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10 janvier 2013

La grande blessure d'Augustin Aymoz

inauguration rue Gaston Angelier.jpgLa grande blessure d'Augustin Aymoz

Le 23 avril 1978, M. Paul Jargot, sénateur maire de Crolles, inaugurait une nouvelle rue. Elle portait le nom de son ancien maître d'école, Gaston Angelier. C'est ainsi que commence le récit de la profonde blessure d'Augustin Aymoz.

Pascal Aymoz 200.jpgEn assistant à cette cérémonie, le film de sa vie d'écolier se déroulait devant ses yeux...Puis, celle de ses aînés Elisabeth et Philippe et enfin celle de son fils Pascal.


Celui qui, jeune écolier, lui disait, "Papa, raconte-moi des histoires d'autrefois !" Alors, le père attentionné qu'il était lui décrivait l'époque de sa jeunesse : les dernières veillées, le triage des noix : "les mondées", les battages, la cuisson du pain…la joie qu'il lisait sur le visage de son fils le comblait de bonheur.
Vendanges sur les coteaux de Crolles.jpgPascal aimait accompagner dans les champs son cousin Léon qui conduisait le dernier attelage de vaches du pays. Il admirait le berger des " Sigaudes " qui vivait, loin du monde et du bruit, auprès de ses moutons.
Il a fréquenté l'école communale de Crolles, le C.E.S (collège) du Touvet et le lycée de Pontcharra.
Il aimait parcourir les rues de Grenoble pour découvrir chez les libraires et les bouquinistes des ouvrages évoquant la vie d'autrefois. C'est ainsi qu'il offrit à son père, un jour de Janvier 1978, un livre au titre évocateur : "le pain d'autrefois" de Claude Thouvenot. Enthousiaste, il lui dit ce jour là : "Papa, tu devrais écrire un livre sur la vie d'autrefois " et il ajouta " je t'aiderai de mon mieux "...

La "Musique" de Crolles ayant fini de jouer, le maire ayant planté son panneau, l'inauguration était terminée, Equipe Pascal Aymoz.jpgAugustin rentrait chez lui songeur…Pourquoi était-il triste ? Sombre pressentiment ?
L'après-midi de ce même jour, en face de cette nouvelle rue, sur le stade de la Dent de Crolles, Pascal, âgé de 19 ans mourait subitement en jouant, avec ses camarades, contre l'équipe de football de Rumilly.
En écrivant ses livres, Augustin Aymoz a voulu répondre au vœu de son fils Pascal, retracer la vie de sa vallée, de son village qu'il aimait tant.
Dès l'âge de la retraite, en fin d‘année 1981, Augustin s'est pris d'une passion pour l'Histoire, l'histoire de son village, de sa ville, de sa vallée. Il s'est documenté, il a cherché, lu et consulté très longuement les archives communales, départementales et la bibliothèque municipale de Grenoble. A cette époque, il était devenu un véritable rat de bibliothèque.


Augustin Aymoz au café litteraire.jpgCes fructueuses recherches complétées par l'évocation de souvenirs de ses grands parents, parents et amis lui ont permis d'éditer quatre ouvrages : Crolles et le Graisivaudan ; Le Graisivaudan à travers les âges ; Il était une fois le Grésivaudan et Crolles, mon village. Ses livres bourrés d'anecdotes sont une source inépuisable de récits de la vie de nos ancêtres dans cette vallée. Par son talent de narrateur, Augustin Aymoz a su raconter les histoires des "petites gens", les paysans, artisans, commerçants et ouvriers du Grésivaudan, pour en faire de grandes histoires, passionnantes pour tous.

Avec le départ de son érudit, Crolles a perdu sa mémoire.

Claude Muller
, largement inspiré par les mots d'Augustin Aymoz

Commentaires

Nous avons été très émus par cet article concernant Mr Aymoz dont nous gardons le souvenir d'un homme

plein de bonté, d'une intelligence acéréé et d!une grande modestie. J' ai travaillé 8 ans avec Mme Aymoz,je lui

garde une très profonde affection. La vie ne les a pas épargnés, avec la perte de leur fils cadet et tout récem

ment de leur petits fils. Ils ont toujours fait preuve d'un très grand courage, que l'on peut citer en exemple.

A leurs enfants nous disons notre admiration pour leurs parents.
C. et R. bailly

Écrit par : bailly claire | 05 février 2013

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