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25 mai 2016

Loup Patou Tabou

Les voyages forment la jeunesse, a dit le professeur. Alors, j’ai pris le baluchon et je suis parti. Chez nos cousins sardes. Ce que j’ai vu est stupéfiant. J’étais comme euphorisé. Les chèvres en liberté peuplent la montagne. Les moutons vaquent en paix. Sur cette île autrefois connue pour ses brigands, le loup est inconnu. Chèvre sarde.JPG

Alors, tout est prêt pour le cercle vertueux. Pas de loup, pas de patou. Pas de menace, pas d’agression, pas de conflit. Bergers, ovins et randonneurs cohabitent paisiblement, pour le plus grand bien de tous. Quel contraste avec nos montagnes et nos alpages ! Ici, troupeaux et bergeries sont gardés en permanence par des molosses vigilants qui ont à cœur de signaler leur présence à l’intrus.

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 Nous voulions les loups ? Nous avons les patous et le sujet est tabou.

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18 mai 2016

Le 10 juin prochain, Bernin 2020 organise une conférence sur la collecte des déchets

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12 mai 2016

CR du Samedi Citoyen du 2 Avril " Comment se déplacer autrement "

En attendant le compte-rendu sur le site de la marie  de ce "Samedi Citoyen" du 2 Avril , nous sommes le 2 Mai ...., je vous propose quelques  informations échangées.

N'ayant pas pris de note, j'étais confiant dans le CR officiel, alors je fais travailler ma mémoire.

Présents 9 crollois et 8 élus  presque tous les conseillers dont monsieur le maire et 2 personnes  des services techniques.

Donc pas facile de faire sortir les crollois de leur tanière malgré les 40 appels téléphoniques pour motiver des personnes tirées au hasard. 

Je retiendrai une remarque forte et synthétique d'un Crollois  " j'aime ma rue  rue Jean Jaurés  ; elle est calme , elle est fréquentée pas tous les modes de transports (voitures et modes doux ).

Elle résume parfaitement le devenir souhaitable pour valoriser les quartiers et les liaisons quartier- centres de commerce et de vie.

Les sondages officiels donnent pour notre région  : 83% des déplacements en voiture se font  entre 0 et 5 kilomètres. Quels fantastiques marges de progression pour les modes doux ( piétons, vélo, trottinette, roller. poussette ).

Pour cela il faut réduire la vitesse des véhicules et rendre  opérationnels pour les piétons et  2 roues les innombrables raccourcis entre les quartiers.

Les élus nous font part de leur projet de balisage ( temps d'accès pour un mode doux,  itinéraire ) pour un cout de 170 K euros !!!!! .

J'espère qu'il est inclus la suppression des entraves aux déplacements ( profils en " U") incompatible aussi pour les PMR !!!!) et aussi une bande de roulement autre que gravillons et  "tout venant" sur  tous les très nombreux raccourcis entre les  quartiers  afin qu'ils soient attractifs  pour les modes doux ?

A ma demande de passer " Crolles , ville 30", le mairie réponds " NON" ; alors qu'en faisant un petit effort , on y est presque !!!!! Manque la portion entre rond point des Ayes et La Poste où la vitesse des véhicules est élevée surtout les motos qui montent les régimes .... et une portion de l'autoroute urbaine entre GiFI/Lidl et rond du raffour ( portion qui aura bientôt une voie dédiée bus donc "30" peut-être).

Des propositions sont faites  pour marquer un temps fort afin de changer de paradigme :  expo de vélos pour tous les usages  , expo de matériel, kit de sécurité distribué aux usagers (action largement positive sur un site industriel de la commune ...) , développer les PDE,PDA, PDEI. Et pourquoi pas mettre en place afin d'être progressiste  l'IKV (Indemnité Kilométrique Vélo) pour les agents publiques  (loi votée à ce jour mais pour  le privé).

Un travail est en cours par des personnes du Service Civique pour faire écho des remarques des écoliers (maternelles, collège, lycée).

En conclusion, on a entendu le programme en cours de élus  ( marque de fabrique des  "Samedi Citoyen"), les propositions des citoyens déboucheront-elles ?

Voir la page 13 du numéro de Mai 2016  et  page 11 du numéro d'Avril 2016 du " Magazine de Crolles" sur ce sujet des déplacements modes doux.

 

JP Chollet

16:23 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) |

04 mai 2016

Engagement dans une période lumineuse

Le lancement réussi du projet Centrales Villageoises du Grésivaudan est une belle illustration de l’utopie politique du moment que l’on peut nommer, faute de mieux, la transition : « Ceux qui se reconnaissent dans le mot d’ordre de ‘transition !’ affirment s’inscrire dans un type d’engagement dont le pivot est le passage à l’action sur fond de réenchantement et de réappropriation de l’existence. Les ‘transitionneurs’ font le choix de faire bouger les organisations et institutions existantes sans prendre pied dans ces dernières » [Source : édito du dossier « La transition, une utopie concrète ? », Mouvement des idées et des luttes, 2013].

Certes, avec Grési21, nous ne sommes pas dans le cas de transitionneurs qui refusent de s’impliquer dans « le système ». J’en suis ravi car la recherche de pureté est l’apanage des nazis et des sectaires. Ici, c’est la mixité qui prévaut. Politiques et citoyens, inextricablement mêlés, montrent, à leur échelle, que l’avenir reste ouvert. Ils agissent en situation, comme le proposaient Miguel BENASAYAG et Angélique DEL REY dans un petit ouvrage qui m’avait enthousiasmé et ouvert de nouveaux horizons en 2012 (L’engagement dans une période obscure).

Depuis quelques années, les mouvements « alternatifs » pour la transition gagnent une nouvelle reconnaissance comme acteurs politiques à part entière, porteurs de projet et de changement

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Il faut se réjouir du discrédit des partis politiques et des gouvernants. Je ne rêve pas du grand soir, mais, avec Schumpeter, le prophète, et les libéraux, ses néo-disciples, reconnaissons-le : dans le processus de création et d’innovation, il est difficile de shunter la case destruction. Après l’incendie, parfois, foisonne la biodiversité.

Le Grésivaudan s’attaque aux friches industrielles et investit des millions d’euros pour « donner un second souffle aux terrains désaffectés » (Journal du Grésivaudan, mars 2016). Prenons en exemple, sans attendre la fin pathétique que connaissent les établissements hospitaliers de Saint-Hilaire du Touvet. Préparons-nous à raser ou à restructurer quelques-unes de nos institutions autrefois glorieuses et attractives, mais usées par le temps, obsolètes même si cela n’était pas programmé. Qui aura enfin le courage d’ouvrir un musée des départements pour y mettre en valeur la mémoire d’une couche de millefeuille fossilisée ? Combien de mandats municipaux devrons-nous encore supporter avant que l’on constate que la coquille est presque vide, les compétences transférées, même si la bête bouge encore ?

Pour le département, l’acharnement institutionnel à le maintenir est pitoyable. La vente de VFD illustre tristement le bilan de la décennie écoulée. Au début des années 2000, faisant le constat de leur incapacité à manager ce qui était une régie de transport, les responsables du département, plutôt qu’avouer leur impuissance, ont fait le choix de briser les reins de VFD par la mise en concurrence. Les effets ont été douloureux, progressifs, mais le résultat est là. Une société en friche, ruinée, comme en faillite. Il n’y a plus qu’à démanteler.

Pour la commune, je milite pour poursuivre les transferts de compétences à la communauté de communes, en particulier l’urbanisme. Deux scénarios peuvent ainsi être esquissés.

Dans le premier, la commune devient un relais de proximité de la République et des autres collectivités territoriales, sans rôle décisionnel. Nous sommes déjà, parfois, dans cette situation. Par exemple, quand la commune a cru bon de relayer la décision du Grésivaudan de généraliser les PAV. L’histoire (avec l’abandon du principe de généralisation) a montré que cette posture n’était pas judicieuse, car elle a conduit les élus à se faire porte-parole d’un projet indéfendable, alors qu’ils auraient dû se voir comme organisateur de débat. Ainsi, pour être démocratiquement fondée, la commune devrait s’organiser pour être relais « dans les deux sens », donc pour représenter vraiment sa population.

Deuxième scénario, la commune lutte pour garder des compétences … et les exercer efficacement. C’est la voie des mariages de raison – en application de la loi bienvenue du 16 mars 2015 favorisant le regroupement communal : onze villes et villages de l’Isère se sont regroupés (lire : Isère Magazine, mars / avril 2016). Bernin, Lumbin, nos fiancées nous attendent, passons à l’acte.

Bien sûr, il y a un troisième scénario, peut-être le plus probable : on ne change rien !

Mon scénario préféré est le quatrième : et mieux que ou, une commune relais démocratique de proximité et mariée avec ses voisines pour se régénérer !

"Nur um der Hoffnungslosen willen ist uns die Hoffnung gegeben."

Francis Odier, 24 avril 2016

 

Nb : merci à l’ami Alain qui m’a fait découvrir la belle citation germanique dont je ne me lasse pas. L’espoir au fond de la désespérance, comment mieux dire la confusion qui étreint nos sociétés et dans laquelle je me débats ?

Liens:

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter...

http://www.centralesvillageoises.fr/web/guest/actualitesg...

http://www.edgarie.fr/archive/2012/01/22/l-engagement-dan...

https://www.flickr.com/photos/bertrand-ranza/collections/...