23 mai 2013
Valorisation énergétique de la Bio Masse
Le 19 Avril dernier, une soirée organisée par l'Université Inter-âges du Grésivaudan s’est déroulée dans l’amphi du lycée agricole de St Ismier sur le thème de la Biomasse. L’invité et conférencier était Serge Ravel du CEA, responsable du laboratoire des technologies de la biomasse au CEA de Grenoble, fort de 35 personnes. La présentation était complète mais beaucoup trop documentée par des chiffres et courbes dont il n’est guère possible de tirer une synthèse.
Seuls, les mots CEA et 35 personnes travaillant ce sujet résument la soirée ….
CEA : si la rigueur et le sérieux scientifique sont connus et reconnus, mais travailler avec 35 personnes revient à passer de la peinture verte sur un sujet aussi vaste et porteur de projets .
Trois voies sont possible pour la valorisation énergétique de la Biomasse :
- par le bois bûche, les granulés, le bois déchiqueté,
- par la production de carburant via les agro carburants anciennement et faussement appelés bio carburants !!!
- par la production de méthane via la fermentation d'apport non ligneux.
Pour illustrer cette activité, une visite est possible de l’installation au lycée agricole de la Motte-Servolex prés de Chambéry.
Quel contraste de réalisme et de conviction avec la conférence précédente.
3000 tonnes/an venant du lisier et fumier de 120 vaches augmentées de déchets verts, lactosérum, déchets de cantine etc. … produisent 1250 M3 de méthane. L’option retenue est de bruler ce gaz pour vendre l’électricité produite via un moteur thermique puis alternateur, le radiateur du moteur servant à chauffer les serres agricoles et la fromagerie et le maintien en température de la fermentation anaérobie du digesteur.
Cout de l’installation : 700 000 euros amortie en 8 ans avec les subventions.
L’installation nécessite un peu de gros œuvre (terrassement, murs), un peu de tuyaux, quelques chaînes à godets, 2h de travail par jour.
Autre information :
En France, il y a environ 100 installations de cette puissance
En Allemagne : 7500 …… sans commentaire.
Combien d’emplois crées ? Combien de Kwh récupérés ?
Deux raisons majeures peuvent expliquer cette absence de réalisation :
Le "gazier français" met de très fortes contraintes dans le rachat du méthane et dans l’introduction sur ce réseau …..
Le résidu de la fermentation appelé digestat qui est de l’engrais dispersible directement dans les champs !!!, est classé « déchet » par la loi et donc ses multiples articles imposent de grandes contraintes....
Donc, pas de méthaniseur en France. CQFD
Un objectif vient quant même d’être donné par les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie. Pour 2020, 1000 méthaniseurs seront construits soit 170 par an !!!!! (irréalisable)
Proposition : dans le Grésivaudan, lancer une étude pour un méthaniseur : élevages de bovins et fumier de centres équestres, déchets verts (6000 tonnes collectés sur Crolles / Le Touvet en 2007), déchets de cantines et restaurants d’entreprises assurent la production de méthane dont la combustion peut servir au chauffage de la piscine, bâtiment de la communauté de communes, réseau de chaleur, chauffage de serres à créer, valorisation des déchets dans les cultures de la plaine et revente des Kwh à EDF.
Pour le prix de 2 terrains de tennis couverts de Crolles / Bernin.
Jean Paul Chollet
09:46 Publié dans Actualités - culture | Lien permanent | Commentaires (0) |
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