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14 mai 2014

La compagnie Stéphane dans la Résistance

 

Le Capitaine Stephane.jpgLes 23, 24 et 25 août prochain, nous commémorerons les 70 ans de la Libération du Grésivaudan puis de Grenoble. Mais dès ce 8 mai, il faut se souvenir de ceux qui ont permis cette délivrance. Le Capitaine Stéphane est l'un d'eux. Nous en avions tracé le portrait dans le livre les 101 personnages célèbres du Grésivaudan. Il est temps de relire le parcours de cet homme de courage.

 


Etienne Poiteau que le maquis appellera "le capitaine Stéphane" est un militaire qui prépare déjà Saint Cyr à 17 ans. Quand il en sort comme sous-lieutenant, en 1939, c'est pour faire la guerre. Mais la drôle de guerre de 1939. La débâcle qui s'en suit est vécue par lui comme un cauchemar.
Il intègre alors la Légion étrangère. De décembre 1940 à octobre 1942, il parcourt les montagnes marocaines. C'est là, au sein de cette armée mais aussi dans le scoutisme que se forgent ses talents de meneur d'hommes : "Je ne conçois le commandement que sous la forme directe et personnelle de la présence sur place."
Le 11 novembre 1942, Etienne Poiteau est en permission en France lorsque les Allemands envahissent la zone sud. Il décide alors de rejoindre le maquis pour combattre l'envahisseur de l'intérieur.
Le Pré Marcel au Col des Mouilles.jpgD'abord en Auvergne, puis après un premier séjour dans le massif de Belledonne en octobre 1943, le jeune officier décide de former son propre groupe, "une équipe prête à tout".
Il se rend d'abord en Oisans puis en Chartreuse mais considérant les Préalpes comme "de vraies souricières" revient dans Belledonne en février 1944.
La compagnie Stéphane qui comptera jusqu'à cent trente-six hommes, répartis en neuf groupes solidement entraînés à "l'aspect militaire de la résistance : la guérilla", attaque d'abord la milice installée au château d'Uriage. Au cours de l'été 1944, les hommes à l'étoile verte vont lancer ensuite de très nombreuses embuscades contre des convois de camions et de trains allemands, dans la vallée du Grésivaudan. Leurs attaques soudaines infligent alors de lourdes pertes à l'ennemi. Le 25 août 1944, Grenoble et la vallée du Grésivaudan seront totalement libérées. Le capitaine Stéphane, avec ses hommes, poursuivra les Allemands jusqu'en Maurienne et se battra encore pendant tout un hiver.
Au cours de la guerre d'Indochine, dans la nuit du 4 avril 1952, le capitaine Stéphane tombera victime d'une embuscade.

Les Adrets.jpg

Claude Muller

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