consulter les habitants c'est très bien, mais espérons que cela ne contribuera pas à s'écarter des besoins cruciaux d'amélioration.

Revenons à nos moutons à l'intérieur de Crolles. Vu les dimensions de la commune, ce sont clairement les déplacements à pied et en vélo qu'il faut continuer à aménager. Pour la voiture, ça roule déjà beaucoup. Et les transports en commun intra-communaux, je n'y crois pas (la commune est trop petite), mais nous verrons bien.

Pour le réseau routier, tout va bien ... à un bémol près, déjà signalé dans ce blog : il reste des dos d'ânes qui nous cassent le dos. Pour le réseau cyclable, hormis la RD1090, c'est satisfaisant, sans doute le meilleur exemple d'amélioration sur les 10 dernières années.

Concernant les transports en commun TransIsère. J'ai dû abandonner le 6020 qui ne dessert plus la gare SNCF de Grenoble. L'Express 1 est très correct et je vous le recommande. La ponctualité est bonne le matin, plus aléatoire le soir. Quelques (rares) conducteurs ont une conduite sportive, désagréable et dangereuse, mais je n'ai jamais osé le signaler. Les médias nationaux évoquent souvent les incivilités dans les transports. Mais ici, le taux de fraude est infime (un lycéen, de temps à autre, une fois par an, a "oublié" sa carte et n'a pas d'argent sur lui pour payer), les voyageurs disent Bonjour en montant dans le bus et Au revoir, merci en quittant ce beau véhicule mis à disposition à un prix modeste (très inférieur au coût réel) par la collectivité.

Francis Odier, piéton, cycliste, automobiliste, titulaire du permis de conduire et d'une carte OùRA qui ne permet pas de charger des titres TER ou TAG. 15 septembre 2016

 plan-des-secteurs pour enquete déplacement.png

La carte des secteurs, inadaptée pour évaluer les besoins de déplacements 

17:34 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1) |

08 septembre 2016

L'inquiétante pyrale du buis

pyrale dans JM Crolles.pngPour tout savoir sur ce papillon envahissant, dont les chenilles dévorent nos buis, qui tournoie en nuages autour du moindre lampadaire, rendez-vous sur le site de la ville de Crolles. Tout y est dit. L’alerte était donnée dès le mois d’avril dans le journal municipal (cf ci-contre).

Terre Dauphinoise, dans son numéro du 28 mai 2016, nous mettait aussi en garde : « La menace de voir les buis succomber sous la dent de la pyrale se précise désormais en Isère ». Interrogé par cet Hebdomadaire d’information générale agricole et rural que je vous recommande, le responsable du service des espaces verts de la ville de Grenoble disait craindre une explosion à l’automne. Il avait raison, bravo pour la prévision !

Nous étions alertés, mais nous sommes démunis.

La montée à St Hilaire du Touvet par le chemin du Pal de Fer est devenue une épreuve... psychologique : les plus craintifs seront effrayés par les guirlandes de chenilles au milieu desquelles il faut zigzaguer et qui s'invitent dans leurs cheveux en pendant au bout de leur soie, les naturalistes se désoleront de la vision cataclysmique des arbres effeuillés dans la traversée des buis situés à l'amont du château de Montfort...

Bien sûr il existe des traitements, y compris biologiques, mais (à ce stade de l’invasion) personne n’imagine inonder les coteaux du Bacillus thuringiensis que l’on peut se procurer aisément en jardinerie (une remarque préventive au passage : pas besoin d’agrandir nos magasins de bricolage, on y trouve tout ce dont on a besoin).

Nombreux semblent être les particuliers qui jettent l'éponge et qui mettent fin aux traitements qu'ils avaient engagés l'année dernière, découragés par la voracité des chenilles dont aucune vague de froid hivernale n'a permis de réguler le nombre cette année.

La situation ressemble étrangement à celle du moustique tigre : les bons gestes, les bons comportements individuels ne changent pas grand-chose à l’affaire. Chacun fait ce qu’il peut, et constate que les papillons n’ont jamais été aussi nombreux. Le phénomène nous dépasse. L’individualisme est mis en échec. Ce n’est pas la somme des actions citoyennes qui fera reculer la pyrale, mais, nous verrons, la nature qui se régulera d’elle-même, ou bien les chercheurs qui trouveront la parade grâce au programme collaboratif Save Buxus, ou bien la collectivité qui décidera de mesures radicales et peut-être coercitives de prophylaxie.

Homme qui te croyait tout puissant, te voilà humilié par un vulgaire papillon dont tu connais tout.

Je suis stupéfait de la vitesse à laquelle la pyrale du buis s’est propagée. En quelques années, des surfaces immenses sont infestées.

Il est fascinant, aussi, de constater comme l’alerte et la connaissance du phénomène sont peu utiles pour s’en prémunir. Finalement, la société ne bouge qu’en réaction, la prévention reste toujours illusoire, superficielle, trop tardive. Nous avons besoin d’être enveloppé, ennuagé par la pyrale pour nous en préoccuper.

Il en sera sans doute de même pour le réchauffement climatique : l’information coule à flot, les alertes sont quotidiennes, mais nous avons encore besoin de quelques bonnes catastrophes, bien scandaleuses et dramatiques, avec de l’émotion qui déborde, pour engager vraiment des changements de trajectoire.

Il faudra aussi informer les partisans du « moins d’Etat » de ce phénomène curieux : quand la pyrale prolifère, l’habitant inquiet appelle la mairie, et non le « marché ».

Francis Odier, 8 septembre 2016

 

Source  de l’encart « Contre la pyrale du buis » : Magazine d’information de la ville de Crolles, avril 2016.

A lire : http://www.ville-crolles.fr/news/getnews.php?file=n_1280.xml

20:34 Publié dans Actualités - culture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crolles |

05 septembre 2016

Devoirs de suite

Voici quelques nouvelles estivales sur des thèmes abordés récemment dans lecrollois.fr.

Faisant des commentaires sur le Journal du Grésivaudan de juin 2016, j’avais regretté que nos déchetteries ne collectent plus l’amiante, en particulier le fibrociment. Dans son édition du 13 août, Le Dauphiné Libéré enfonce le clou en relatant une alerte de l’Adevam (Association de défense des victimes d’accidents ou de maladies dus au travail) sur « les dangers et le risque qu’encourt la population du fait de l’absence de points de collecte des produits susceptibles de contenir des fibres d’amiante », avec la photo d’un dépôt sauvage de plaques en fibrociment …

DL 13 aout 2016 sur absence de collecte d'amiante.jpg

Le 25 mai, je faisais part de ma crainte des patous. Cet été 2016, je recense quatre accidents impliquant des patous dans les Alpes [Sources : DL et FR3].

  • Le 6 juin, dans les Hautes Alpes, "près de Serres, un homme qui promenait son petit chien ce dimanche a été attaqué par un chien patou qui gardait un troupeau de brebis. Le chien c'est jeté sur l'homme et l'a d’ailleurs légèrement blessé puis a attrapé le petit chien qu’il a tué".
  • Le 24 juin, "un vététiste a été mordu par un chien à Aussois. La victime a réussi à se débarrasser du patou, mais trois autres accourant, il n’a eu d’autre ressource que de prendre la fuite en courant, abandonnant son vélo".
  • "Le 29 juillet, un randonneur confirmé et baliseur de sentiers dans la vallée de l'Ubaye a été victime d'une attaque d'un chien patou. (…) L’association des randonneurs de la vallée, a interpellé le sous-préfet de Barcelonnette, les élus du territoire et le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles". C’est d’ailleurs une ballade en Ubaye, avec une rencontre désagréable avec un molosse blanc, qui m’avait incitée à écrire l’article Loup Patou Tabou.
  • Le 14 aout, "une femme gravement mordue à Chichilianne". Il s’agit d’une attaque par deux chiens, c’est l’événement le plus grave de l’été, très commenté dans la presse régionale.

L’été n’est pas fini … mais j’espère que la saison du patou tire à sa fin.

Lidl s’agrandit à Crolles … et s’invite dans les réseaux sociaux. Peuples Solidaires lance une pétition « Pour que LIDL paie le vrai prix du travail ».

La pétition dénonce en particulier le sort des travailleurs agricoles des plantations de bananes et d’ananas : « Les travailleurs-ses agricoles sont exposé-e-s à des pesticides toxiques et souffrent de problèmes respiratoires, de nausées et de vertiges sans disposer d’un revenu suffisant pour se soigner. ». Je ne suis pas sûr que Lidl soit pire que ses confrères de la grande distribution … Mieux vaut acheter local !

Francis Odier, 4 septembre 2016

 

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/06/21/minuscules-br...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/05/25/loup-patou-ta...

http://www.lecrollois.fr/archive/2016/08/06/grands-commer...

http://appels-urgents.peuples-solidaires.org/appel-urgent...

03 septembre 2016

L'été du tigre

Accablé par la chaleur, je traînai en manque d’inspiration au bord de la piscine chez des amis. Au deuxième apéritif, ou peut-être au troisième verre, le récit de nos mornes vies étant épuisé, la discussion s’anima et nous en vînmes à parler de choses sérieuses. Je dirais même, de choses piquantes. Car le tigre était là. Repu de notre sang.

Il faut une loupe pour en avoir la preuve et nous l’avions. La bête doit être capturée et elle le fut, plutôt morte que vive. Alors, la réalité, effrayante, s’abattit sur nous et il y eut un silence. Voile du déni évanoui. Il n’y a pas si longtemps, une dizaine de milliers d’années à peine, le Grésivaudan était écrasé par les glaces. Mais ce soir d’été 2016, c’est un moustique tropical qui m’arracha un juron de rage dans un vain sursaut, bien sûr trop tardif.

moustique tigre.jpg

J’avais vaguement entendu dire qu’il était arrivé dans le grenoblois. Mais avec l’insouciance du botaniste qui gambade dans les prairies sèches des coteaux, je le pensais cantonné aux zones humides de Meylan La Plaine Fleurie. Crolles, carrefour de la vallée, carrefour de distribution, n’est pas à l’abri des bêtes invasives.

Il est venu par les chantournes, sautant de fossé en fossé, ou bien confortement installé à l’arrière d’un véhicule  luxueux, ou porté par un vulgaire pigeon, nul ne le sait. Une chose est sûre cependant : il a oublié de prévenir. Une recherche rapide (« moustique tigre Crolles ») me conduit sur une actualité de la ville : « Moustique à crolles, où en est-on ? ». C’est rigolo, comme pour les rats, qui sont nombreux dans les carrefours, il y a le moustique des champs (Aedes) et le moustique des villes (Culex). Le rédacteur anonyme, sympa mais enduit dans l’erreur, veut rassurer et freiner l’ardeur des citoyens qui voudraient pulvériser à tout va des insecticides : « L'utilisation d'insecticides contre les adultes est maintenant réservée à la lutte contre le moustique tigre qui n'est pas présent jusqu'à maintenant sur la commune. » Le tigre ne s’est pas fait connaître auprès des autorités municipales, mais il est bien là, avec ces pattes zébrées si caractéristiques.

Mon récit tigré pour lecrollois.fr commençait à prendre forme, tout en restant dramatiquement incomplet. Allons, je ne suis pas naturaliste. Il faut une dimension politique !

Quelques jours ont suffi, la politique a sonné à la porte. Ou plutôt, un de ses représentants. Voici un agent de l'Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication (EID) qui mène l’enquête. Voyez comme la puissance publique est réactive ! Notre homme a ouï dire que le tigre sévissait dans les parages. Il traque l’eau stagnante, fait le tour de la maison, prodigue ses conseils et ne trouve rien. Le soir, intrigué par cette visite, après avoir bien lu le prospectus de l’EID, je me mue à mon tour en chasseur de foyers à moustiques. Je ne tarde pas à en trouver auquel je m’attaque fissa.

Ce fut ma contribution citoyenne de ce jour-là. J’étais le colibri, asséchant une minuscule flaque, comme vidant la mer avec une cuiller, sans aucun espoir de produire une quelconque atteinte à la population explosive de cette satanée bestiole, potentiellement porteuse des virus de la dengue, du chikungunya, du zika et peut-être d’autres joyeusetés que nous ignorons encore.

C’est la morale du tigre : fais ce que tu dois faire, quel qu’en soit l’effet. Que chacun prenne sa part. Autrefois, chacun déneigeait le bout de trottoir devant sa maison. Maintenant, on tue le moustique. Les temps changent, pas tant que ça.

Francis Odier, 3 septembre 2016

 

Les sites officiels : http://www.signalement-moustique.fr/signalement_albopictus/

www.moustiquetigre.org

La page crolloise : http://www.ville-crolles.fr/news/getnews.php?file=n_1129....

20:17 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) |